Après une longue absence de plus de dix ans, Philippe Prohom revient à la scène après la sortie de son troisième album Un monde pour soi en début d’année. Fini les grosses dreads de l’ancien guitariste, et place à une maturité assumée, le tout dans l’intimité d’une petite salle au public malheureusement peu dense. Si l’album m’avait paru pour le moins sombre, Prohom fait preuve en concert d’une générosité rare et d’une proximité touchante avec son public. Flanqué d’un guitariste, d’un bassiste-machiniste-pianiste et d’un batteur, Prohom fournit une électro-rock efficace et percutante qui n’a plus rien à démontrer et dont un certain nombre d’autres groupes plus médiatiques feraient bien de s’inspirer.
Au cours de la petite heure que dure le concert, le groupe alterne les titres du nouvel album et les anciens. La rythmique, relevée par une beatbox menée de main de maitre, est parfaite, le son excellent et bien sûr, par-dessus tout, la voix de Prohom, claire et profonde, à laquelle les textes collent si bien. Tantôt mélancoliques, tantôt joyeux et ironiques, les textes de Prohom ne laissent pas indifférent, loin de là. Mais c’est surtout cette présence sur scène, teintée d’humour et d’énormément de sincérité qui font du groupe ce qu’il est. Le titre Georges est là pour marquer un point d’honneur à ce concert, et comme dit Philippe : « Il faut dire à vos amis qu’on peut aussi prendre du plaisir avec un vieux chauve ». Il est « déjà » 21h, le temps de laisser place à Versari qui aura du mal à assurer la relève. C’était trop court, juste le temps de chauffer, mais il y aura une date le lendemain.
Une chose est sûre, le groupe n’oublie pas d’aimer…
Prohom est en tournée en France (et recherche aussi des dates supplémentaires – avis aux tourneurs :)), alors n’hésitez pas une seule seconde…
Prohom
Versari
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