Ce 13 novembre, nous étions en concert à Paris, pas celui désormais tristement célèbre, mais au Café de la Danse pour voir les filles de Mansfield.TYA. Nous avons longtemps hésité à faire cette chronique, mais l’envie d’écrire est plus forte, comme une catharsis, une manière de se détacher de cette soirée qui aurait dû être joyeuse.

La team DV était là en force : Chouq, Dody, Suke et Yo, tous fans de Mansfield.TYA, même pas accrédités donc potentiellement en vacances mais aux aguets néanmoins pour capter l’ensemble de l’ambiance de ce concert. A l’image du groupe, la première partie n’est pas conventionnelle et consiste en un court métrage de Georges Orio assez insondable, mais plutôt bien ficelé. La salle, comble et hétéroclite, est plutôt dissipée et attend avec fébrilité l’arrivée de Julia et Carla.

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Leur entrée en scène a quelque chose de mystique. Toutes deux derrière leurs toms basses, elles donnent immédiatement le ton : ce sera électro ou ce ne sera pas. Cela dit, une fois cette introduction passée, les filles empoignent leurs altos pour une interprétation tout en douceur et en subtilité du morceau Le Dictionnaire Larousse. Les titres panachent ceux du dernier album Corpo Inferno et des précédents, avec Des Coups, Des Coeurs et Cavaliers. Elles nous interpréteront notamment une superbe reprise du tube Pendant Que Les Champs Brûlent de Niagara.

Le spectacle des Mansfield.TYA est hypnotique. Elles alternent les instruments et les utilisent soit de manière traditionnelle, soit les détournent complètement : pizzicato au violon sur Le Dictionnaire Larousse, machines et claviers sur Pour Oublier Je Dors, Telecaster au son dévastateur sur Je Ne Rêve Plus...  Julia, timide sur ses interprétations vocales au début, monte petit à petit dans les tonalités. Il y a une connivence et une sensualité évidente entre les deux femmes qui se suivent du regard, s’effleurent, et échangent bien plus que de la musique. Julia blague avec beaucoup d’autodérision sur la prétendue joyeuseté du prochain titre, elle danse, détourne quelque peu les mélodies pour leur faire frôler un ridicule drôlatre…

Certains titres magistralement interprétés, comme Bleu Lagon ou La Fin des Temps, auront une connotation tragique plus tard dans la soirée : « C’est la fin du monde, on attend« . Comme souvent au Café, le spectacle sera bien trop court, malgré les trois rappels, dont Et Demain Déjà suivi de leur belle reprise des Bérus Les Rebelles. Logic Coco achève un public conquis… en partant, Julia nous lance un « Soyez révolutionnaires ! »… en espérant qu’on l’écoute.

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