Sous le masque de Venom

Le Noise : Définition de Last.fm
« Comme son nom l’indique, le noise consiste à assembler des bruits plus ou moins désagréables et à en bombarder l’auditeur. »

The Bloody BeetRoots exploite parfaitement cette appelation dans cet album énervé, extrème qui laisse un arrière-goût acide dans la bouche !
Lors de soirée electro impossible pour n’importe quel DJ electro de ne pas jouer leur musique et de monter la ligne de basse jusqu’à faire craqueler les murs tant leur son est puissant!

Bloody c’est d’abord un look. Ils se produisent toujours le visage caché par le masque de Vénom, la version diabolique de Spider-Man.
Une référence humoristique mais pas dénuée de sens, puisqu’en faisant du « noise », un style un peu aux antipodes de ce qu’on entend habituellement dans le milieu electro, Bloody BeetRoots se présentent un peu comme les antihéros de ce style!
A la base une formation de deux DJ italiens Bob Rifo et Tommy Tea, repérés par la « French Touch », des DJ électro français, ils ont débutés en remixant des morceaux allant de Timbaland à The Kills ou encore de Rinôçérôse à Metallica.

Le duo de Milan sort donc ce mois-ci leur premier album, un double Romborama.

A partir de la première piste et ce jusqu’à la fin (le disque est quand même conséquent et comporte 22 pistes), ils ne vous lâchent pas jusqu’à avoir fait de vous une loque, un légume, une passoire vide de tout à force de vous être déchirer sur les multiples distorsions et autres folies électroniques que renferment le disque.
Ces deux fous échappés de l’asile torturent leurs pauvres platines Technikal pour le plaisir de nos oreilles toujours en quête de nouvelles sensations auditives avec un seul leitmotiv qui semble animer l’album, The Show Must Go On!
Vous êtes complètement à leur merci et pour hypnotiser leur public, Bloody BeetRoots sait y faire!

Le disque s’ouvre avec Romborama, à l’image de ce que sera le reste de l’album, une vague déferlante de basse démentielles, une sonorité électro qui résonne comme une alarme que les deux DJ s’amusent à distordre dans tous les sens et une voix, ou plutôt un cri. Car le noise c’est un peu ça, quand les mots ne sont plus là, il s’agit de faire un maximum de « bruit » pour réveiller tout le monde et exprimer ce qu’on ressent quand on écoute ce style de musique.

Quelques bombes de l’album Warps 1.9, (qui figuraient déjà sur un précédent EP) Cornelius, Come La avec le rappeur italien Marracash, (star de son pays), sont de parfaits exemples de l’alchimie qui règne au sein du groupe.



Le disque numéro 2 présente quant à lui quelques morceaux plus calmes, un son un peu plus mélodieux, comme une pause pour refroidir les platines.

Un premier album qui n’échappe pas à quelques ratés pour autant:
le remix de Warps (version 7.7) inutile, qui ne colle pas du tout à l’esprit du disque ou encore, Second Streets Have No Name (qui ressemble à un mauvais brouillon de David Guetta ou Martin Solveig) et Make Me Blank (pas assez énervé, on demande du lourd lorsque l’on écoute Bloody, pas une musique d’ascenseur!). Enfin, toutes ces petites erreurs sont vite pardonnées une fois qu’arrive la piste suivante.

En somme, l’album est pur délire électro, une grenade entre vos mains prêtes à exploser une fois le bouton « play » enclenché. Attention à la déflagration!

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