Déjà sorti depuis quinze jours (pas taper !), Spitzer, nouvelle recrue du label electro InFine, nous propose son premier album, sobrement intitulé The Call. L’appel à quoi, me demanderez-vous ? Est-ce que les Spitzer veulent se placer en chef de file d’un nouveau mouvement ? Gonflé, les gars ! Bon, ne nous laissons pas emporter, il s’agit là du titre de la cinquième piste de l’album. Et quand vous l’aurez entendu, vous devriez suivre. Comment, où ça ? Mais là où vous aurez l’occasion de le voir à l’oeuvre, sur tous les dancefloors où vous aurez l’occasion de l’entendre, ou même dans votre chambre après avoir cassé votre tirelire ! Tant pis pour l’effet de surprise, dans le genre, il s’agit probablement du morceau de la rentrée. Rien que ça.

Bon alors, quand je vous disais plus haut qu’il s’agissait d’une nouvelle signature, n’allons pas trop vite : les deux frères lyonnais de Spitzer, Damien et Mathieu Brégère, ont rejoint le label depuis déjà quelques années, ce qui leur a permis de produire leur premier EP Roller Coaster en avril 2010. Et depuis… quelques (pas mal de) remix audibles en ligne, mais pas grand-chose dans les bacs jusqu’en juillet 2012 qui a vu naître leur second EP, Sergen, comme un préambule à The Call pour cette rentrée. Un aperçu ?

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Et si vous aviez suivi le déroulement de l’album, vous auriez pu tilter sur bon nombre des pistes, à commencer par Marsch, qui ouvre l’album avec une ambiance pesante avant de vous entraîner dans un crescendo au rythme soutenu. Puis vous vous seriez probablement attachés à la seconde piste, Madigan, et ses choeurs belliqueux qui vous auraient provoqué jusqu’à sortir de votre fauteuil. Vous vous seriez demandés si vous appréciiez le décalage oldschool entre la voix de Fab (chanteur du groupe electro-punk français Frustration) sur Clunker, mais vous auriez eu du mal à vous sortir le morceau de la tête. Vous ne vous seriez laissés entrainer qu’un moment par les vagues de la quatrième piste avant de découvrir émerveillé, je ne le conçois pas autrement, The Call, qui donne la motivation dont vous aviez justement besoin pour finir ce truc qui traine depuis des jours… Ou danser… Puis Too Hard to Breathe, interprétée par Kid A, en contre-pied à Sergen, que vous avec pu découvrir en vidéo ci-dessus. Et dire qu’après, il y a encore Masbat et ses lents contre-temps, Sir Chester et son crescendo enrichi qui cédera enfin la place à Vor, analogie d’un monde où les cloches, d’apparence réconfortante, ne sonnent plus que pour donner l’illusion que tout va bien.

The Call est un album construit en grande partie sur les jeux de contre-temps rythmiques qui empêchent de tenir en place, sur des crescendos dont certains donnent envie de lever le poing, c’est le reflet d’artistes engagés dans l’action, comme l’est leur époque, comme nous ne le sommes peut-être pas nous-mêmes, et ce premier album est là pour nous rappeler au mouvement. Il n’est pas nécessaire d’être engagé pour apprécier la musique, mais celle des Spitzer ne vous aidera pas à dormir.

Tracklist
Jaquette de l'album The Call de Spitzer

  1. Marsch
  2. Madigan
  3. Clunker
  4. Breaking The Waves
  5. The Call
  6. Too Hard Too Breathe
  7. Sergen
  8. Masbat
  9. Sir Chester
  10. Vor

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