Le groupe japonais Mono est l’un des plus passionnants groupes de rock instrumental dixit un fan du groupe. Moi qui ne connaissait ce groupe que de nom, qui n’ai jamais pris le temps de nourrir ma curiosité musicale avec un de leur opus, leur venue à Paris à la Maroquinerie a accéléré tout cela et d’un coup j’étais en plein rêve avec leur dernier effort studio Hymns to the Immortal Wind.

Ce dimanche 14 mars le quatuor japonais Mono se produisait donc à la Maroquinerie. Le groupe était précédé de deux formations qui ont constitué de belles surprises : Pontiak et White Hills.

Le trio fort inspiré par la musique des années 60’s/70’s se lance à fond dans un rock hallucinant. Kid Millions, le batteur de Oneida, qui a enregistré avec le groupe et joue les concerts new yorkais ne tourne malheureusement pas vraiment avec White Hills. Son compatriote Bob Bellomo le remplace lors des shows.

Pourquoi parler de la batterie chez White Hills ? Tout simplement parce que c’est un élément attirant et majeur dans la musique du groupe. La basse d’Ego Sensation vient mettre son grain de sel et se mêle à cette musique si envoutante et captivante quand au chanteur/guitariste Dave W., je vous laisse imaginer c’est démentiel !

Pontiak ou l’aventure de trois frères natifs de Virginie et bien décidés à mixer les genres.

Les frangins américains ont offert des compositions qui doivent autant au métal de Black Sabbath qu’à Pink Floyd. Pontiak ne se soucie pas des modes, une musique psychédélique sous fond de rock lourd, un look d’enfants sages, pas question de cheveux gras, les trois frères Carney ont tout compris : cultive ta différence et livre-nous du bon son !

Mono font leur apparition un peu avant 22h. Je disais tout à l’heure que le splendide Hymn to the Immortal Wind est une rêverie et de ces albums qui te font chavirer avec la beauté des arrangements, de l’émotion ressentie, ben en live tout cela prend toute sa dimension.

Mono ce n’est pas un groupe avec un spectacle scénique inouï, le groupe n’a pas la prétention de faire leur cirque entre 2 chansons, ou de faire rire le public, c’est justement un groupe qui ne joue qu’avec son cœur et ses tripes, laissant place à leur musique qui se charge du reste.

Les musiciens sont au service de la musique : un rock torturant et triste, de la mélancolie et une profonde émotion et surtout une concentration intense du groupe.

Ils sont complètement habités par la musique qu’ils jouent, se mettant tantôt debout, tantôt assis sur une chaise, se jetant à terre vers les pédales d’effets et livrant ainsi un spectacle musical sincère et rempli d’émotion.

Je m’en vais de ce pas consommer un peu de leur discographie, j’ai fort l’impression qu’en ne connaissant pas toute l’œuvre musicale de Mono, je suis passé à coté d’un immense groupe.

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