En ce samedi de novembre, pour se réchauffer, on a squatté la soirée gros son proposée au Divan du Monde. En effet, les amplis étaient réglés au maximum pour accueillir Undergang et Sidilarsen. Quand certains pensent encore que le métal est une musique reléguée aux platines de grands ados aux cheveux longs, les groupes présents ce soir dynamitent les préjugés et insufflent à ce style musical une énergie électronique étonnante et contagieuse.

Undergang prend possession du lieu à 19h30 et nous envoie un son extrêmement puissant qui ne laisse pas les oreilles intactes. Undergang est un petit génie qui a notamment fait ses armes, pendant deux ans, au sein du groupe La Phaze. Il s’installe seul derrière le micro avec, à sa droite, un ordi et ses machines, à sa gauche, une batterie, et dans ses mains, une guitare. La voix est profonde et forte. Le musicien multi-casquettes passe d’un instrument à l’autre avec une telle facilité qu’il donne l’impression qu’un groupe caché l’accompagne. Le set alterne entre des morceaux plus centrés sur la guitare, assez proches du métal, et de grosses sessions électroniques, qui tendent plutôt vers l’indus’. C’est vraiment impressionnant de constater tout ce que ce type, seul sur scène, peut envoyer au public.

Après un petit changement de plateau, Sidilarsen investit la scène du Divan du Monde. Leur métal chanté en français et soutenu par un bon bagage électronique met le feu à la salle. Ils ouvrent leur prestation par Comme on Vibre issu de leur dernier album Chatterbox. On enchaîne avec une énergie rugissante sur Retourner la France. Ils allient avec talent puissance et mélodie sur Personne Pour Nous Retenir. L’équipe fonctionne bien et fait preuve d’une belle générosité envers son public. Les morceaux se succèdent, réunissant une efficacité mélodique impressionnante, des textes engagés et un son fort et profond. Ils balancent à la suite La Morale de la Fable, l’excellent Matière Première, Un Echo et l’énorme Back to Basics. Ça commence à bien pogoter dans la fosse. L’ambiance est bon enfant, les spectateurs, autant les filles que les garçons, montent sur la scène pour s’abandonner à la foule lors de slams endiablés. Didou, le chanteur, se montre prévenant et souligne avec une pointe d’humour « C’est pas une piscine, ce sont des êtres humains ». Où Il Veut est illustré par de superbes animations vidéos, comme la plupart des chansons du set. La vidéo donne un côté spectacle total vraiment intéressant.

La suite du concert monte en intensité et en température. La foule est séparée en deux sur Hermanos et réunie dans un pogo joyeux et déjanté. Ça saute dans tous les sens, le sourire aux lèvres, les cheveux collés au front par la sueur. Le groupe balance le très efficace Teknotrône, morceau composé en 1999 et sorti 2003, qui maintient l’hystérie générale. Didou, plein d’une provoc’ sympathique nous demande « Est-ce que les connards en veulent encore? ». En tant que parisiens, les spectateurs, flattés, hurlent à l’unisson pour accueillir On En Veut Encore en guise de final. Ils nous font le plaisir pour revenir pour trois morceaux de rappel dont un titre de Prodigy et le très fort Des Milliards. Le public reprend le refrain en chœur jusqu’au départ du groupe. Les gars de Sidilarsen sont communicatifs, pleins d’énergie et engagés envers leur public comme envers leurs idéaux. Du bon son qui ravit les oreilles et l’esprit.

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