Quand je suis arrivé sur le MySpace de The Surgeries, la première chose qui m’a sauté aux yeux, c’est la présence de ce “Luke Skywalker” dans le titre de la page. Oui, il y a des choses comme ça, que je détecte en un coup d’oeil, et tout ce qui touche à l’univers Star Wars en fait partie. Et comme ce n’est pas tous les jours que je croise un groupe dont le single porte le nom d’un de mes héros, je ne pouvais pas ne pas marquer un temps d’arrêt.

Tracklist :

  1. Somebody is calling me Love
  2. Target
  3. Luke Skywalker
  4. Evils souls cabaret
  5. Kids like cars
  6. Peter Pan

Je ne sais pas vraiment ce à quoi je m’attendais avec ce morceau, ou ce que j’espérais. Est-ce que son titre seul aurait du me faire l’aimer ? Ou au contraire a t-il fait monter les attentes ? Dans l’excitation du moment, je n’ai pas pris le temps de chercher à comprendre, et maintenant, je sais juste qu’une fois que j’ai appuyé sur la touche lecture, j’ai regretté. Aucun Skywalker à l’horizon. Aucun Jedi. Aucun sabre laser. Je m’étais fait avoir comme un bleu.

Dans la colère et la déception, j’étais prêt à quitter la page, mais le morceau suivant arrive trop vite, et je me prends au jeu de cette intro aux faux airs de The orchid des White Stripes. Je me vois déjà, guitare en main, à tenter d’imiter mes idoles, et sans que je m’en sois aperçu, ma tête s’est déjà mise à bouger sur les riffs de The Target, et j’en ai déjà oublié ce Jedi que j’ai manqué.

The Surgeries me renvoie à ce que j’aime dans cette musique. À ce guitariste à genoux, à ce batteur qui frappe de toutes ses forces, et ce chanteur qui hurle, pendant que moi, spectateur, je m’agite dans la fosse. Pourtant, il ne s’agit pas d’un concert, le groupe n’a pas investi mon appartement, et quitte à vous décevoir, je ne suis pas non plus en train de sauter dans mon salon, mais la simple écoute de Somebody is calling me Love me fait réaliser à quel point j’aime ce son et arpenter les salles de concert.

The Surgeries ne révolutionne pas le genre, on peut d’ailleurs sentir un tas d’influences, ces relents de rock déjà entendus. Mais quelque chose a changé. Oui, on est en 2010. Ce ne sont plus nos icônes des décennies passées qui tiennent le manche et le micro mais une poignée de jeunes Tourangeaux qui revisitent mes standards, et force est de constater que l’efficacité est au rendez-vous : pas de panique, la relève est assurée !

À tout juste 20 ans, Dreamsellers est le troisième EP du quatuor composé de Pierre Simon (chant, guitare), Sabine Quinet (basse, choeurs), Romain Lecomte (claviers) et Samuel Haudiquet (batterie). L’album est en préparation. En attendant, le groupe fête son 100ème concert, et pour l’occasion, il se produira au Splendid de Lille le 27 novembre prochain.

Photo © Kohan Tensen.

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