Dernièrement est sorti le 6ème album de Saez, J’accuse. Il marque le retour au rock en français du Monsieur et ce n’est pas pour me déplaire. Cet album n’était pas encore sorti qu’il faisait parler de lui dans les médias nationaux à cause de l’affiche annonçant ses futurs concerts, qui reprend la pochette de l’album, et qui a été refusée par la régie publicitaire du métro parisien. Cette affiche serait trop dégradante pour l’image de la femme pour être collée dans les couloirs du métro parisien.

D’une manière générale, l’album est bourré de références à d’autres artistes et à ses propres albums, on a des petites surprises à chaque écoute et c’est très agréable de redécouvrir l’album à chaque écoute.

Les anarchitectures
L’album s’ouvre sur un titre a capella, tout ce que je n’aime pas chez Saez. C’est 2 minutes 49 de grande souffrance pour moi, j’ai même pas envie de m’intéresser au texte. On zappe.

Pilule
Un des titres les plus rock de l’album et sans conteste mon préféré, dès la première écoute, avec un Saez enragé et une guitare qui déchire tout. C’est que du bonheur à l’écouter. Après m’avoir parlé de mon adolescence, quand je la quittais à peine, aujourd’hui, il me parle de mon quotidien, « de ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe ».

Cigarette
Encore un titre qui tape fort avec une guitare en boucle sur 2-3 accords et la batterie qui fait de même. Et un grand moment dans ce titre est quand il dit :

« Quand je s’rai grand moi j’ s’rai poupée gonflable

Pour les millions à se branler sur mon âme sur la toile »


C’est fou le nombre de pseudos qui me passent dans la tête quand il dit ça, on doit lire les mêmes parties de certains forums et être autant affligé que moi…

Des P’tits sous
Encore un bon titre de Saez qui fait une très grosse référence au Poinçonneur des Lilas du grand Serge. Je trouve que ce titre est un très bel hommage à l’artiste qu’était Serge Gainsbourg. Une très belle manière, d’épingler cette société de (sur)consommation qui nous entoure et pour laquelle nous sommes à la fois esclave et acteur.

Sonnez Tocsin dans les campagnes
Encore un titre rock avec deux accords à la guitare, avec une petite variante, les accords sont plus teintés métal. C’est pas très original ça parle encore de la société et de société de consommation.

J’accuse
Le single radio de l’album. Tout comme Zola, Saez accuse mais 21ème siècle oblige, il n’accuse plus dans le journal L’Aurore mais « au mégaphone dans l’assemblée ». On peut noter à la fin du morceau le grand retour des  » hé héhéééééééé « , c’est très jouissif.
Pour moi ce titre va être le grand moment de mouton rebelle attitude lors de la prochaine tournée de Saez et oui :

« Oh non l’homme descend pas du singe

Il descend plutôt du mouton « 


Et il va y en avoir des moutons le poing levé à reprendre en cœur ce petit passage.

Lula
Enfin le premier titre qui parle de cul d’amour de l’album, au bout du 7ème titre, il était temps. Après Amandine, Katagena, Debbie et Kasia, la nouvelle égérie de Saez s’appelle Lula. Et comme les autres, elle a fait saigner le petit cœur de Saez mais on aime ça et on en redemande.

Regarder les filles pleurer
Ça commence calmement, comme une balade avant de s’accélérer un peu au bout d’une minute trente. J’aime pas trop le titre, la seule partie intéressante, pour moi, de la chanson est l’avant dernier paragraphe.

Regarder les filles pleurer Thème
Je n’ai jamais accroché aux thèmes de Saez, ça ne change pas sur cet album, next.

Les cours du lycée
Malgré un titre qui peut faire craindre le pire, c’est au final un bon titre sur cette jeunesse qui ne s’intéresse à rien sauf au paraître. Cette jeunesse qui me semble venir qu’un autre univers alors qu’ils ont, quoi, à peine 15 ans de moins que moi, qu’on vit dans la même ville, le même pays, la même planète.

Le printemps
Le printemps, les champs de blé, les petites fleurs, les petits oiseaux, non je sais pas j’accroche pas à ce morceaux, trop de guitare acoustique pas assez d’électrique.

Marguerite
Marguerite n’est pas une vache mais avec Saez c’est l’amour vache. Encore une fille qui a fait saigner le petit cœur de Saez et au final encore une bonne chanson. En même temps on comprend qu’elle l’a fait souffrir quand on voit ce qu’il écrit :

« Marguerite c’est mes coups d’jus

C’est mes coups d’foudre

C’est mes coup d’blues

C’est pas vraiment un bon coup

Mais c’est dans l’mille à tous les coups »

On a tous une Lula
Le deuxième titre sur Lula, elle lui colle vraiment à la peau cette fille. Et surtout le grand retour du tricycle jaune, on sait maintenant pourquoi il s’en est acheté un. C’est pour faire des roues arrière et rattraper Lula qui s’est barrée.

Tricycle jaune
Bon il n’a pas rattrapé Lula et il n’a pas vu la mer avec son tricycle jaune. Il est donc parti se promener tout seul avec son tricycle jaune sous le bras.

Photos © Mondino