Ce dernier week-end d’août est chargé en festivals : Rock-en-Seine s’accapare une sacrée partie du line-up disponible et, plus discret mais pas moins intéressant, le Couvre-Feu fête ses dix ans. Le festival organisé dans la ville de Corsept à proximité de Nantes, aura tout de même rassemblé suffisamment d’amateurs de bon son pour afficher complet, ce qui se comprend vu les quelques noms fameux au programme (les Ogres de Barback, les Têtes Raides, la Phaze, Shaka Ponk, The Baseballs, ou encore Danakil, pour ne citer qu’eux). Pour ma part, je me réjouis surtout d’avoir l’opportunité de faire quelques découvertes.

J’arrive sur place aux alentours de 19h. Le temps de monter la tente, retrouver les amis qui se sont déplacés pour l’occasion et descendre un nombre raisonnable de bières, festival oblige, j’attaque le site des concerts à 20h30.

 
Danakil

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Fuel Fandango

Juste à l’heure pour le début du concert, je suis tout de même un peu déçu d’avoir raté les vendéens de Tchavale et les parisiens de Danakil.
Fuel Fandango tente de me faire oublier mon retard en entamant son set sur un morceau assez pêchu. Le guitariste a l’air en forme et appelle à grand renfort de disto rock la chanteuse de la formation. Ce groupe propose un son à base de trip-hop auxquels viennent s’ajouter des sonorité plus rock à l’accent hispanisant très marqué. Pour ma part, j’ai apprécié le show même si j’aurais préféré un son encore un peu plus rock pour me défouler des 3h de route qui restaient dans mes jambes. On verra bien si les Têtes Raides sont en forme…

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Les Têtes Raides

Le show se passe sous le grand chapiteau, et c’est aussi bien : les parisiens étaient attendus. Bien qu’un peu gênés par un excès du volume provoquant quelques parasites, les Têtes Raides mettent l’ambiance et en font danser plus d’un. En ce qui me concerne, c’est leur premier live que je vois, et je ne parviens pas tout à fait à adhérer au son, un peu trop à l’écart de mes habitudes. Après 1h15 de joyeusetés, le groupe laisse sa place au suivant, laissant là quelques déçus par une playlist trop courte. Mais le Couvre-feu, c’est aussi un moyen de faire quelques découvertes.

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Black Rooster Orchestra

On change de chapiteau pour un autre, à peine plus modeste. A cet endroit, sur la scène, un joyeux groupes de cuivres, un batteur, un contrebassiste et un guitariste prennent place. Les Black Rooster Orchestra, parisiens eux aussi, vont nous offrir une heure de rock’n roll de la plus pure tradition, ainsi que quelques morceaux de twist et autres boogies. Autant vous dire que j’ai la tremblotte : tous les musiciens sont excellents, et la musique, entraînante au possible, m’empêche de tenir en place. Un groupe que je conseille aux amateurs de dancefloor et aux nostalgiques des années 50, et une bonne découverte pour moi ! Hélas, c’est vraiment court, une heure, quand on aime !

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Suicidal Tendencies

Je ne connais que de nom, et pourtant j’en entendrai parler toute la soirée comme le groupe phare du vendredi soir. Comme j’aime découvrir les groupes, qui en valent le coup selon les « on dit », je me rend évidemment devant la scène de Suicidal Tendencies. Le groupe est totalement différent des autres formations du week-end. Les hippies sont rentrés au camping, ou se retrouvent au bar, pendant que les plus fougueux des festivaliers sont fins prêts à vivre le seul et unique show américain du week-end, ressemblant à un mix de punk et métal, bien déjanté ! On se balance les hanches devant les musiciens ressemblant à des chanteurs de hip hop américains, un peu à la Cypress Hill, avec la même allure, et les mêmes têtes de grands branleurs. Niveau musique, le punk prend le dessus. La voix du chanteur, qui déraille complètement, me fait vraiment penser aux voix de groupe punk rock que j’écoutais à mes 15 ans pour ne vous citer aucun nom. Mais le show est vraiment impressionnant à voir. Le public est déchainé, le groupe est déchainé, le chapiteau est enflammé. J’en attendais pas moins pour un groupe considéré comme précurseur du punk métal. Allons maintenant retrouver DJ Zebra qui remplace au pied levé l’absence imprévue de Missil.

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Dj Zebra

Missil devait être présente en ce vendredi, cependant un jour avant le début du festival, l’équipe de Couvre Feu lance une annonce qui fait bien parler les festivaliers :
« Suite à un accident de voiture qui l’immobilise pour une semaine, Missill est contrainte d’annuler sa venue à Corsept vendredi soir. Toute l’équipe de Couvre Feu lui souhaite un prompt rétablissement.
Elle sera remplacée par DJ ZEBRA pour un show 100% bootlegs !
Merci pour votre compréhension. »

Un show 100% bootlegs, ça donne envie, sauf aux fans de Missil évidement. Pour ma part, ayant déjà vu Missil et n’ayant pas été très enthousiasmée par sa prestation, je préfère le déjanté Zebra pour finir ce vendredi soir. Je l’avais déjà vu à Pornic, lors d’un concert gratuit d’été. Il m’en avait mis plein la tête, de ses remix hyper connus dont on ne se lasse jamais. Son mix de Tostaky des Noir désir m’a plutôt scotchée. Le DJ respire le bonheur, il saute partout, il partage sa musique, et tout ça, ça donne vraiment envie de tout donner en tant que public, de lui renvoyer la balle, et d’être heureux avec lui (ouais rien que ça !). On peut dire que Zebra a su remplacer Missil comme il se doit, et clore ce premier jour en beauté !

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Mais bien entendu, de retour sur le camping, on est assoiffé de rencontres et la nuit ne fait que commencer, je dirais même « bien commencer ». Néanmoins, j’ai la journée, la route et 3h30 de concerts dans les pattes, et autant dire que ça commence à peser lourd, je ne résiste pas à l’appel du sommeil : « Demain, rebelotte ! ».

 
Photos © David Gallard.