Le royaume des voix féminines à tendance folk est certes vaste, potentiellement inexploré et parfois (souvent ?), il faut le dire, de qualité inégale. Il n’empêche, le style se renouvelle en permanence avec de belles réussites. C’est le cas de l’américaine Emily Jane White dont le cinquième album, They Moved in Shadow All Together, sort ce 29 avril. Derrière ce titre énigmatique, tiré d’un roman de Cormac McCarthy, se cache avant tout une oeuvre orchestrée à la perfection, où chaque instrument semble pesé à sa juste valeur, le principal d’entre eux étant bien entendu la voix d’Emily Jane.

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L’ouverture sur Frozen Garden donne le ton  : guitare acoustique-voix, violoncelle en pointillés, le tout soutenu par de longues et lourdes lignes de toms qui offrent du corps à l’ensemble et fournissent un fil conducteur à l’ensemble de l’album (Hands). Cet opus alterne ainsi des morceaux aériens (Pallid Eyes, Nightmares on Repeat) et des morceaux plus percutants. Rupturing fait la part belle aux cordes. Les interludes au piano sont construits sur des mélodies magiques et entêtantes, que l’on retrouve aussi sur The Black Dove, rehaussées par de discrètes mais efficaces lignes de caisse claire. En seulement onze morceaux, Emily Jane White fournit un album assagi et plus posé que ses précédentes réalisations, qui mêle force et subtilité de manière admirable. Située quelque part entre Daughter et Sóley et aux côtés de First Aid Kit, Emily Jane White vient compléter le paysage actuel de la folk féminine. Un coup de maître. Elle sera en concert courant mai en France.

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EmilyJaneWhite-TheyMovedInShadow-LPjacket-ART-OUTLINETracklist

  1. Frozen Garden
  2. Pallid Eyes
  3. Hands
  4. Nightmares on Repeat
  5. Rupturing
  6. Moulding
  7. The Ledge
  8. The Black Dove
  9. Antechamber
  10. Womankind
  11. Behind the Glass