Parce que j’aime bien les chanteurs complètement déjantés qui s’accaparent la scène comme un lieu de culte où la folie serait reine, j’ai décidé de vous parler de MeLL.
Pourquoi MeLL ?
Parce que j’aime bien ce qu’elle fait, ce qui est le plus important, mais aussi parce qu’elle est de ma région. Ma nature n’est pas au chauvinisme mais il n’y a pas de raison. MeLL commence à faire connaître ses chansons dans les brasseries de Metz et Nancy. Elle va alors rencontrer Natt, qui va devenir sa batteuse, et Fabb son bassiste. Le trio va alors écumer les bars de la région lorraine et se faire repérer, en 2002, par un label nancéen : A.N.D music (label des amis d’ta femme). Son premier album, mon pied en pleine face, va prendre naissance en septembre 2003, et va offrir à MeLL et ses mucisiens une tournée dans toute la france. En 2004, elle participera aux Francofolies de la Rochelle et aux Printemps de Bourges. Son second opus, Voiture à pédales va affirmer l’univers de MeLL, des textes crus, une musique rock à tendance punk, et moi j’adore ça le rock à tendance punk !
Son troisième album, C’est quand qu’on rigole, change de label et de musiciens, MeLL décide alors de rejoindre le label des Têtes Raides (Mon slip), en 2007. Elle passe les dernières années entre l’Angleterre, le Canada, les États-Unis et des concerts de rue à la Nouvelle-Orléans. Pour son album, Western spaghetti, sorti en avril 2011, MeLL restera dans ce même label, cependant elle souhaitera écrire et maquetter seule, enfermée chez elle, riche de ses voyages et d’une profonde introspection. De retour d’un concert de Jessie Evans, elle repère Toby Dammit, batteur d’Iggy Pop pendant les années 90. MeLL prendra contact avec lui par le biais de Myspace, en lui envoyant un lien vers sa musique. Elle veut que ce soit lui et personne d’autre qui enregistre la batterie. Toby Dammit accepte. MeLL part alors à Berlin le rejoindre pour des enregistrements studio. Elle qualifie les chansons de son dernier album de chansons décoiffées, ne souhaitant pas qu’on la mette dans un registre ou une case, ni vendre sa culture contre des propositions unilatérales d’une pop-rock mondialisée. On ne peut qu’être d’accord avec elle…