J’ai récemment découvert un nouveau groupe, ODyL, qui a retenu toute mon attention. J’ai donc commencé à faire quelques recherches pour en connaitre davantage, et j’ai finalement appris qu’il s’agissait d’un tout nouveau projet.

C’est pourquoi je me suis permis de la contacter et lui proposer cette petite interview par emails interposés.

Elle s’est gentiment prêtée au jeu, je vous laisse donc la découvrir.

Pourrais-tu te présenter ?

ODyL, 24 ans. Je fais de la musique depuis pratiquement 10 ans, mais en groupe. J’ai commencé mon nouveau projet « ODyL » en solo depuis à peine 4 mois !

– Quelle est l’origine de ton pseudo ?

C’est parti d’une blague avec des potes il y a plusieurs années, et c’est resté… du coup tous mes potes m’appellent ODyL… Quand j’ai cherché un nom pour mon nouveau projet, je ne voulais au départ pas prendre celui-ci, car je ne trouvais pas ça très « glamour » (ahah)… et en fait, je me suis rendue compte que c’était ce qu’il y a  de plus naturel pour moi, puisque tout le monde m’appelle comme ça dans mon entourage, et que finalement le coté complètement décalé me plait. Ça me ressemble assez. C’est un peu un pseudo qui définit bien mon état d’esprit « Tu n’es pas comme tout le monde? Et bien tant mieux… la différence est une force! » 🙂

Mais en fait, c’est aussi un sigle, O.D.Y.L … et j’aime bien que chacun y trouve son propre sens.

– Peux-tu nous raconter ton parcours?

Comme je l’ai dit, je fais de la musique depuis bientôt 10 ans. J’ai eu un groupe avec qui j’ai vécu une grande aventure très longtemps. On a connu pas mal de galères mais aussi de bons moments, j’ai acheté un petit tourbus qui nous a permis de faire plus de 350 dates, on a sorti un album, monté notre propre label, et vécu beaucoup d’expériences dans le milieu musical.

En décembre dernier, j’ai eu l’impression d’en avoir fait le tour, et j’avais envie de tourner la page, de faire un nouveau projet, peut-être plus proche de ce que je suis devenue.

C’est donc tout nouveau, tout neuf ! J’ai rencontré des auteurs, des compositeurs, des arrangeurs, des réalisateurs, des ingés sons, et on a fait tous ensemble mes premières maquettes qui regroupent pour l’instant 7 titres, que je commence tout juste à diffuser dans le milieu professionnel pour chercher des concerts dans un premier temps et commencer à me faire connaitre 🙂 J’ai également diffusé un premier titre « Rouge à lèvres » en exclusivité sur SFR Jeune Talents depuis une semaine  et des vidéos « at home » sont disponibles sur mon youtube.

– Qu’écoutes-tu chez toi et quels sont les groupes qui t’ont donné envie de faire de la musique?

La base de mon envie de faire de la musique, ça a été Nirvana. Ensuite, j’ai écouté beaucoup d’autres choses, et j’aime maintenant autant de choses dans le rock, la chanson, que même du hip hop et de la grande pop à l’américaine. Mais disons que pour moi Nirvana, c’est l’alchimie parfaite entre émotion pure, rage, et mélodie. Bref, c’est ce qui me touche le plus.

Après, pour citer quelques noms quand même… je suis une grande fan de Muse, de Noir Désir, de Hole, de Garbage. J’adore Saez. J’adore Renaud, Brel, et plein plein d’autres choses évidemment.

To be continued?

– As-tu eu une formation musicale particulière ?

Non, aucune. J’ai tout juste commencé des cours de chant au Studio des Variétés depuis 3 mois !

Dans quelle catégorie musicale te classerais-tu?

Umm… je n’aime pas trop classer les gens dans des « catégories », et encore moins en musique… Mais au sens large, on va dire que c’est pop/rock ou chanson rock? Je ne sais pas exactement, c’est ODyL quoi ! 🙂

– On peut ressentir dans tes textes de la tristesse, de la rage, une envie d’enfin pouvoir t’exprimer, quel message veux-tu faire passer?

J’essaie que mon message dans tout ce que j’écris, soit de donner envie aux gens de se battre. Et même si mes textes sont souvent mélancoliques, voire tristes, j’essaie de transformer les sentiments négatifs en choses positives. J’essaie que la rage et la tristesse soient des moteurs pour faire de belles choses. Et j’essaie que cela donne envie aux gens d’en faire de même. Et même quand il y a des textes très noirs, au final, je pense que ça me permet d’exorciser ces choses-là, et que ça peut aider ceux qui les écoutent à les exorciser aussi.

– Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Un peu la vie de tous les jours, ça part souvent de choses autobiographiques, dans le sens de sentiments et d’émotions vécues, mais après j’enjolive, je transforme, je joue avec les mots et avec les histoires. Ce qui est important pour moi, c’est que même si ça part souvent de morceaux de vie très personnels, ça finisse par pouvoir parler à tout le monde, et que chacun puisse s’y reconnaitre. Toutefois,  je ne suis pas auteur de tous les textes dans ce projet ODyL, et donc je choisis les auteurs et les textes qui me ressemblent et me parlent le plus, pour les interpréter de manière aussi naturelle que si c’étaient mes propres textes.

– Avant ODyL tu nous as dis que tu faisais partie d’un autre groupe, il s’agissait d’iLiS, peux-tu nous en parler ?

Oui, j’ai créé ce groupe il y a 8 ans et j’ai vécu une grande aventure, en passant par des bons et moins bons moments, les galères de zicos, les tournées, la sortie d’un album autoproduit, la promotion, etc… On faisait tout, tout seuls, mon batteur et moi, et c’était dur. On a fini par faire plus de promotion et de boulot dans le label qu’on avait créé, que de musique. C’était dur d’évoluer et de prendre du recul sur ce qu’on faisait musicalement du coup. Donc j’ai fini par ne plus me reconnaitre dans mes propres chansons et j’avais besoin de faire le point, tourner la page, passer à autre chose, car j’avais vraiment l’impression qu’on ne pouvait pas aller plus loin, on aurait fini par tourner en rond. Je suis donc contente et fière de ce que j’ai vécu, mais contente aussi d’avoir réussi à faire le pas de m’en séparer et de repartir de zéro, ce qui n’était pas forcément évident. Le plus dur est le coté humain en fait, car il y a une vraie petite famille qui s’était créée autour du groupe, mes zicos, mon équipe technique, quelques fans qui nous suivaient beaucoup. Je reste proche de ces gens-là, et iLiS aura été une belle réussite humaine au final.

– ODyL est pour le moment un projet solo, compte-il le rester ?

Oui c’est un projet solo et ça la restera, mais par contre il y aura des musiciens pour m’accompagner sur scène d’ici quelques semaines. En fait, ça  a beau être un projet « solo », je suis beaucoup moins seule que je ne l’ai jamais été. Je suis entourée d’une super équipe, de gens qui bossent pour et avec moi, j’ai rencontré plein d’auteurs, compositeurs, réaliateurs, arrangeurs, ingés sons, etc, et toutes ces rencontres me permettent de m’enrichir évidemment. J’étais auteur/compositeur dans iLiS, mais je faisais aussi la direction artistique, le graphisme, le booking, la promo, etc… C’était trop. Là j’apprends énormément au contact de tous ces gens, je suis fière de pouvoir travailler par exemple avec des gens comme Thomas Boulard de LUKE, et plein d’autres compositeurs de talent.

– Et un concert d’ODyl, ça ressemble à quoi ?

Pour l’instant, je fais juste quelques sets acoustiques, toute seule, en guitare voix. J’ai toujours été accompagnée par mon groupe, j’étais habituée à avoir ma famille, et donc franchir le cap de se retrouver complètement seule sur scène a été très très flippant et angoissant pour moi. Ça n’est pas du tout la même chose d’être vraiment seule ! Je suis contente d’avoir réussi à franchir ce cap, et d’avoir pu ressentir le même plaisir et la même euphorie sur scène que quand j’étais en groupe ! Les prochaines dates à venir où je suis seule aussi vont me permettre de me roder et de m’habituer à vivre ça… Ensuite, j’ai hâte d’être accompagnée d’un groupe, de reprendre une formule plus rock sur scène, et de pouvoir rocker à nouveau. Car je suis avant tout ultra fan de l’énergie du live, je viens du grunge et j’aime cette énergie-là. En général au bout de deux morceaux, j’ai les cheveux en pétard, le maquillage qui coule de partout, je suis trempée de sueur et je me jette partout par terre avec ma guitare… j’adore ! C’est vraiment sauvage, enragé, et c’est un réel exutoire ! Donc j’ai hâte de m’y remettre, même si j’aime aussi l’émotion de choses plus acoustiques… 🙂

– Si tu ne devais emmener qu’un seul objet sur une île déserte, lequel serait-ce? Ton rouge à lèvres ?

Ah non, il y a bien d’autres choses à emmener sur une île déserte…!! Mais je dirais peut-être un smartphone, histoire de pouvoir à la fois écouter plein de musique, téléphoner pour qu’on vienne me chercher, et utiliser un milliard d’applications pour faire plein de choses, je suis sûre qu’il doit y en avoir une pour faire du feu sur une île déserte 🙂 mais bon… surtout pour la musique quoi 🙂

– Pourrais-tu nous parler de ton projet à propos du clip de Rouge à lèvres ?

Ce n’est pas vraiment un clip, juste une petite vidéo avec les moyens du bord où je me suis dit que j’allais faire participer le public. Comme la chanson parle de laisser des traces sur le corps et dans la vie de quelqu’un, là l’idée c’est de laisser des traces de rouge à lèvres un peu partout, et je laisse à chacun libre imagination… ça peut être sur le corps de quelqu’un, mais aussi sur un mur, sur un t-shirt, ou juste sur les lèvres, bref il y a plein de choses à faire avec du rouge à lèvres… après, je ferai un petit montage des vidéos pour en faire un truc sympa !

– Iras-tu voter en 2012 ?

Oui, là je crois que ça s’impose vraiment !!

– La fin du monde est-elle pour bientôt ?

Oui, je pense. Je ne pense pas forcément que ce sera la fin du monde comme dans les films catastrophes à l’américaine, mais juste que les êtres humains vont finir par complètement s’entretuer, d’une manière ou d’une autre… pas très gaie comme vision de l’avenir, mais je ne suis pas d’un naturel très optimiste sur l’humanité !

– Le téléchargement, c’est mal ?

Disons que les gens qui ne font QUE télécharger illégalement, je ne trouve pas ça terrible, disons que ce n’est pas très respectueux des artistes qui travaillent. Faire de la musique, c’est des heures et des heures de boulot, de studio, de création, etc… ça doit-être rémunéré d’une manière ou d’une autre. Je peux comprendre qu’on puisse éventuellement télécharger pour découvrir quelque chose, mais ensuite, je trouve normal d’acheter le disque si on l’aime. En fait, maintenant je trouve qu’il y a suffisamment de moyens pour écouter de la musique gratuitement, pour qu’on puisse en acheter aussi… entre Spotify, Deezer, Youtube et compagnie, il y a vraiment de quoi faire…

– Saez, Renaud, Brel. Si tu ne dois plus en écouter qu’un seul, lequel choisis-tu ?

On ne fait pas ce genre de choix 🙂 Ce qui est bien dans la musique et l’art en général, c’est la variété, c’est de pouvoir se nourrir de plein d’artistes…

Se limiter à un seul, ce serait triste… !

– Que peut-on te souhaiter de meilleur pour les jours/semaines à venir ? Une signature dans une maison de disque?

Oui bien sur, mais disons que ce n’est pas une fin en soi ! Ça n’est même qu’un début ! La route est longue et difficile ! Donc ce que j’espère pour ODyL c’est de réussir à convaincre et surtout à toucher un maximum de gens, et pouvoir faire des tas et des tas de concerts, un album, etc… Le but c’est de faire la chanson qui fera pleurer les gens. 🙂

– Tu nous ferais ta plus belle grimace pour les lecteurs de Désinvolt ?

– Un petit mot pour de fin pour nos lecteurs ?

Et bien rendez-vous sur mes différents sites ! Facebook, Twitter, Youtube, etc… Et si vous aimez, et bien soutenez ma musique en en parlant autour de vous, venez aux concerts, mettez moi des « I like » et des commentaires 🙂 tout ça est ultra important dans la vie d’un musicien… les encouragements, c’est ce qui donne la force de continuer malgré les obstacles !!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=J_soIUJBJVA[/youtube]

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