Durant deux semaines, Désinvolt s’envole à San Francisco. Histoire de voir ce qu’on se met dans les oreilles là-bas…

THE ARRIVAL

C’est le D-Day et me voilà fraîchement débarqué. Après 11 heures de vol et un gros décalage horaire qui tape en plein dans la gueule, j’arrive enfin à l’aéroport de San Francisco : « Hello mister, welcome to the USA.« . Moi avec mon mauvais accent : « Sank you !« .

A partir de là, je me perds facilement pendant une heure avant de retrouver mon bagage et tomber par hasard sur mes hôtes à l’entrée de l’aéroport, caméra à la main afin d’immortaliser ce moment. Direction Hyde Street afin de déposer mes affaires et d’atterrir pour de bon cette fois, à leur appartement. La première chose qui frappe lorsque l’on sort le bout de son nez du métro pour voir le jour au coeur de la ville, c’est le nombre impressionnant de SDF qui écument les trottoirs du pays-où-tout-est-possible. Un homme exhibe sa pancarte : « One dollar for weed !« . « Fais gaffe mec, y’a les flics juste là. Tu vas te faire chopper !« . L’un des Julien qui m’accompagne (parce que mes deux hôtes ici s’appellent Julien) m’informe qu’ici, en contrepartie d’une carte spéciale délivrée sur ordonnance, le cannabis peut être consommé légalement. « Désolé mec, tiens voilà un dollar, éclates-toi ! »

Tout est énorme, démesuré au possible, de la hauteur des immeubles à la taille du tube de dentifrice. En se promenant dans la rue, l’un des Julien me fait remarquer : « Alors qu’en France je trouvais les grosse bagnoles énormes, ici, leurs 4×4 paraissent petits. » Ouais en effet, les rue sont gigantesques, les trottoirs aussi… on se croirait dans le Zodiac de Fincher. On a l’impression de déjà tout connaître de ces villes américaines, du gros bus scolaire jaune au Starbuck du coin en passant par le distributeur de journaux à 0,75 dollars. Sans doute grâce au cinéma et à la télévision. A noter quand même que les américains n’ont pas la tête des américains que l’on peut voir à la télé.

Sur le chemin de l’appartement, les Julien en profitent déjà pour m’emmener sur les lieux incontournables de San Francisco : Lombard Street, la rue aux multiples virages, le quartier des Affaires surplombé par la Transamerica Pyramid, les docks, repère de skateurs d’où on peut apercevoir le Golden Gate ainsi qu’Alcatraz… Ca commence à faire pas mal pour une première journée et mes jambes ont de plus en plus de mal à supporter les rues montantes et descendantes. Sur les quais, on peut voir des musiciens de rues jouer et vendre leurs disques : des violonistes, des joueurs de lintugu… L’ambiance qui règne dans ces quartiers vous fait aimer la ville instantanément. Ça ne s’explique pas, c’est peut-être qu’au-delà de ses points communs, San Francisco ne ressemble en rien aux autres villes américaines. Une nostalgie de l’époque où elle était encore la capitale du mouvement hippie ? Le paysage a quand même bien changé et les chevelus ont troqué leurs sarouels pour des jeans délavés.

Arrivé aux alentours de 18h, je dépose mes affaires à l’appartement des Julien et ouvre enfin ma première bière Budweiser. Ca y est, 9000 km plus tard me voilà enfin arrivé à destination. Il n’y a plus qu’à maintenant. Demain les Julien m’emmènent chez un premier disquaire, Rasputin. Mais pour l’instant, les amis des Julien sont venus nous chercher à l’appartement. Direction le Schroeder’s Café pour quelques verres histoire de voir ce qu’on se met dans le gosier là-bas…

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