Quelques jours après la sortie de leur dernier album No No No, les américains de Beirut posaient leurs instruments au Zénith de Paris. Bien que la salle ne soit pas comble, le public était venu en nombre pour applaudir le groupe pour un effet assez impressionnant.
En première partie, Paul, le tromboniste de Beirut, introduit Tigana Santana. Venu du Brésil et accompagné seulement d’un percussionniste hilare et de sa guitare, Tigana Santana distille des mélodies douces et chaudes, appuyées par une rythmique infaillible. Comme perdus au milieu de la grande scène du Zénith, les deux musiciens ont mis une atmosphère incroyable, la faute à beaucoup de chaleur et de générosité. A suivre.
Beirut arrive sur scène en formation assez resserrée : trompette, trombone, claviers/accordéon, basse et batterie. A l’image du dernier album, la fanfare qui était la marque de fabrique du groupe jusqu’à présent est réduite à sa plus simple expression. Au milieu de tout ça, Zach Condon, avec son air d’éternel adolescent, a le charisme discret du dernier de la classe. Avec ses deux compères sur le devant de la scène, il alterne la trompette, le ukulélé et le clavier.
La setlist mêle des titres plus anciens aux titres du dernier album, avec en porte-étendard No No No. La section rythmique est impeccable avec lignes de batterie fluides et implacables. Si l’ensemble est propre et bien fait, le groupe regagne néanmoins ses lettres de noblesse grâce aux titres aux consonances balkaniques qui leur vont définitivement mieux : Nantes, The Gulag Orkestar, Scenic World. Il faut également noter que le violon qui les rejoints sur ces morceaux apporte une touche de je-ne-sais-quoi qui fait la différence.
Une toute petite heure trente et puis s’en va, la prestation est un peu en demi-teinte : la musique de Beirut comme celle de Tigana Santana s’accordent au final peu avec une grande salle comme le Zénith et on aurait préféré une ambiance un peu plus intimiste.
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Un commentaire
Superbes photos 😉