« Anathème : Excommunication majeure prononcée contre un hérétique. »

Encore un groupe qui fleure bon la joie de vivre, non ? Ça a le mérite d’être clair : Anathema ne fait pas dans le commun, ni dans le religieusement correct… Du moins pas à l’origine, mais ce groupe d’ex-doom-death métal britannique a remarquablement évolué. Aujourd’hui plus dans l’atmosphérique et le psychédélique, le groupe des frères Cavanagh fait dans des sonorités relativement douces tout en restant rattaché au métal d’une manière plus historique et réflexive que rythmiquement ou musicalement parlant.

Je clarifie pour les amateurs de gros slams et pogos, vous pouvez passer votre chemin : We’re Here Because We’re Here est, comme le titre de l’album l’indique, plus une réflexion « philosophico-métaphysico-j’me prends la tête en musique » qu’un hymne à la violence et à la révolution par les poings. Pas question de voix ni de musiques extrêmes : tout est dans la finesse et l’effet, reprenant un credo assez habituel et ce depuis plusieurs années maintenant.

Là où l’on attendait assez peu Anathema sur cette galette, c’est surtout dans son atmosphère. A Natural Disaster, leur dernier album, sorti il y a plus de sept ans maintenant, était très mélancolique et apprécié pour cette caractéristique qui avait le don de coller parfaitement à leur style. Pour peu, on aurait eu du mal à croire à l’époque qu’un quelconque membre du groupe puisse sourire. Il faut croire que, depuis, l’ensemble a su relativiser. Cet album est beaucoup moins sombre que les précédents et la musique de We’re Here Because We’re Here évoque plus l’espoir que sa némésis.

Mixé par les doigts de fée de Steven Wilson (que je vénère au passage), We’re Here Because We’re Here est d’une douceur qui n’a d’égale que… rien… qui vienne à l’esprit, du moins. Mais si par hasard, des amateurs du groupe de pseudo musique Coldplay passent par ici : prenez le temps d’écouter Anathema, vous aurez peut être une illumination… Et pour les plus accrochés d’entre vous, vous avez de quoi noter ? Oui j’attends… C’est bon ? Je disais donc que vous pourrez les retrouver en live le 10 octobre à l’Élysée Montmartre de Paris !

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