Il n’y a pas que la Bretagne et Paris dans la vie ! Le centre Ouest, terre de fêtes et de festivals, vous propose au fil de l’été des concerts et soirées d’une rare qualité. Charente, Charente Maritime, Deux Sèvres, Vienne, Vendée ou encore Maine et Loire, la campagne face Atlantique profite du beau temps et lâche les décibels. Francofolies, Festiv’été ou encore Feux De L’Eté, petit tour d’horizon de ces ambiances particulières, au milieu des champs ou sur le parking St Jean D’Acre. Je n’étais pas partout, mais j’étais jamais très loin, petits comptes rendus 100% subjectifs.

Les feux de l’été, St Prouant (85) les 3 et 4 Juillet 2009

Notre convoi arrive en fin d’après midi sur place, après une rude traversée de la steppe vendéenne, enfin des champs et des champs quoi. Soleil de plomb, camping bien chargé, ça sent déjà la bière et la bonne herbe. Les camions sont garés, la tente est posée (les festivaliers ne remercieront jamais assez Décathlon et ses 2s’condes, bien plus facile à monter bourré), c’est l’heure de l’apéro… Ce soir c’est le grand soir. Ce qui ressemble pour moi à la plus belle affiche de l’été, à suivre ce vendredi, As de Trèfle, Les Ogres de Barback et La Ruda. C’est pour ça que je suis là. Ti-punch en entrée, Whisky-Cola en dessert, et entre les deux un peu de salade tout de même, on commence à se faire vieux.

On rentre dans l’enceinte du concert sur As De Trèfle, les dreads blondes s’agitent, c’est sympa, mais ça m’accroche moins que l’album live, petite déception, vite oubliée à l’heure de la famille Burguière.

Les Ogres arrivent. Le même set que lors de leurs dernières sorties, en trois parties, la même réussite, la même fête. Avec Fredo, Alice, Mathilde et Sam c’est à chaque concert une fête de la musique. Direction premier rang, rempli de minette qui ne savent sans doute pas encore où elles ont mis les pieds. La sécurité essaye de tenir la marée, les premiers cadavres imbibés d’alcool commencent à boire la tasse, les vagues se déchaînent « Et puis il y a St Prouant avec ses festivaliers, une troupe de paysans qui votent tous pour De Villier » Allez Frédo sur 3-0, les instruments tournent, tous les styles y passent. Ce concert est un moment unique, ce groupe a ce quelque chose en plus, cette vibration, qu’il nous parle d’excision ou de révolution, c’est toujours en chanson, et avec un cœur gros comme ça. Je crois que c’est ça, la générosité.

Alors que je commence à défaillir, le rosé local respectant malheureusement la tradition, arrive sur scène d’autres phénomène : le grand orchestre de La Ruda. Malgré un coté un peu trop linéaire, leur prestation va une nouvelle fois m’enchanter, le style du chanteur, son charisme m’hypnotisant à chaque fois. Des anciennes, des nouvelles, eux aussi savent y faire, ça enchaîne, c’est rodé, ça me plaît !

Je finis sur les rotules, et décide alors de rejoindre le campement, noyé dans une techno assourdissante et malheureusement pas prête de s’arrêter.

Réveil difficile, le samedi matin, voir même très difficile, j’arriverai à émerger que vers 15h. Trempette dans le lac pas fait pour ça à l’entrée du site et c’est reparti pour une soirée… pourrie ! Tété d’abord. Tristement pas sûr de lui, seul avec sa gratte, bizarre, j’aime l’artiste mais son concert ne donne rien. Dommage.

Ensuite arrive le moment le plus curieux du week end. La foule Vendéenne se presse d’un coup vers la scène, que se passe-t-il ? Quelle star vient d’arriver ? Alors que l’on navigue en pleine confusion, on relit les billets d’entrée… après Tété c’est… La Pegatina. Oui, La Pegatina. Je me retourne autour de moi, « quelqu’un connaît ? ». Apparemment non. Les vendéens, eux, si. Arrive une espèce de Macarena d’1h30 de long, sans changement de rythme, quelques sonorités Ska-P délavées, « on est la Pegatina on vient de Barcelone » ouais ! Content pour toi ! Sans allure, marcel et pantalon de survet’, le chanteur se démène et moi je m’endors.

Ensuite c’est Sinsémilia. J’attends ça avec envie, et avec crainte aussi. « OK, Bonsoir », Riké aime le monde, le monde aime Riké, vivent les bénévoles et les gens qui s’aiment, c’était Sinsémilia merci au revoir. Concert rodé, carré s’il en est, mais vide d’émotion, plat. Ils ont le droit de faire de la merde, on ne peut pas leur en vouloir, 37 ans, 3 gamins, les gens changent. Je n’ai pas changé avec eux, voilà tout. Bonne route à Sinsé, une petite claque dans la gueule à Riké quand même, pour le sport.

Le reste de la soirée, La Phaze et Guerilla Poubelle, se fera sans moi, les fins de festoche c’est pour les jeunes, et pour la croix rouge. Magnifique Vendredi, mais ce samedi j’aurais pu rester au camping, je n’aurais rien raté.

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