Aux abonnées absentes depuis mon report pour le festival des Deux Cloches l’année dernière, il aura fallu qu’une affiche me fasse de nouveau saliver pour que je décide de réécrire quelques lignes !

Pour sa 35ème édition, le festival Le Petit Village à Lanfains a accueilli une belle brochette d’artistes. Le festival qui a débuté sous la forme d’un fest-noz dans les années 80 a su garder une taille humaine et réussit tout de même à attirer des artistes qui sont pour moi des poids lourds comme Déportivo, Soldat Louis ou encore feu les Matmatah. N’étant jamais venue auparavant je trouve le site agréable. Cette année du gros son au programme, parfait pour mes oreilles avides de guitares acérées.

C’est la soirée qui me faisait le plus envie dès l’annonce de la programmation. Je fais partie de cette tranche d’âge qui n’a pu voir Noir Désir, Matmatah ou encore Dolly en concert… Alors avec Manu à l’affiche je ne pouvais rester chez moi ! Arrivée pas tellement en avance pour le début des concerts, je suis un peu déçue par le manque de public et l’ambiance un peu terne, on va mettre ça sur la fin des vacances…

Qu’à cela ne tienne, Manu arrive sur scène avec ses musiciens et présente un set sans fausse note, avec un sourire et une gentillesse devenus rares sur scène. Elle joue pêle-mêle des morceaux de ses propres albums comme Rendez-Vous, Un Baiser dans le Cou, Tes Cicatrices, La Vérité mais aussi Joe ou encore Quand l’Herbe Nous Dévore issus de l’époque Dolly. Et si mon résumé de sa prestation est si court c’est parce que j’ai profité à fond de ce moment !

Un autre moment que j’attendais avec impatience : Le Bal des Enragés. Petite anecdote, à cause d’un début d’année 2015 financièrement épique, j’avais dû me délester de ma place pour le concert hommage à Schultz (Parabellum) qui se déroulait à Paris, et n’étant toujours pas remise de n’y être allée, j’attendais Le Bal des Enragés de pied ferme.

Arrivée tonitruante de la troupe composé d’un peu de Lofofora, Tagada Jones, Parabellum, Black Bomb A et bien d’autres. If The Kids Are United, Killing In The Name mais aussi Tostaky, Smell Like Teen Spirit font partis des morceaux choisis pour subir un lifting des plus punk sans oublier une pensée pour Schultz avec Cayenne… Ça bouge de partout, cette troupe semble inépuisable. Deux heures de show et on en voudrait bien plus encore !

Sur les coups de minuit c’est Luke qui prend place. C’est beaucoup, beaucoup plus sage que le Bal des Enragés, avec des titres comme C’est la Guerre ou Rêver Tue, tirés de leur dernier album Pornographie et le très connu morceau La Sentinelle. Le groupe distille des mélodies rock accrocheuses et des textes dans une mouvance un peu contestataire, la façon de chanter de Thomas n’est pas sans rappeler Bertrand Cantat, peut-être trop à mon goût. J’avais eu l’occasion de voir Luke lors du festival Art Rock en 2002 et ils m’avaient semblé bien plus communicatifs, peut-être à cause d’un public un peu froid ?

Quoi qu’il en soit ce fut un bon concert et je dirais pas non à un nouveau.

Pour le dernier groupe, j’avoue ne pas être restée longtemps, en cause une journée commencée trop tôt. Il s’agissait de Ladies Ballbreaker, un groupe exclusivement féminin qui reprend le répertoire d‘AC/DC. N’étant pas une connaisseuse difficile d’émettre un avis  !

 

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