Hors festival, quelles étaient les chances de voir sur la même scène deux groupes de mon top 5 perso ? Étant donné la proximité de l’univers des deux groupes en question, elles n’étaient pas nulles, mais tout de même : je ne pouvais pas laisser passer ça ! Arrivé à Bordeaux à 19h, je retrouve notre photographe local, Ricky, avec qui on se met en route vers la salle du Krakatoa, sans oublier de prendre un sandwich pour garder la forme. Sur place : une file d’attente de quelques centaines de mètres ; constat : les fans sont bien là, et nombreux !

On ouvre sur Pain Of Salvation qui rend le service à Opeth de chauffer la salle. La salle est déjà à moitié remplie de fans qui veulent assister aux dernières prestations de Fredrik Hermansson et Johan Hallgren, qui quitteront le groupe à la fin de la tournée, après près de quinze ans de loyaux services : ce n’est pas le moment de rater une prestation du groupe. Alternant les morceaux de Road Salt Two et des précédents opus, on n’est clairement pas orientés métal sur cette set-list, mais les morceaux les plus rock Pain of salvation @ Krakatoa (Bordeaux) - 111117ont mis une ambiance des plus vivantes tandis que les morceaux les plus calmes ont su séduire malgré tout, par leur beauté et leur efficacité. Une vraie démonstration de savoir-faire.

Clairement limités dans leur set-list pour ne pas trop chauffer la salle, le moins qu’on puisse dire est qu’ils ont très bien géré leur show : rien à redire sur la qualité de la prestation, une qualité de son très bonne (pour détromper les quelques personnes qui m’avaient dit auparavant que ce n’était pas le point fort de la salle), et on sait pouvoir compter sur Daniel Gildelow, leader de la formation, pour être pointilleux sur ce point particulier. Un concert qui a clairement marqué les esprits, dont beaucoup reviendront pour assister à la seconde partie de la tournée, qui repassera par Bordeaux en février, aux dires du chanteur !! Après quarante-cinq minutes clairement trop courtes, le groupe déserte le bord de la scène pour laisser la place.

Les esprits sont encore échauffés de la précédente prestation quand Opeth arrive sur scène et entame The Devil’s Ochard, second morceau du petit dernier, Heritage, qui m’avait personnellement laissé une très bonne impression. Essai transformé en live : la qualité technique est au rendez-vous, Mikael Åkerfeldt et sa célèbre voix enchante un public conquis, qui attend pourtant les morceaux les plus métal du groupe afin de se lâcher.

On sait de ce groupe qu’il est irréprochable sur la technique et la musicalité de leurs morceaux. Ceux-ci s’égrènent, mais la sauce ne prend pas complètement : on apprécie beaucoup Mikael Åkerfeldt pour la beauté de son growl (un des meilleurs qui soient), growl qui commence à se faire sévèrement attendre après quelques morceaux. Soudain, au beau milieu de l’un d’eux, Martin Axenrot se lance dans un solo de batterie, un exercice très passé de mode et donc assez dangereux, Mikael Akerfeldt de Opethd’autant plus que ce solo n’est pas placé sous le signe du métal et ne saura pas réellement séduire le public, jusqu’à ce que le batteur commence à enchainer la double : le moment est enfin venu de se réveiller ? Pogo ?!? Ah bah non. Le présage fut court et malheureusement pas suivi de faits…

A partir de là, le groupe commence à se rendre compte que le public accueille assez timidement cette prestation : les applaudissement sont là, par respect pour un groupe qui fait l’unanimité, mais on attend plus. Mikael Åkerfeldt commence alors à prendre plus clairement la parole, à encourager son public, et à faire preuve de l’humour qu’on lui connait bien : cela détendra l’ambiance et sauvera le spectacle. Cela nous emmènera même à un grand moment de concert : quand quelqu’un demande à Mikael de lui donner son médiator, le dernier lui envoie puis lui demande de le rendre, ce qui sera suivi du fait. Ému par le geste, le chanteur avoue alors qu’il ne serait pas sûr d’en faire autant avec sa guitare. Encouragé par le public, il s’y essaiera pourtant, et sa guitare fera donc un slam de quelques mètres, transportée en cercle dans les mains du public avant de revenir dans celles du leader d’Opeth. Ça n’a l’air de rien dit comme ça, mais c’était assez touchant à voir. Ce sur quoi Mikael conclut avec humour qu’il n’aurait pas accepté en Italie.

Le spectacle se poursuit dans cette ambiance plus intimiste, mais ne répondra pas aux attentes du public. On arrive même à se demander s’il y aura rappel ou non. Finalement, le groupe ne se fait pas trop prier, et entame la conclusion du show avec « Folklore », tiré de l’album Heritage.

Finalement, ce concert aura enchanté les fans de Pain Of Salvation, bien qu’un peu déçus d’avoir dû laisser tant de place à un Opeth trop timide. D’ailleurs en y réfléchissant, timide au point qu’il n’y a pas eu un seul growl de la part de Mikael… La question se pose : est-ce que la réorientation du groupe est assumée, ou bien est-ce que Mikael Åkerfeldt aurait un souci de santé ? Espérons, si c’est le cas, que cela pourra être soigné, et si ça ne l’est pas, que le groupe retiendra la dure leçon de ce soir… ou arriveront à conquérir un nouveau public…

favicon du site suivant Le site officiel d’Opeth
icone myspace Opeth sur Myspace
icone facebook Opeth sur Facebook
icone twitter Opeth sur Twitter
icone wikipedia Opeth sur Wikipedia
icone deezer Ecouter Opeth sur Deezer
icone spotify Ecouter Opeth sur Spotify

favicon du site suivant RoadRunner, le label d’Opeth

 

favicon du site suivant Le site officiel de Pain of Salvation
icone myspace Pain of Salvation sur Myspace
icone facebook Pain of Salvation sur Facebook
icone wikipedia Pain of Salvation sur Wikipedia
icone spotify Ecouter Pain of Salvation sur Spotify

Photos © Ricky