Une petite rencontre avec les LYS juste avant leur concert au Scopi’Club en octobre dernier.

Bonjour, LYS, je ne suis pas sûr que tous nos lecteurs vous connaissent, pouvez-vous vous présenter ?

Nicolas : Moi, c’est Nicolas, chanteur-guitariste du groupe LYS.

Anthony : Moi, c’est Anthony guitariste et chœurs.

Mathilde : Moi, c’est Mathilde, à la basse et aux chœurs aussi.

Maxime : Moi, c’est Maxime, à la batterie.

Quelles sont vos influences ?

Nicolas : D’une manière générale, on aime le rock anglais dans son ensemble, après on a chacun nos petits coups de cœur. Pour ma part cela sera plus Archive, on va dire Radiohead, l’ancienne époque de Placebo et puis plein d’autres chose, King Of Leon, des choses comme ça.

Anthony : Le rock anglais en général.

Nicolas : Mathilde, tu es plus rock underground.

Mathilde : Ouais, je suis plus indé, un peu de trucs pas trop connus. Je suis une grande fan des années 90. Après c’est vrai qu’on vient tous d’horizons différents.

Nicolas : Maxime, plutôt rock californien…

Maxime : Je suis assez varié dans le rock, on va dire. Je vais beaucoup écouter de rock américain mais aussi de rock anglais. On va dire que c’est mes deux grosses influences, rock américain et rock anglais, après j’écoute d’autres trucs derrière.

Nicolas : Non, mais c’est vrai tu as un style… de rock américain… comme tu viens de dire.

Maxime : Ouais, j’aime bien taper.

(rire)

Nicolas : Green Day, non pas Green Day

Maxime : Si Green day, Sum 41, Blink, mais aussi complétement différent U2, Placebo. Et j’aime aussi des trucs un peu plus psyché, on va dire les Arctic Monkeys, les Foals, un peu aussi.

Nicolas : En tout cas, il n’y en a pas un qui aime la salsa et l’autre qui aime…

(rire)

Nicolas : … c’est ça que je veux dire.

Mathilde : ça reste dans le rock.

Vous avez tourné avec Steve Hewitt et son groupe, et il a réalisé votre futur album cet été. Ça fait quoi de travailler avec lui ?

Mathilde : C’est un honneur.

Nicolas : Je l’ai déjà dit dans des interviews mais c’est vraiment une aventure humaine avec Steve. Il y a une rencontre, il a eu un coup de cœur, après la tournée et la proposition d’enregistrer un album avec lui. C’est une belle histoire. Moi, rien que de le rencontrer ça m’a fait plaisir, et, en plus que ça aille aussi loin, ça a crédibilisé notre projet, mine de rien, vis-à-vis des pros…

Mathilde : C’est une sorte de parrainage, en fait.

Nicolas : C’est exactement ça, un parrainage et, quand même, une belle satisfaction d’avoir fait ça…

Une reconnaissance quand même…

Mathilde : Oui, une reconnaissance énorme, une belle rencontre…

Nicolas : Quelqu’un d’adorable en plus.

Après In My Mind, vous sortez un deuxième EP, New Way Home, pouvez-vous le décrire ?

Nicolas : New Way Home, ça représente, au mois d’août 2010, le renouveau du groupe. En fait, on avait changé de formation. Il y a eu un grand chamboulement dans l’équipe, j’étais le seul rescapé. Et ça a été le premier morceau que l’on a fait avec cette nouvelle équipe. C’est peut-être pour ça qu’on a sorti celui-là, parce qu’il représente quelque chose de nouveau…

Mathilde : … Ouais, de nouveau, un nouveau départ.

Nicolas : Ouais, il avait un sens, une évidence, avec ce nouveau chemin…

D’ailleurs la vidéo est très classe.

Nicolas : Merci, c’est Maxime Ropars qui l’a réalisé.

Votre premier album a été enregistré cet été, quand pensez-vous le sortir ?

Nicolas : Là, on vient de sortir le single, on espère le sortir en digital courant 2012 et, l’idéal, en physique un peu plus tard. Là, on est en prise de contact, on a une proposition concrète mais on regarde aussi s’il n’y a pas d’autres choses. On se donne jusqu’à la fin de l’année pour choisir.

Vous tournez beaucoup, la scène est vraiment importante pour vous ?

Mathilde : Ah oui !

Maxime : Le plus important

Nicolas : C’est le truc qu’on préfère, Anthony…

Anthony : Bien, heu…

(rire)

Tu l’as réveillé, c’est méchant…

Nicolas : Je l’ai réveillé, mince. Oui, la scène c’est là où tu te dévoiles. Je pense qu’il y a un côté schizophrène en nous, c’est-à-dire que…

Mathilde : Oui, on n’est pas nous-mêmes…

Nicolas : On est à la fois nous-mêmes parce que c’est nous.

Maxime : On se crée des personnages, un petit peu sur scène…

Nicolas : Ouais, ouais, et en même temps, on est nous-mêmes. C’est ça qui est bizarre.

Mathilde : C’est un soi-même un peu plus poussé, un peu plus affirmé, quand même. On va dire ça comme ça.

Nicolas : C’est très important. Et pour se faire connaitre c’est important et c’est là où tu gagnes ta vie, aussi, plus que par la vente de disque. Si tu es juste un groupe de disque ou de studio comme beaucoup d’artistes de variétés… Je sais pas je n’ai pas d’exemple. C’est vrai que de nos jours c’est important. On en parlait avec des gens de Warner Music France qui nous disaient : « Votre atout, c’est que vous avez la scène, ce n’est pas le cas de tous les artistes ». Pour un groupe pour vivre, c’est ça.

C’est tournée, beaucoup…

Nicolas : C’est tournée, tournée, faire des festivals, les machins…

Mathilde : Le plus possible.

Faire les clubs…

Nicolas : Après les clubs, ce n’est pas forcement là où on gagne sa vie mais c’est plutôt dans les festivals, par exemple. Et c’est vrai, c’est important d’être programmé pour pouvoir, au-delà d’adorer la scène, de pouvoir vivre.

Vous tournez sur différents pays,  suivant où vous êtes l’accueil et l’ambiance, c’est pareil qu’en France ou c’est totalement différent ?

Nicolas : L’Allemagne, c’était super. Berlin, c’était une ambiance de dingue, de groupies de seize – dix-sept ans mais c’est vrai que c’est assez sympa. On ne va pas cracher dessus, ils ont une ambiance terrible. C’est le meilleur public, j’ai envie de dire. C’est un peu cliché…

Anthony : Tu vas avoir des problèmes toi…

Nicolas : Je vais avoir des problèmes ?

(rire)

Nicolas : Non, non, ils sont très gentils.

Mathilde : Après, en Angleterre, c’est plus fidèle à nos influences donc, forcément, on est plutôt bien accueillis aussi là-bas.

Nicolas : En Belgique aussi, ce n’est pas mal.

Mathilde : En Belgique, ouais, ça plait bien.

Nicolas : On a pas mal de contacts là-bas maintenant.

En tant que jeune groupe, internet vous apporte-il pour vous faire connaître ?

Nicolas : Ah oui, je pense que c’est le facteur numéro un quand on n’a pas encore de grosse maison de disque.

Mathilde : C’est la plus belle publicité que l’on puisse se permettre pour l’instant

Maxime : Et gratuite…

Nicolas : …Et gratuite et c’est vrai que Facebook joue, en ce moment, un grand rôle. Il y aura autre chose un jour, c’est sûr. Les réseaux sociaux, d’une manière générale, apportent une visibilité… En tout cas, c’est une peu une jauge pour savoir si tu commences à être connu, à avoir un public. Tu vois le nombre de fans qu’il y a sur ta page, des fois, il y a des groupes signés dans des majors qui ont moins de fans que des groupes pas signés. Ça me surprend d’ailleurs, mais les mecs ils ont une bonne promo et ils n’ont pas beaucoup de fans, en tout cas, sur Facebook, ça suit pas forcément. Je ne sais pas trop…

Ça dépend peut-être des gens qui écoutent, s’ils sont sur les réseaux sociaux ou pas, du type de public…

Mathilde : Voilà, c’est ça.

Nicolas : Ouais, ouais. En tout cas, c’est très important.

Mathilde : De toute façon, c’est le nouveau média, enfin il est super important de nos jours. C’est normal que l’on s’en serve aussi.

Nicolas : Après, il y a le côté négatif, c’est que du coup, il y a tellement d’informations, tout le temps, partout, des fois ça passe un peu à la trappe et il faut faire une sélection. Tous les jours, ils faut mettre un truc, une actu… Du coup, il y a une espèce de cercle vicieux, tu es un peu dépendant d’internet, de toujours être à jour, d’être l’esclave de l’actualité permanente…

Maxime : C’est s’imposer une remise en question permanente…

Nicolas : C’est ça, faut toujours avoir de l’actu.

Maxime : Les gens aiment bien justement recevoir des actualités, de regarder, lire, de nouvelles choses.

Mathilde : Ils se sentent proches.

Nicolas : Si pendant une semaine, tu ne mets rien, c’est un peu : « Oh, qu’est-ce qu’il se passe ? ».

Maxime : Ouais, c’est un peu ça…

Nicolas : On commence à flipper : « Merde, merde, faut qu’on mette un truc. » (rire)

Maxime : Donc tout le monde se prête au jeu.

En même temps, il y a des moments où vous êtes off parce que vous bossez vos morceaux, vous répétez.

Nicolas : Oui, c’est ça.

Maxime : Il n’y a pas forcement de nouvelles à mettre.

Il n’y a pas de concert, il n’y a rien…

Nicolas : C’est vrai que parfois, on se sent obligés de mettre un truc. Alors quand on a des choses à dire ça va. Mais c’est vrai que parfois quand tu n’as rien à dire, c’est un peu con mais il vaut mieux ne rien mettre.

Merci

Merci de rien

Nicolas : Pour finir, deux dates que tu peux peut-être annoncer. Il y a le 20 décembre au Batofar (Paris) et avant le 1er décembre en off des Transmusicales au KENLAND, c’est une date importante c’est à Rennes, notre ville.

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