Il y a des groupes comme ça qu’on entend un jour à la radio, sans y prêter attention, on se dit que ça sonne bien, on « Shazam » et puis on oublie. J’ai entendu Matilda d’Alt-J en Août dernier, j’ai stocké ça sur mon téléphone puis plus rien… jusqu’à recevoir un mél du label précisant que le concert de Paris était complet. Et là ce fut la première révélation.

Alt-J c’est d’abord un nom, geek à souhait, a fortiori quand on zieute la tête des gars sur l’excellent concert retransmis par KEXP et que je vous conseille vivement si vous avez quelques 45 minutes de temps de cerveau disponible – ou de vie – à gagner. Allez, comme je suis sympa, je vous en fais cadeau là-dessous.

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Alors Alt-J, c’est quoi ? C’est d’abord un raccourci clavier qui est censé faire une sorte de triangle isocèle… Et je vous vois déjà essayer le raccourci, et en fait ça marche pas ! Ahahahah, je suis machiavélique : ben oui, ça ne marche que sur Mac (encore une victoire de la firme pommesque)… C’est alors que les heureux possesseurs de Mac s’empressent d’essayer… Et là, c’est le drame, car ça ne marche pas non plus, notre bien-aimé Steve ayant cassé sa pipe, ils en ont profité pour changer les raccourcis clavier histoire que ce pauvre groupe ne veuille plus rien dire. Heureusement, les possesseurs de Mac ont une intelligence supérieure qui leur permet d’accéder à tout plein de forums où ils sauront retrouver ledit et célèbre raccourci :). Bref, Alt-J quoi (d’ailleurs je ne m’explique pas pourquoi ce n’est pas possible de faire un triangle dans la fenêtre de contrôle de WP, ce qui m’aurait autorisé à vous narguer passablement).

Leur bio précise qu’ils sont anglais, qu’ils se sont rencontrés sur les bancs d’une école prestigieuse, et qu’ils ont fait de la musique. Le truc c’est que la musique d’Alt-J est née sur internet, comme beaucoup, sauf qu’elle y a connu un succès impressionnant, à coup de nombre de visionnages comme seul sait le faire le Web. Ce qui fait l’originalité de la musique d’Alt-J, c’est qu’elle est inclassable, et ne se rapproche même pas de quelque chose de connu. Voix nasillarde et haut perchée, guitare cristalline, nappes de synthé qui occupent le volume et une rythmique impeccable, implacable et, fait intéressant (ou pas), sans cymbales (merci la bio encore). La plupart des chansons d’Alt-J vous feront hocher la tête tel un autiste tout droit sorti d’une rave-party, mais à un rythme sans doute moins soutenu.

Je l’ai dit, c’est définitivement Matilda, apparemment inspirée du Léon de Luc Besson, qui reste en tête. Mais les autres morceaux valent le détour, parfois dissonants à l’image de Tessellate ou addictifs tel Breezeblocks dont le clip n’en finit pas de nous renverser. Entrecoupé de passages instrumentaux et d’interludes et d’intros en tous genres, l’album constitue un ensemble à la cohérente diversité, on comprend ainsi assez bien pourquoi tout le monde en parle. Et ça tombe bien, ils sont en concert en France les 24 et 25 février prochains (mais la date du 25 est déjà complète). En attendant de choper des places au marché noir (ou de négocier votre accréd’ photo pour DV), vous pouvez vous ruer sur l’OVNI musical que nous offre Alt-J.

Tracklist :

  1. Intro
  2. Interlude (The Ripe and The Ruin)
  3. Tessellate
  4. Breezeblocks
  5. Interlude (Guitar)
  6. Something good
  7. Dissolve me
  8. Matilda
  9. Ms
  10. Fitzpleasure
  11. Interlude (Piano)
  12. Bloodflood
  13. Taro

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