Pour cette deuxième journée de festival, on attaque avec No Money Kids et Pih Poh au César Circus. Les deux groupes ont été repérés via la passerelle Les Musiciens du Métro. No Money Kids distille un rock à guitares teinté de synthés qui voyage entre blues et électro. Pih Poh, habitué des premières parties d’IAM, d’Orelsan et Disiz, pose un rap précis et dynamique qui démontre toute la qualité de son talent.

On file ensuite à la conférence de presse Feu! Chatterton qu’on vous racontera en détails très bientôt.

On retrouve le festival avec la Cérémonie contre l’oubli sur la scène Paris. On dénombre 1500 morts par an des suites du VIH en France et plus d’un million dans le monde. Après une introduction rapide, les noms des victimes du virus résonnent sur l’hippodrome de Longchamp. Des patchwork sont déployés. Les intervenants évoquent les travailleurs du sexe et personnes transgenres. Un patchwork blanc est déplié sur You Are My Sister d’Antony and the Johnson, pour ceux dont on ne connait pas les noms. La cérémonie se termine dans l’émotion sur Imagine de John Lennon.

Amadou et Mariam prennent ensuite place sur la scène et distillent une musique joyeuse qui réchauffe les cœurs. On a droit aux titres indémodables que sont Ta Promesse, C’est Chaud, Wily Takaso et bien d’autres. Leur choriste rayonne et donne une belle profondeur aux vocaux des deux artistes. La foule danse et saute dans une ambiance festive et décontractée. On enchaîne avec La Réalité et le très efficace Beaux Dimanches qui met tout le monde d’accord. Les spectateurs reprennent le refrain à tue-tête et le concert se termine dans la joie.

On file à Bagatelle pour Feu! Chatterton. Le groupe démontre que le rock a encore de beaux jours devant lui. La voix du chanteur l’inscrit en digne successeur d’Higelin et enveloppera la foule entre chaque morceau. On commence avec Boeing suivi de Côte Concorde. Le son est tour à tour planant puis dynamique et certains morceaux prennent même une dimension mélancolique. L’atmosphère s’électrise avec Ophélie et surtout l’excellent L’Ivresse qui fait chanter toute le foule. Guitariste et bassiste se lâchent et sautent de part et d’autre de la scène. Le chanteur lance « Es-tu prêt à faire l’amour Solidays ? » suivi par les cris du public pour L’amour dans la Pinède. La Malinche poursuit le propos avec ses langoureux « oh oui« . La fin de set part en gros rock cathartique rempli de riffs grondants et de rythmes excités. Une prestation décoiffante.

Bigflo et Oli s’installent sur la scène Paris et proposent une prestation assez énorme. Les instrumentations sont hyper efficaces et la foule, qui connait les morceaux par cœur, ne cesse de danser et de sauter tout en reprenant les paroles. Le public, massif devant la scène, ne fait qu’un avec le groupe et se montre hyper réactif.

C’est Roméo Elvis qui succède à Feu ! Chatterton sur Bagatelle. Il pose un phrasé détendu. L’artiste en profite pour célébrer la victoire de la Belgique qui vient de faire 5-0 contre Chypre. Après quelques titres, il demande à la foule de faire un trou au milieu et lance les hostilités. Les instrus sont pleines de grosses basses vibrantes. Le public ondule sur Bébé Aime La Drogue. L’artiste passe à la guitare pour Drôle de Question. Il invite la foule à taper dans les mains « comme chez Michel Drucker« . J’ai Vu fait planer les spectateurs. L’atmosphère posée et décontractée permet de récupérer un peu.

On se dirige tranquillement vers la scène Domino à l’autre bout du festival pour profiter du set de L’Entourloop. Ces anciens des sound-systems, nés en 1964, balancent leur mariage de reggae et hip-hop avec une énergie dingue. L’ambiance est surchauffée, les beats résonnent et le son est particulièrement créatif. Accompagnés de Troy Berkley et N’Zeng, ils ont littéralement retourné la foule de Domino.

On termine cette deuxième journée sous le César Circus avec la prestation exigeante d’Arnaud Rebotini. Le compositeur, déjà reconnu depuis de nombreuses années, a pris une ampleur impressionnante depuis sa participation au film 120 Battements Par Minute de Romain Campillo. Entouré de nombreux synthés, le DJ et producteur balance une techno analogique jouissive. Les corps se laissent emporter par les pulsations rythmiques et les envolées mélodiques. Un set sans failles.

Voir la galerie complète de Solidays @ Paris-Longchamp – 23 Juin 2018 – Jour 2 sur Flickr

 

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