Ouverture du colis, sur l’emballage, il est écrit en gros…

Le Bird’N’Roll est une maladie magique qui consiste à danser comme on vole. Le Bird’N’Roll est le premier pas (de danse) sur la lune. Mi-rock’n’roll mi-battement d’ailes, constellation de sauts désespérés destinés à effleurer le ciel, le Bird’N’Roll génère un taux d’endorphine, l’hormone du plaisir, extraordinairement élevé. En ces temps de crises & rêves rapetissés, le Bird’N’Roll constitue un anti-mélancolique de premier ordre. Il se raconte que sa pratique intensive accélèrerait le rire des femmes, densifiant ainsi leurs fréquences érotiques au point de provoquer des accidents voluptueusement surnaturels.
Pratiquer le Bird’N’Roll permet  la prévention de la dépression nerveuse, l’entretien de la passion amoureuse, la sensation d’abandon, les rêves de vols récurrents, de lutter contre le manque de surprise et d’aventure, l’affaissement des zygomatiques, les repas de famille trop longs, etc…
Le Bird’N’Roll est le sérum de surprise absolu. Ses effets secondaires plus ou moins désirables sont la joie internationale, l’apparition de fantômes d’oiseaux qui parlent, la maîtrise accrue des cris d’animaux, la fatigue musculaire, les rêves érotiques, et la sensation de métamorphose.

 

Bird’N’Roll vu par Boris :

Mais quelle est donc cette drogue, cet état second, ce médicament mis au point par les éminents scientifiques de l’institut musical DIONYSOS ?
5 ans de recherche depuis le précédent vaccin qu’était La Mécanique du Coeur, l’effet de ce nouveau remède doit être/semble impressionnant ?!?! Analyse…

A la vue du titre du nouvel album Bird’N’Roll, il est normal de se dire que Mathias Malzieu et sa bande ont dû appliquer la même recette que pour La Mécanique du Cœur, une bande son au dernier ouvrage de Mathias Métamorphose au bord de ciel. Et bien pas totalement, ou du moins pas dans le même sens. Bird’N’Roll s’inspire de Métamorphose au bord de ciel pour certaines des histoires et des personnages, mais ces derniers ne participent pas aux compositions, pas de duo ici. Un niveau intermédiaire entre Monsters In Love et La Mécanique du Cœur.

L’univers de Dionysos est toujours aussi farfelu tout comme les histoires qui nous sont contées…Les Tim Burton de la musique.
Musicalement, c’est énergie, sensation physique, spontanéité. Le groupe se fait plaisir, du coup ça part dans tous les sens, le son est un mix de rockabilly/surf-music/garage-rock/BO de western spaghetti , c’est du rock mais sur une vague à Hawaï sauvage et libre. Tellement libre que les premières écoutes peuvent un peu déstabiliser, mais une fois dans le monde de Bird’N’Roll, la magie opère, le remède fonctionne, on se coupe de la réalité, l’endorphine Dionysienne se propage et on en vient déjà à imaginer ce que va pouvoir proposer le groupe en live avec ces compositions…oui parce que Dionysos c’est aussi le live, le deuxième effet kiss cool après le CD, une machine hypnotisante et bienfaitrice pour la tête et l’organisme, un truc de ouf pour tout dire.

J’ai pris le premier cachet « CD », je sens la métamorphose opérer, j’attends avec impatience le cachet « Live ».
Bird’N’Roll est un album de haut vol. Classe et jouissif.

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Bird’N’Roll vu par Petit Nounours :

Je n’ai jamais été un grand fan de Dionysos, j’ai toujours trouvé les quelques titres qui passaient à la radio trop variétés, pas assez rock à mon goût et je n’étais jamais allé plus loin. Mais les choses ont changé un soir de juillet 2008 où je me suis retrouvé face à une sorte de petit pois sauteur roux qui déployait une énergie folle sur scène. Je me suis pris une grande claque dans la face. Depuis j’écoute le groupe avec une autre oreille…

Nouveau disque, nouvel univers musical pour Dionysos qui se plonge dans le Rock’N’Roll des années cinquante – soixante avec ce Bird’N’Roll. Il est vrai qu’avec un tel nom on ne pouvait que s’attendre à retourner aux origines du rock, mais version vingt et unième siècle et Dionysos.

Ne vous y trompez pas, cela reste un disque de Dionysos, déjà par les thèmes abordés assez oniriques, et aussi par les références faites sur de nombreux titres à Métamorphose en Bord de Ciel (dernier ouvrage en date de Mathias Malzieu). Cette fois-ci, l’idée n’a pas été poussée jusqu’au bout comme sur La Mécanique du Cœur où le CD était la bande-son du livre. Il n’empêche, de nombreux titres sont directement inspirés du livre comme Cloudman, Dreamscope, Sex With A Bird ou encore Platini(s).

Je ne pouvais pas faire une chronique de Bird’N’Roll sans parler du morceau Le Retour De Jack L’Inventeur qui est le titre manquant entre La Mécanique du Cœur et Bird’N’Roll.

Tout en gardant la patte Dionysos, le groupe réussit à se réinventer et à nous proposer un bon album qui, je l’avoue, m’a un peu surpris à la première écoute, mais après plusieurs passages dans la platine, les premières appréhensions ont disparu.

 

Bird’N’Roll vu par Yoan :

Depuis La mécanique du coeur en 2007, le groupe électrisé de Mathias Malzieu ne nous avait pas gratifié de véritable nouvel opus, malgré une prolificité remarquable de reprises et autres inédits, dans des versions plus ou moins loufoques. Pause donc pour le groupe, autant dire que les fans, dont je fais partie, avaient la langue pendante et les yeux collés à la vue des premiers teasers de 30 secondes annonçant la sortie de Bird N’ Roll, leur nouvel album.

D’entrée, la chanson titre annonce la couleur : finies les compos laissant la part belle aux invités de prestige, on retourne aux fondamentaux façon Western sous la neige. Oubliés banjos et autres ukulélés joyeux le temps des premières chansons, l’orchestration résolument rock nous envoie déjà pogotter lors du prochain concert. Le reste de l’album, tantôt calme, tantôt survolté, offres des tons plus pastels. Le second constat est que Babet, partie en aventure solo lors du précédent album, est belle (c’est peu de le dire) et bien de retour, mais apparemment moins au violon et plus à la voix… dommage, c’est sexy une fille qui joue du violon. Le reste offre une section rythmique impeccable servie par l’imparable Micky Biky à la batterie.

Côté textes, là aussi, fin du fil conducteur onirique de l’histoire de Jack, place à l’absurdité géniale du monde imaginaire de Mathias, peuplé de sirènes, oiseaux, chevaux et autres zoophiles de tout poil (Sex with a Bird). Tantôt bouillonnant, tantôt doux, la rythmique rock de l’ensemble offre une cohérence un peu vintage. Les clins d’oeil aux albums précédents, où Platini(S) remplace McEnroe tandis que Jack nous offre un retour éclair, annoncent une forme de maturité établie du groupe, tant au plan lyrique que musical.

Perso, j’attends avec impatience les concerts, endroit où le groupe prend sa véritable mesure de bête de scène tout en conservant une réelle connivence avec un public acquis à la cause. Envoûtant et totalement énergisant.

Tracklist :

  1. Bird’n’Roll
  2. Cloudman
  3. La Sirène et le Pygmalion
  4. June Carter en Slim
  5. Le Roi en Pyjama
  6. Dreamoscope
  7. Le Grand Cheval aux Yeux Gris
  8. Sex with a Bird
  9. Dark Side
  10. Platini(s)
  11. Le Retour de Jack l’Inventeur
  12. Spidergirl Blues

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