J’avais dit que non, Saez, je ne ferai qu’une date. Il fait que des Zénith, ou presque, en un mois, c’est pas une tournée et le boulot, et tout et tout… Mais des fois je suis faible, très faible devant des concerts qui me font les yeux doux. Au final, alors que j’avais juré, craché que je ne ferai qu’une date, celle du 5 mai, je me retrouve à prendre, une semaine avant, des places pour le 6 mai et le 8 mai.

5 mai 2010 Le Zénith Paris

Après une journée de boulot très, très longue à regarder les heures défiler très, très lentement, direction le Zénith de Paris. Je suis quand même assez excité à l’idée de revoir Saez sur scène, ça fait 5 ans que je l’ai vu en live et ça commence à faire long.

A peine le temps d’arriver au Zénith et dire bonjour à quelques potes déjà sur place que les portes s’ouvrent. Direction la salle pour trouver une bonne place, une fois bien installé, l’attente commence. 19h45, les lumières s’éteignent, la première partie, Guillaume Favray arrive sur scène. Après le premier titre, il est rejoint par une fille au clavier et à l’accordéon et un guitariste. Ce qu’il fait n’est pas transcendant mais ça se laisse écouter. Au bout d’une demi-heure, il quitte la scène et les roadies investissent la scène pour enlever le matos.

Après une attente très longue, les lumières s’éteignent une deuxième fois. Il est 21h, Saez arrive seul sur scène et entame les premières paroles de Les Anarchitectures couplé à Massoud devant un Zénith sold out. A la fin du morceau, il est rejoint par le reste du groupe pour une première partie de concert très rock. La part belle est faite aux titres du nouvel album associés à quelques titres issus de Debbie. Saez communique pas mal avec le public avec notamment une petite référence au public présent dans le Zénith lors de son dernier passage pendant les Victoires de la Musique. Il semble s’amuser sur scène mais beaucoup moins que Cédric Le Roux, un de ses guitaristes qui nous fait un show très Rock’n’Roll. Le public est comme toujours mou du genou à mon goût, ça bouge dans la fosse mais ça reste gentillet.

A peine 1h20 de concert et c’est déjà le premier rappel. Les roadies installent sur scène un fauteuil. Saez revient sur scène et c’est parti pour une bonne demi-heure d’acoustique qui casse l’énergie qui s’était installée dans la salle. Le public reprend les titres en cœur avec Saez mais il coupe le ‘God Blesse’ que la salle s’était mis à reprendre en cœur sur A ton nom. Nouveau rappel et là ce sont les musiciens sans Saez qui reviennent sur scène pour lancer les premières notes de l’instrumental Rambo. Petite surprise dans ce rappel, On a tous une Lula est jouée en live pour la première fois de la tournée. Mais, le moment fort est sans conteste J’veux qu’on baise sur ma tombe qui, à chaque fois hérisse ma petite fourrure de nounours d’émotion. On passera sur les très anecdotiques 1min30 de Jeune et con, on a compris que Saez ne veut plus la jouer en live. Il quitte encore la scène pour un dernier rappel. Il revient sur scène pour interpréter Jeunesse lève toi. Saez quitte définitivement la scène mais le public n’est pas de cet avis et insiste pour qu’il revienne. Les lumières commencent à se rallumer dans la salle et Saez apparaît une dernière fois. Pour un rappel improvisé, un ‘vrai rappel’. Comme il ne sait pas quoi jouer, il demande son « bouquin où il y a ses pleurnicheries » et il nous interprète Le cavalier sans tête et Tricycle jaune. Damien quitte définitivement la scène après près de 3 heures de live.

Je quitte la salle avec une étrange sensation, le bonheur d’avoir passé une pure soirée mais avec un peu d’amertume. Elle est où cette soirée avec les inédits pour les fidèles, « même s’il n’y a pas de promesse », il a fait quoi des inédits ?

6 mai 2010 Le Zénith Paris

Après une matinée de boulot très, très longue et un après midi de comatage, direction une nouvelle fois le Zénith de Paris. Arrivé sur place à peu près à la même heure que la veille, il y a beaucoup moins de monde que le 5, ce n’est pas complet ce soir.

Arrivé dans la salle, je remarque qu’il n’y a pas les mêmes instruments sur scène que la veille. 20h, la première partie arrive sur scène : un gars seul avec un casque sur la tête s’installe au clavier et c’est parti pour 30min très, très longues… La musique est tellement peu intéressante que j’en profite pour somnoler. Cascadeur, ce n’est pas mon truc et c’est pas sa cascade (j’enlève mon casque pour mettre un masque de catcheur) qui m’aura sortie de ma torpeur.

Après une petite pause pour enlever le matos de la première partie, Saez arrive sur scène. Il est 21h et comme le 5, il arrive seul sur scène pour interpréter Les anarchitectures / Massoud. La première partie du concert est identique à la veille, les mêmes morceaux dans le même ordre. Damien est moins loquace mais il s’amuse toujours autant sur scène ainsi que Cédric Le Roux toujours au top de sa forme, les autres membres du groupe sont toujours aussi en retrait.

Au bout d’une heure vingt de live, c’est le moment du premier rappel, et là grosse surprise, plus de fauteuil, on zappe la partie acoustique ? Bonne nouvelle. Et là, c’est par A lovers prayer que Saez commence, enfin un titre en anglais. La suite est tout aussi rock et ce n’est pas pour me déplaire.

Après 2h20 de concert Saez quitte la scène, les lumières se rallument, il n’y aura pas de rappel surprise comme la veille. Je sors de la salle avec un grand sourire aux lèvres. Le concert était plus court mais bien plus intense, plus rock, que la veille, c’était vraiment un concert de Saez comme je les aime, sans temps mort. Comme le concert a fini plus tôt, j’en profite pour rester un peu avec des connaissances saeziennes et découvrir de nouvelles têtes…

8 mai 2010 Zénith Aréna Lille

Il y a des jours comme ça, où il faut qu’on décompresse sinon on est prêts à tuer le premier petit vieux qui passe. Et pour décompresser rien de mieux qu’un petit concert de Saez à Lille. Des trois concerts c’est peut-être celui que j’attends le plus, plus que le 5 mai. En effet, à Lille c’est toujours des concerts de folie, de pur moment d’éclate, mes meilleurs souvenirs de concerts sont dans cette ville (non, non je ne suis pas chauvin). Après près de 2h30 d’autoroute pour remonter dans ch’Nord, j’arrive au Zénith Aréna de Lille. Les portes sont déjà ouvertes. Je m’installe dans la salle, et là, « mauvaise » surprise on va encore avoir droit à Cascadeur en première partie. Bon on passe sur la première partie entre mangeage et dodotage, je n’ai pas vu grand-chose.

21h05, les lumières s’éteignent une deuxième fois, comme les deux dates précédentes Saez arrive seul sur scène pour interpréter Les anarchitectures / Massoud et déjà l’ambiance est là, ça tape dans les mains et ça chante.

Poussé par le public, Saez est à bloc, tout comme ses musiciens. Cédric Le Roux est encore plus Rock’n’Roll que les deux jours précédents, Thomas Coeuriot arrive à s’impose vis-à-vis de Damien et Cédric. Étant mieux placé pour voir le batteur, je peux enfin apprécier pleinement le jeu de batterie de Goeff Dugmore. Même Franck si discret d’habitude « bouge »un peu plus et Patrick West a l’air de bien prendre son pied. Quand au petit Damien, entre exciter le public qui n’en demande pas tant pour bouger, s’amuser avec ses deux guitaristes et se rouler par terre, il n’arrête pas une seconde. On sent vraiment qu’il est heureux d’être là au milieu de ces fous.

L’ambiance dans la salle est tellement énorme que sur les titres vraiment rock, il n’y a plus de téléphones, iPhone & co en l’air, ça bouge trop. Ça pogotte et ça slamme dans tous les sens, il y a même un « vrai » pogo, bien viril, avec des vrais morceaux de punks à crête dedans, qui s’est installé au centre de la salle.

Un moment fort du concert est la fin de Evadez-moi, on ne peut plus rageur avec une dédicace « aux fils et petits fils de mineurs et d’ouvriers » suivi par une reprise très saezienne de Working class hero de John Lennon, avec à la fin un couplet de Ma petite couturière en hommage à « notre chère classe ouvrière ». La suite du concert est identique au 8 mai mais avec l’énergie de Lille en plus et ça, ça change tout.

23h30 environ Saez quitte la scène, les lumières commencent à se rallumer mais le public ne veut pas quitter la salle, il veut un dernier rappel. Saez et ses musiciens reviennent sur scène mais c’est juste pour saluer le public, pas de rappel improvisé ce soir… En quittant la salle je me fais encore une fois happer par des connaissances saeziennes, impossible de faire un concert de Saez incognito. Je quitte Lille pour rejoindre la terne banlieue parisienne, les yeux plein d’étoiles et un très grand sourire aux lèvres.

Photos © Florian LAVAL.

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