Un garçon (Spil), une fille (Penny), des machines, une voix humaine. On rencontre leur musique comme on rencontre un ami. On est enveloppé par la magie et la douceur d’une conversation et l’on plonge dans les petites histoires, le théâtre, l’art, le talent, …

Bonjour, pouvez-vous présenter, votre parcours et ce qui vous a amené à créer TOOOD ?

– Penny : On s’est rencontré en 2006, il y a 3 ans à peu près, Spil à l’époque était en Angleterre il faisait déjà de la musique électronique avec un autre gars. Et il cherchait une chanteuse pour un projet éléctro-rock et il m’a trouvée via myspace comme toi en fait (rires) et on s’est rencontré à Paris mais après ça a pas donné grand chose finalement, moi j’étais en plein mémoire de master 1 de cinéma et Spil était toujours en Angleterre donc c’était un peu compliqué pour pouvoir communiquer.

– Spil : Notre producteur de musique lui était au Danemark ! Le but du projet c’est de travailler sur 6 mois dans la création d’album dans la France entière via skype, internet… comme Tokio Hotel (rires). Et l’idée c’était de monter un album sur 6 mois avec des aller-retour et prise de sons sur Paris, promouvoir le projet, commencer à tourner, on était parti dans cette optique. Mais on a eu des problèmes pour mettre les choses en place…

– Penny : Mais en fait c’était surtout que moi j’avais déjà Misfit Grace, un groupe que j’ai monté en 2003, et qui s’appelait avant Morning Glory, avec deux de mes meilleurs amis et j’ai toujours eu l’habitude de travailler… pas à l’arrache et j’ai une culture garage, et du coup travailler via skype, chercher des lignes de chants sans vraiment voir les musiciens, ça me semblait peut-être un peu bizarre. C’était y a 3 ans, et j’étais pas du tout là où je suis maintenant. On n’avait pas encore enregistré de 4 titres et même pas une expérience de studio donc ça me semblait un peu abstrait. Et puis finalement Spil est rentré d’Angleterre il y a 1 an.

– Spil : 2 ans !

– Penny : Oui y a 2 ans (sourire), en 2007. Lui il a repris son groupe qui s’appelle Tenn, d’ailleurs on a le batteur en commun, et petit à petit on a réfléchi pour faire un truc ensemble parce qu’à la base il cherchait une chanteuse et moi je voulais de plus en plus me tourner vers quelque chose d’électronique et peut-être un peu quitter le « garage » et voir ce qui se fait ailleurs. TOOOD c’est pas vieux, on a commencé il y a un an. On s’est dis « allez on y va » et on a commencé par des reprises de morceaux qu’on adore.

Penny, par rapport à tes autres projets, peut-on dire que TOOOD aujourd’hui est ton projet principal ?

– Penny : Non c’est pas mon projet principal, enfin je considère que j’ai 2 projets qui n’ont rien à voir et il y en a pas un qui prend le dessus. Quand tu commences un groupe à 18 ans (en parlant de Misfit Grace), c’est mon premier groupe en fait, il a beaucoup évolué il a changé de line-up plusieurs fois, il a changé de nom. Misfit Grace c’est moi et TOOOD c’est un peu tout ce que je ne peux pas faire dans Misfit Grace et je me sens plus libre dans TOOOD parce que j’ai pas d’autres responsabilités que de chanter et de créer, et non pas cette responsabilité de gérer vraiment un groupe de plusieurs personnes (Misfit Grace compte 5 membres). C’est différent ! Les répétitions c’est pas pareil, organiser des concerts c’est différent aussi.
Mais c’est vrai TOOOD a pris beaucoup de places.

Vous parliez tout à l’heure des reprises, sur votre myspace on peut écouter la reprise que vous aviez fait de la chanson « Empty » du groupe Metric, pourquoi cette chanson alors que c’est pas vraiment la plus connue et accessible du groupe ?

– Penny : On est fan de Metric, peut-être moi un peu plus .

La plus simple à jouer ?

– Penny : Pas vraiment. Moi je l’adore parce qu’en fait la version originale tu l’as bien en tête je pense, elle est super space comme chanson, y a un côté fou dans la construction donc ça passe d’un truc à l’autre, puis ça revient à la fin avec un truc calme. Ce que j’aime chez Metric c’est ça justement, des effets de construction de mélodie et un son right in vraiment solide. Et le clip d’Empty est génial : voir une maison se détruire comme ça de l’intérieur…

– Spil : Rien à voir avec Empty, mais les 3 premières reprises que ça soit celle de Portishead, Calexico ou Bang Gang c’est des vraies reprises de musique électronique, avec un travail sur l’ambiance et c’est pas seulement pour jouer « live », parce que c’est ça la vraie différence entre TOOOD et Misfit Grace ou entre TOOOD et Tenn, c’est que les autres groupes sont des groupes dont la finalité est de jouer live ! Alors que TOOOD est un exercice de musique qui se basait sur de la fascination et c’est pour ça qu’on est parti sur de la musique avec un tempo très lent et on a travaillé sur une pièce de théâtre…

– Penny : On avait envie de faire un truc « plus léger » juste pour le kiff. Et Spil venait d’acheter un nouveau micro et on a ré-enregistrait les voix des premières reprises pour avoir un son plus proche de ce qu’on voulait.
On a vu Metric à Rock en Seine et on était à la Black Session de France Inter de Metric et c’était l’effet Metric (rires).

– Spil : Mais on a refait les prises avant.

– Penny : Oui mais j’ai une fixation sur Metric, sur Emily Haines, j’adore (rires) et honnêtement on m’a dit que j’avais la voix qui des fois se rapprochait d’elle et j’avais envie de reprendre un morceau d’eux.

– Spil : On cherchait aussi de faire une reprise dans un contexte uniquement guitare-chant donc indépendamment de la voix, fallait trouver des morceaux qu’on jouerait uniquement à la guitare et puis pouvoir apporter des grosses variations dans le jeu, par exemple avec la reprise d’Empty, y a un énorme travail qui est joué sur le tempo et le traitement, qui est vraiment une véritable orchestration, on n’a pas forcément un morceau qui sera basé sur une rythmique, alors que nous on a fait un travail sur l’ambiance, on ne cherche pas non plus sur les batteries à faire évoluer les rythmes de batterie mais à créer un rythme que tu absorbes et de peindre des paysages dessus. Avec les reprises acoustiques c’est le même travail.

– Penny : Aussi c’est un plaisir de dépouiller, quelque chose d’intimiste puisque tout ce qu’on pouvait écouter sur le myspace était très produit et c’est rafraichissant de mettre une reprise d’un morceau que seuls les amateurs de Metric connaissent. Et au final y a eu vachement d’écoute, j’ai été tellement surprise, et 2 jours après t’es venu me voir alors que moi j’avais pris ça assez légèrement.

Et pour Blonde Redhead c’était pareil ? J’ai l’impression qu’il y a eu moins de prise de risque avec la reprise de « Dr. Strangeluv »

– Penny : Ah ouais ? Tu trouves ?

– Spil : Je ne sais pas si Blonde Redhead sont connus d’ailleurs.

– Penny : Dr. Strangeluv elle est sur le dernier album sorti en 2007 (L’album « 23 ») et ça fait parti des chansons qui m’obsèdent personnellement.

– Spil : Moi je suis très fan de Blonde Redhead. En fait j’ai pas une fascination pour ce groupe, mais tu cherches un groupe pop-rock un peu mélancolique, tu vas pas en trouver 50 qui maitrisent ça assez bien. Y a une ambiance vraiment spéciale dans leur dernier album, et je trouve ça super fort !

– Penny : On se rapproche un peu de cette ambiance, un peu nostalgique, un peu moderne mais légèrement badant. Une façon chic de bader, je déprime sur un beau canapé (rires).

Et si on revient un peu au « groupe », « That Obscure Object Of Desire » comme le film ?

– Spil & Penny : Pas du tout !

– Spil : C’est par rapport à Jeffrey Eugenides, qui est un auteur américain et a reçu un prix pour son roman Middlesex et nous on était très très fan de ce roman. Quand je suis revenu en France, on avait fait le point avec Penny pour que le groupe reprenne puis reprendre contact avec elle. Elle m’avait conseillé un bouquin et justement ça était Middlesex. Ça raconte l’histoire d’un hermaphrodite qui grandit en pensant que c’est une fille mais pas vraiment. Il y a un magnifique passage sur lui sur son adolescence où il tombe profondément amoureux et c’est l’amour adolescent, le premier amour, tout ce que ça représente, tout le rêve… On ne sait pas de qui il tombe amoureux mais on sait qu’il tombe amoureux de…

– Spil & Penny (en chœurs) : … de son « obscur objet du désir » !!!

– Penny : Ça sonne pas du tout comme un nom de groupe de rock, mais limite un truc expérimental.

– Spil : Mais c’est pas une référence par rapport à Eugenides, mais plutôt pour la sensation, ce premier amour, l’idéalisation et l’incarnation de l’idéalisation parce que y a même pas de prénom.

– Penny : Et le fait de l’appeler l’obscur objet c’est une vision assez sombre, c’est du romantisme aussi…

Une manière aussi de décrire votre univers, et garder le mystère ?

– Penny : C’est vrai y a un peu de ça, finalement ça colle à ce qu’on a pu faire jusque là.

– Spil : C’est un petit peu la même démarche. Tout à l’heure je te disais quand tu fais des groupes de scène, comme Misfit Grace ou Tenn, tu ne cherches pas une performance live mais plutôt une transe, que les morceaux en live puissent te transporter. Dans la création de la musique électronique où on dresse des paysages musicaux pures et sincères (rires), Tu te dis là « il craque » mais je suis très sincère…

Et c’est ce coté pur et sincère qui vous a amené à composer pour la pièce de théâtre « Aime-moi » ?

– Penny : Oula ! En fait, la personne qui a pris la photo du flyer et des autres photos de la pièce, on le connait assez bien et c’est lui qui nous a dit qu’il a une copine qui monte un projet et qui cherche des musiciens. Puis il a organisé un rendez-vous avec elle, ça s’est plutôt bien passé. On savait pas trop dans quelle affaire nous avions mis les pieds mais on s’est dis « why not » et au final ça nous a pris plus de prises de sons que prévu et on travaille dessus depuis 6 mois. C’est une pièce qui mêle plusieurs disciplines artistiques, il y a du théâtre mais aussi de la danse, de la photo, de la vidéo, de la peinture… On n’arrêtait pas de projeter des trucs puis revenir dessus, c’était une espèce de travail de commande assez intense et aussi c’était sympa de travailler avec des personnes qui sans avoir plein de points en communs avec eux et sans qu’ils soient musiciens ou musicologues, c’est vraiment chouette d’avoir l’avis de ces gens là parce qu’ils ont une sensibilité qui est complétement vierge.

J’aimerais qu’on parle des compositions faites pour Aime-moi et surtout le morceau « Fumer Tue ». Intriguant et dramatique à la fois, rappelant pendant un instant l’univers hitchcockien. Y a-t-il eu des influences cinématographiques lors de la composition des chansons que ça soit pour Fumer Tue ou les autres?

– Spil : Avant de travailler sur « Aime-moi », ça fait 5 ans que je fais des courts-métrages et c’est vrai j’ai assez travaillé en post-production, c’était un travail qui était plus abstrait et il fallait caler parfois sur du texte parfois sur la chorégraphie. Bon pour la musique « Fumer-Tue » c’est assez angoissant dans la pièce…

– Penny : C’est la première sur laquelle on a bossé, et genre limite à la fin de la pièce. Les influences ? Je sais pas si on a eu pour Aime-moi des influences directes. Spil a dit qu’il a déjà travaillé pour des courts-métrages et le cinéma, moi j’ai fait des études de cinéma et sans le vouloir on est peut-être inconsciemment influencé, on adore le cinéma. Pour la musique électronique et surtout pour TOOOD, on conçoit la musique d’une façon visuelle et narrative. La musique dans la pièce est illustrative.

– Spil : Pour que vous ne soyez pas perdus, la pièce Aime-moi raconte une rétrospective sur une femme qui partage son appartement avec un artiste et qui l’utilise pour préparer une exposition et travaille sur plusieurs supports, de la peinture, de la photo, etc. Je reviens à la musique « Fumer Tue », elle vient à un moment glauque où cette femme se rappelle de des souvenirs avec cet homme, quand ils font l’amour… C’est quelque chose de très sexuel, je ne sais pas si vous l’avez senti.

Euh ouais… mais je garde le coté « intriguant » (rires)

– Spil : En fait y a de la tension sur scène et cette tension monte vers… l’orgasme.

– Penny : Oui c’est le sexe un peu comme combat.

– Spil : C’est un petit peu ça. Et en parallèle, il y a la femme 20 ans plus tard qui se souvient de la scène et fume des clopes. On a voulu représenter un coté assez poignant…

– Penny : Moi je la trouve un peu sordide et glauque !

Vous disiez tout à l’heure que vous conceviez la musique d’une façon visuelle. A quand TOOOD avec des projections visuelles style à la High Tone par exemple ?

– Penny : On se posait la question y a quelques semaines, parce que là on commence à penser vraiment au live, après avoir produit quelques trucs, et on se demande comment retranscrire tout ça sur scène. C’est pas forcément évident, va-t-on embaucher des mecs comme le font Portishead et comme pas mal de groupes trip-hop qui jouent assez rock en live ? Et c’est pas non plus Miss Kittin and the Hackers !

– Spil : Oui peut-être on pourra se rapprocher plus de ce que font Miss Kittin and the Hackers.

Et sinon, vous avez quelques projets en vue, qu’allez vous nous préparer de beau après la pièce de théâtre Aime moi ? Serait-ce la fin des reprises pour enfin préparer un album à vous ?

– Penny : Les reprises c’était un test, une façon de tester ce que pouvions faire Spil et moi ensemble.

– Spil : Non c’est pas forcément des « reprises », on a pris énormément de liberté pour avoir une instrumentation complétement originale.

– Penny : Je ne sais pas si c’est pareil pour Spil, mais moi je me projette souvent comme une gamine qui rêve de faire la couverture de Rolling Stone (rires). Quand tu fais quelque chose que tu aimes et que tu estimes que c’est correct, t’essayes vraiment d’en faire un beau truc, pas dans le sens de se voir comme des rock stars mais par exemple je vois bien l’année prochaine un cqfd, pourquoi pas ? Mais on a le temps, on n’est pas pressé avec TOOOD.

T’es moins pressée avec TOOOD et du coup comment tu fais pour écrire pour deux groupes différents ? Comment tu définis que telle chanson est pour Misfit Grace et telle autre est pour TOOOD ?

– Penny : Par exemple, les dernières chansons que j’ai écrite pour TOOOD je savais que c’était pas pour Misfit Grace, parce que j’imaginais déjà dans ma tête des ambiances électroniques, voire des morceaux super longs limite hyper évolutifs et progressifs, pas vraiment de structure pop ou quoi que ce soit. Et c’est pas forcément des chansons avec des couplets refrain même si je pense que mes textes parlent tout le temps de la même chose (rires). Avec Misfit Grace, c’est beaucoup spontané et naturel comme démarche de composition qu’avec TOOOD, quelqu’un sort un riff ou une ligne de basse et la chanson peut naitre comme ça.

– Spil : C’est pas la même chose que tu recherches, c’est limite deux disciplines différentes. Quand tu fais un travail de production, y a pas vraiment un boulot de « communication », tu travailles pour créer un univers. Par exemple sur les morceaux de TOOOD, y a 27 instruments et 49 pistes de mixeur alors qu’avec Misfit Grace c’est 5 instruments du coup on va plus travailler sur l’efficacité des instruments?

– Penny : Avec Misfit Grace, y a beaucoup de morceaux qui sont nés à partir d’impros. TOOOD c’est instinctif ! Je suis très contente d’avoir les deux groupes et ça me donne une vision assez globale de ce qu’on peut faire avec les moyens du bord, entre le côté humain et la transcendance. Y a aussi ce plaisir et ce désir d’avoir un studio chez soi?

(Spil qui soupire) Un avis différent Spil ?

– Spil : C’est pas le plaisir d’avoir un studio chez soi. Mais TOOOD c’est un groupe de studio et Misfit Grace est un groupe de scène.

– Penny : On se démêle, on se défonce, on est incontrôlable (rires). J’adore le live, je serais malheureuse si je ne fais plus de concerts et j’aime bien me mettre par terre, gueuler. J’aime bien le rock&roll !

On sent que la musique est omniprésente dans votre quotidien. Imaginez-vous si vous aviez pas consacré votre temps (et vie) à la musique, ou seriez-vous ? Qu’auriez-vous fait à la place ?

– Spil : En vérité, je pense que depuis que j’ai commencé à faire de la musique, et j’en fais depuis que je suis tout petit, l’intérêt que je trouve dans la musique c’est de cristalliser dans la réalité quelque chose d’imaginé ou de rêvé et c’est peut-être ça qui m’obsède dans la musique. Si j’avais pas fait de la musique, je serai surement allé rechercher ça dans d’autres disciplines. Je suis une merde en dessin (rires) et surement ça aurait été l’écriture.

– Penny : Je fais de la musique depuis longtemps, depuis toute petite j’ai fait plein d’attractions artistiques. J’ai fait 10 ans de danse, du théâtre, des arts plastiques. Mon père dessinait et peignait beaucoup, il a été même bassiste dans un groupe quand il était jeune. J’ai grandi avec ce besoin de me dépenser en dehors de l’école d’une manière artistique. Si j’avais pas fait de la musique et si j’avais jamais rencontré les gens de Misfit Grace, j’aurais pas forcément eu l’élan de créer le groupe. J’écrivais beaucoup, au lycée pas mal de poèmes qui sont devenus des chansons pour Misfit Grace, soit j’aurai continué dans l’écriture soit j’aurai pu continuer la danse ou persévérer dans le dessin. Contrairement à Spil, je dessine pas trop mal (rires). Je pense que j’aurai forcément trouvé une forme artistique

– Spil : La musique elle touche l’âme des gens. Elle est pas associée à une réalité matérielle, le monde dans lequel tu vis c’est un monde qui est entièrement visuel. Les odeurs sont aussi attachées à un monde visuel. Pour la musique quand tu vas avoir des pensées, tu vas imaginer des sons au niveau intérieur. Contrairement à la photographie, tu peux la faire évoluer, tu peux jouer sur des émotions. Quand t’es fou de rage ou que tu tombes amoureux, c’est quelque chose qui évolue qui est en toi. La musique où est ce que tu l’entends ? Tu l’entends en toi !

– Penny : (rires) T’es franchement mystique comme mec.

– Spil : Non mais comprends ce que je veux dire, tu ne penses pas à une chaine hifi quand tu penses à la musique mais à un souvenir.

– Penny : C’est le coté affectif de la musique aussi. Je veux toujours continuer d’en faire même si des fois c’est douloureux parce qu’entendre une musique ça peut te rappeler quelque chose, quelqu’un, ça te rend triste et nostalgique mais…

– Spil : C’est une démarche assez universelle, partout ça a toujours été connoté à quelque chose de folklorique peut-être un peu mystique. ça rentre vraiment en toi…

– Penny : Tu pars totalement en c**** mec (rires)

C’est quelqu’un de mystique (rires). Bon on arrête… On va finir par des questions un peu bateau (rires)

– Spil : J’adore les bateaux (rires).

Dernier coup de cœur musical ?

– Penny : On était complétement à fond sur le dernier Kasabian.

– Spil : Kasabian c’est génial ! Mais j’aurais pas pensé que t’aurais parlé de ça… Y a le dernier album d’Emilie Simon, c’est un monument !

– Penny : Ben moi je ne suis pas fan…

– Spil : (En mode groupie) Un monument ! Mo-nu-ment !!!

– Penny : Ah le denier Juliette Lewis, produit par Omar Rodriguez Lopez de The Mars Volta, j’aime beaucoup ce groupe mais Spil non. Je la redécouvre vraiment Juliette Lewis, c’est une femme extraordinaire. Le dernier Gossip m’a bercé pas mal cet été.

– Spil : Je commence à être mono-maniaque sur ce que j’écoute mais le dernier Ghinzu est génial.

Nous aussi on est fan !

Bon j’ai plus de questions (rires).

– Penny : Même pas une dernière ?

Allez un petit mot de fin ?

– Penny : HEY ! On prend les photos ? (rires)

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Photos : © Eric Raffin et Samuel Charvet