Like a perfect hobo

Lorsque je me rends au Zenith de Nancy ce soir là, je ne m’attendais pas à passer un si bon moment. J’ai pris mes billets sur un coup de tête et surtout sur une grosse envie de découverte car je n’avais que très peu écouté son album jusque maintenant. Mais son succès fulgurant et la beauté de quelques unes de ses chansons vaguement entendues a suffit à me donner l’envie d’en savoir plus. Et il n’y a pas à dire, je me suis pris une terrible claque ce soir là.

Déjà, la première partie assurée par Newton Faulkner est tout simplement magique. Lorsqu’il débarque sur scène accompagné seulement de sa guitare, je me dis que cela va être ennuyeux au possible mais pas du tout. Dès les premières notes grattées sur sa guitare, je suis subjuguée par sa manière de jouer et son timbre de voix hors du commun. Au bout d’une demie-heure de plaisir pour mes oreilles, l’artiste terminera sur une reprise acoustique de « Bohemian Rapsody » juste magnifique et complètement réussie.


Le rideau rouge s’abaisse… 30 minutes d’attente plus tard, les lumières s’éteignent et un son se fait entendre. Je regarde à droite de la scène et je vois un musicien baigné dans un halo de lumière qui fait son solo tranquillement. Puis soudain le rideau rouge s’ouvre et la foule hurle. Charlie Winston est là, statique dans la pénombre, fidèle à lui-même avec son costume 3 pièces et son chapeau. Les notes de « Generation Spent » résonnent et c’est partie pour près de 2 heures d’éclate totale. Sur scène, comme dans le public.
Il enchaîne directement sur une de mes chansons favorites de son album, peut être à cause de mon côté chauvin, « Tongue Tied » où l’entendre chanter en français est un pur plaisir. D’ailleurs, Charlie parle énormément en français durant tout le concert, n’hésitant pas à s’appuyer sur le public lorsqu’un mot lui manque. Cela donne une interaction magique et très plaisante, ce qui me rend le personnage encore plus sympathique.

Le décor de la scène est très simple mais relativement efficace surtout sur le duo avec sa sœur, où des rideaux « d’étoiles » illumineront joliment la scène avec Charlie assis à un piano qui se déplace seul.


La setlist défile sans qu’on ait vraiment le temps de s’ennuyer : « In Your Hands » fera danser la salle bien remplie et les mains se lèveront en harmonie, « Kick The Bucket » entraînera un très grand moment d’étonnement lorsque des squelettes entreront sur scène, que la musique s’arrête et que les musiciens stoppent aussi et restent dans la même position pendant plusieurs secondes et enfin, grand moment d’émotion et d’union sur « My Life Was A Duck » où tout le public entonne le refrain à la place du chanteur qui s’éclate comme un petit fou à danser sur toute la scène à ce moment là.

Le final se transforme en fiesta avec toute l’équipe qui arrive, habillé comme des « hobos » sur scène, fume, danse et boit sur les paroles de « I Love Your Smile ».
Les lumières se rallument et la foule en redemande.

Charlie Winston et ses musiciens réapparaissent quelques minutes plus tard et « Like A Hobo », que toute la salle attendait impatiemment se fait enfin entendre. La fosse se transforme en piste de danse géante et tout le monde connaît les paroles de cette chanson désormais culte. Puis « Bleading Heart » vient calmer le jeu. Enfin, le chanteur atypique nous demandera de ne plus photographier, il veut qu’on soit « présent » avec lui sur cette dernière chanson qu’il dédicace aux gens qui ne sont plus là. « Calling me » clôture ce concert sensationnel qui m’aura fait passer du rire aux larmes et de la danse à la sérénitude.

Très proche de son public, il ira faire un petit tour près du stand de merchandising où il signera le plus d’autographes possibles très souriant, très disponible. Je le recroiserais par la suite en sortant des toilettes (les vigiles empêchaient les fans de le suivre), j’ai voulu lui parler, lui dire « Thank you for the show » et/ou « Good night » mais je n’ai rien réussi à dire. Je l’ai regardé repartir en souriant vers les backstages. Moi aussi je souris, j’ai encore passé un merveilleux moment que je ne suis pas prête d’oublier. Merci Charlie Winston.

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Photos © Nicolas Billaux