Deux « robots » qui au final sont de simples humains, à qui on confie la bande originale du futur blockbuster  d’animation de Walt Disney. Oui ce film avec des motos futuristes qui créent des murs de lumière, des combats de disques,  et qui raconte l’histoire de machines devenant un peu trop « intelligentes » : Tron. Un film que j’ai connu jeune, qui a bercé mon enfance « geek », qui m’a fait rêver, comme toute une génération qui a suivi l’évolution de l’informatique, et qui s’est retrouvée confrontée  à une évolution exponentielle de la machine.

Le disque qui porte la bande originale de cette mise à jour de Tron est à l’image de ce qu’aurait pu faire ressentir le premier film.  Quand la machine devient autonome, vivante,  et même consciente. Je pourrai critiquer les Daft Punk, les accuser de s’être laissés aller à la facilité,  de ne pas avoir innové,  je pourrai écrire que Derezzed est le seul morceau qui leur ressemble un peu, mais je n’en ferai rien. Tout ce qu’ils représentent pour la musique électronique, jusqu’à leur code tant vestimentaire que musical me semblait en adéquation avec la philosophie et les souvenirs que m’ont laissé le premier film. Il est évident que je serai dans une des salles obscures pour mouiller mon caleçon lors de la sortie du nouvel opus, au milieu d’un tas de fans marqués au laser bleu par le premier film.

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Je me suis offert la galette, dans sa version collector, par principe, par nostalgie pour tout ce qui trotte dans ma petite tête de reproduction de courses de motos en Legos. La première écoute ne m’a pas conquise, un peu comme Human after all à sa sortie. Puis au fil des passages, je me force à admettre que le mélange est efficace, que ça n’est pas une énorme surprise des Daft Punk, que ça n’est pas le nouveau disque que tout le monde espère, mais un extra qu’ils s’offrent, un plaisir de composer la bande son de Tron: Legacy.

Derezzed que je citais comme morceau le plus proche de l’esprit Daft Punk est pour mes oreilles au même niveau que rolling and scratching. 1 minutes 44 secondes immergé dans les entrailles torturées d’un processeur,  jusqu’à s’imaginer naviguant dans le flot de données qui transite au cœur de la machine. Tout au long des pistes,  je me sens emporté par le flux de l’information, je me rappelle Kevin Flynn luttant contre des ennemis « virtuels » au sein du programme. Le reproche que je pourrai faire à ce disque est sa qualité première, c’est une musique d’ambiance. C’est la bande originale d’un futur chef d’œuvre, qui sublimera le film lorsque je serai comme un gamin, dans cette salle obscure.

Je n’écoute pas ce disque en imaginant les Daft Punk derrière leurs machines, mais plutôt comme s’ils étaient un élément de l’univers de Tron. Juste là pour aiguiller les sons, sans les concevoir eux-même.

Je sais pertinemment que ce n’est pas leur « chef d’œuvre ». On n’allait pas les payer pour créer une série de sons qui te font oublier le film qu’ils sont censés accompagner.  Cette musique n’est pas la voix des Daft Punk, mais l’âme de The Grid.

Tracklist :

  1. Overture
  2. The Grid
  3. The Son Of Flynn
  4. Recognizer »
  5. Armory
  6. Arena
  7. Rinzler
  8. The Game Has Changed
  9. Outlands
  10. Adagio For Tron
  11. Nocturne
  12. End Of Line
  13. Derezzed
  14. Fall
  15. Solar Sailer
  16. Rectifier
  17. Disc Wars
  18. C.L.U.
  19. Arrival
  20. Flynn Lives
  21. Tron Legacy (End Titles)
  22. Final

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