Après une première expérience No Smoking Orchestra l’été dernier à Nice (Cf. Live Report Emir & co au théâtre de verdure), Désinvolt a tenu à être présent au Zénith pour fêter comme il se doit les 10 ans de collaboration entre Emir Kusturica et le No Smoking Orchestra. Récit d’une soirée inoubliable !

Vrelo

Vrelo, ce sont six femmes, habillées en tenue militaire blanche, qui reprennent des chants traditionnels serbes sur fond d’électro. Vrelo fait partie de ces groupes qui, rarement, feront l’unanimité. Soit on aime et on salue l’énergie et les charmes déployés par ces 6 guerrières, soit on se pince un bon coup histoire d’être bien certain qu’on ne soit pas à l’Eurovision ! D’ailleurs, certains auront pu entendre leurs voisins de soirée, esquivés des « Mais c’est quoi le délire ? » ou bien « Regarde-moi cette chorégraphie à deux balles ?« .

N’empêche, emballé ou pas, saluons la prestation scénique de ces charmantes demoiselles. L’idée est bonne : faire du neuf avec du vieux. Souhaitons-leur le meilleur à venir.

Chanteuses : Dragana Stanojevi?, Ivan Bizumi?, Marijana Bizumi?, Maja Marti?, Tatjana Nikoli?, Brankica Ivankovi?, Natasa Tomi?

Instruments : Katarina Mrkši? (percussions), Zlatko Sakulski (guitare) et Stanko Tomi? (basse).

Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra

Le groupe arrive sous les vifs applaudissements du public. Et le voyage démarre dés leur entrée sur scène : Le guitariste Ivan Maksimovic arrive déguisé en magicien quand à Zoran Milosevic , à l’accordéon, il est en marin. Ah! On a oublié personne ?!?

Dr Karajli? arrive sur la scène en costume bleu ultra moulant, décoré de grandes ailes un peu façon Batman. Une chauve-souris bleue qui chante, crie et saute dans tous les sens. On n’est pas devant un film de Lynch mais justement devant l’un des plus grands groupes de scènes qui existent ! Pas même le temps de finir sa bière que Nele descend dans la foule, va s’aventurer dans les gradins, loin de la scène. Que faire ? STOP on arrête tout !!! Ah non, notre ami chauve-souris peut aussi être un dauphin. Moment assez drôle et vrai folie douce : Dr Karajli? nage et slame sur le ventre tout en chantant.

La bonne entente avec le public est l’une des forces du groupe. Et Dr Karajli? y est pour beaucoup. Comme à son habitude, il fait monter une bonne trentaine de fans sur scène et on se retrouve dans une atmosphère de joie et de bonne humeur.

Nous voici à un grand moment de romantisme. L’heure de la chanson « Was Romeo Really a Jerk« . Mais où est passé la belle Juliette ? Nele demande à Emir de choisir une demoiselle dans l’assistance pour jouer le rôle de Juliette et forcément, le hasard a fait que ça soit une très jolie jeune fille.

Les chansons s’enchainent, l’euphorie du public monte de plus en plus. Ça devient bizarre à un moment. Un ours vient faire coucou sur scène, ah ben non c’est seulement Dejan Sparavalo , le violoniste. Avec Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra on n’arrête pas d’être surpris ! Place aux perruques et à la transformation du groupe en vieux band de hard-rock.

On continue avec un archer de 2 mètres de long pour un trip entre les membres du groupe avant que les lumières de la salles soient éteintes sous… bien sûr, leur version de l’hymne URSS.

Un concert de folie par un groupe hors norme et qui en quelques heures a pu arracher le sourire jusqu’à avoir des crampes aux joues à tout un Zénith conquis.
Si à 30 ans t’as pas assisté à un concert d’Emir Kusturica et son No Smoking Orchestra, t’as raté ta vie !

Un grand merci à Julie d‘Aoura s’impose, pour cette magnifique soirée.

L’album photos complet du concert
L’album photos complet de la première partie « Vrelo »
Myspace Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra
Myspace Vrelo