Depuis maintenant deux mois, avec l’arrivée du nouvel opus de Saez, et puis la tournée qui a suivi, je suis en mode monomaniaque autour de J’accuse. Dès que je me lève, à défaut de prendre une pilule pour dormir, j’allume direct mes enceintes et me passe une à une chaque chanson du concert de Strasbourg, jusqu’à l’écœurement, après quoi je passe à la piste suivante, et ainsi de suite. 60 jours plus tard, mes oreilles commencent à réclamer un peu de diversité… Je me suis donc d’abord tourné vers la petite pile de CD promo que j’avais accumulé au cours du mois précédent en refusant d’écouter toute autre musique que du Saez. Malheureusement rien de ce qui m’attendait ne m’a accroché, et alors que j’allais abandonner et retourner à mon concert Strasbourgeois, j’ai reçu un email de Thomas d’Ivox. Il y présentait le nouvel album d’un groupe appelé Mother Mother qui m’était alors inconnu, et sans vraiment y croire, j’ai machinalement cliqué sur le lien renvoyant vers le MySpace du groupe. Il faut croire que Cupidon passait dans le coin, car dès les premières notes, ce fut un vrai coup de foudre !

Mais commençons par le commencement : les présentations. Mother Mother est un groupe canadien, et plus exactement originaire de Vancouver, composé de :
– Ryan Guldemond (guitare et chant)
– Molly Guldemond (chant et claviers)
– Jasmin Parkin (claviers et chant)
– Ali Siadat (batterie)
– Jeremy Page (basse)

Avec O my heart, Mother Mother n’en est pas à son premier essai. En effet, en 2005 ils ont auto-produit leur premier album Mother, qui est re-sorti 2 ans plus tard sous le label Last Gang Records intitulé cette fois Touch up. Et si O my heart ne sort que le 1er juin en France (et en Europe), il est en vente de l’autre côté de l’Atlantique depuis 2008. Il y a d’ailleurs été très bien accueilli puisque le single Body of years figure en bonne position dans divers classements et a permis au groupe d’être nominé pour plusieurs awards canadiens.

  1. O my heart
  2. Burning pile
  3. Body of years
  4. Try to change
  5. Wisdom
  6. Body
  7. Ghosting
  8. Hayloft
  9. Wreacking ball
  10. Arms tonite
  11. Miles
  12. Sleep awake
  13. Heart heavy

Entre pop et rock, l’album s’ouvre sur O my heart, suivi de Burning pile et Body of years. 3 titres frais, énergiques et bien foutus qui permettent à Mother Mother de signer une excellente entrée en matière, de quoi vous mettre l’eau à la bouche et faire grandir l’impatience de découvrir les 10 autres morceaux. On continue avec Try to change et ses relents de folks, puis Wisdom et enfin Body qui par son rythme saccadé prend des allures de pièce de théâtre dramatique concentrée sur 3 minutes et 35 secondes. Il faudra ainsi attendre la 7ème piste pour débusquer la pépite de l’album : Ghosting qui sait prendre aux tripes grâce à ses belles mélodies. Mais pas le temps de se poser, Hayloft débarque à toute vitesse et nous embarque avec lui à 200km/h pour nous déposer sur Wrecking ball, un titre efficace qui allie une nouvelle fois énergie et fraicheur. Et dans une ambiance un peu plus feutrée, mais toujours aussi convaincante, l’album se termine avec Arms tonite, Miles, Sleep awake et enfin Heart heavy. Oui, avec O my heart, Mother Mother nous offre 50 minutes de pur bonheur et surtout l’accompagnement idéal de ce début d’été qui a du mal à prendre. La déception viendra uniquement de l’absence de tournée française, mais heureusement, pour me consoler, le groupe a déjà commencé à travailler sur son futur opus.

Le site officiel de Mother Mother
Le MySpace de Mother Mother
La page Facebook de Mother Mother
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