On a survécu à la soirée Kidnapping.

Julia Lanoë, incarnation survoltée de Fraulein Warrior dans le groupe Sexy Sushi et voix fragile de Mansfield Tya avait invité quelques amis pour nous envoyer du gros son. Aux platines, se sont succédés notamment les furieux FUMER TUE, Fanioon et Stephion de KTDJ. Les oreilles ont été soigneusement passées au rouleau compresseur.

La soirée Kidnapping fêtait ses 5 ans ce soir, au Quartier Général, rue Oberkampf. Cette soirée est devenue, en quelques années, une référence en matière d’ambiance queer indé. Organisée par la merveilleuse Sophie Morello, la soirée a laissé tomber la notion de limite assez rapidement.

Soirée très appréciée de la communauté lesbienne, queer et trans, la population était, ce soir, assez mixte et se côtoyaient aisément toutes orientations sexuelles et tous styles vestimentaires. Il y avait même un couple dont l’homme avait décidé de danser avec son sac de randonnée. Avec les derniers événements, l’ambiance était au lâcher prise, à la débauche et à la rigolade. La pression des jours précédents retombe à mesure que les verres descendent.

Au fond de la salle, retranchées derrière leurs platines, Julia et ses acolytes font hurler leurs machines à la mesure de l’hystérie de la foule. De jeunes punkettes sont penchées au dessus des consoles et sautillent en saccades. Les filles ont perdu leur T-shirt et les garçons ont depuis longtemps fait tomber le haut. L’atmosphère ambiante ressemble à celle d’un hammam dans lequel on aurait calé un mur sonore de free-party.

Malgré quelques coupures de courant et un air presque irrespirable, la soirée s’est plutôt bien déroulée. Slams et pogos étaient de rigueur mais personne n’a été blessé. Julia Lanoë et toute l’équipe de la Kidnapping nous ont ainsi prouvé, s’il en était nécessaire, leurs talents de DJ et leur capacité à galvaniser la foule. Merci, ça faisait du bien.


Photos © JF JULIAN.

icone facebook Facebook de La Kidnapping
icone wikipedia Page Wikipédia de Julia Lanoë
icone facebook Facebook de FUMER TUE