J’ai découvert Renaud assez tard, même si mon enfance a été bercée, comme tout le monde, par les grands classiques que sont Mistral gagnant, Morgane de toi, Dès que le vent soufflera, et  surtout 500 connards sur la ligne de départ, que mon père mettait dans la chaine hi-fi à chaque départ de Paris-Dakar (quoi, on me dit que tout le monde n’a pas eu droit à ça ? Bon, tant pis…). Ce n’est que bien plus tard, une fois devenue étudiante, que je me suis enfin plongée dans la discographie du monsieur, que j’ai découvert des chansons et en ai redécouvert certaines sous un nouvel éclairage. Miss Maggie, une fois qu’on a quelques bases en politique récente, ça n’a quand même pas la même saveur faut dire !

pochette de l'album Mistral gagnant

Mais une des chansons qui m’a le plus émue, c’est La pêche à la ligne, parue sur l’album Mistral gagnant en 1985 (j’étais même pas née moi). Une histoire simple, une musique calme (au piano), et pourtant l’émotion est bien là : Renaud raconte son weekend, il part pêcher en laissant sa chérie dormir, et raconte sa journée.

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Chassé-croisé des emplois du temps, lui au bord de la rivière essaie de deviner ce qu’elle fait, et commente par la même occasion les petits travers des femmes, loin des yeux mais près du cœur.

« Que ses yeux sont plus clairs
Quand ils sont dans ma poche
Que vouloir trop plaire
C’est le plaisir des moches »

Des vers savoureux et remplis d’humour pour cacher jusqu’au dernier couplet la détresse du chanteur : la pêche à la ligne, ce n’est pas plus dangereux pour le pêcheur  que pour les poissons, c’est dangereux parce qu’on peut y perdre son amour…

Site officiel de Renaud
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Les paroles de La pêche à la ligne
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