Quand des belges s’attaquent à la France à coup de ballades folk, ça donne Dan San ! Après un EP, plutôt bien accueilli par nos voisins belges en 2010, Dan San sort un premier album qu’ils défendront avec gagne en Belgique évidemment, mais également en France, en Allemagne, en Autriche, et au Japon (rien que ça) ! Alors que nous réservent ces dandys du pays de la frite mayo et de la fricadelle ?

En attendant d’avoir la réponse, je vous conseille d’écouter Dan San par ici, par , ou encore par … Je ne pense pas que les amateurs de folk seront déçus..

J’ai rencontré Dan San au Point éphémère (Paris 10ème) avant leur première partie de The Waves Pictures, à la découverte de leur état d’esprit et de leurs envies actuelles…

Pour commencer, comment vous êtes-vous rencontrés ?

Thomas : Le projet à la base est né il y a une dizaine d’année. A cette époque-là, Jérôme et moi, on devait avoir quatorze ans. On se connait depuis toujours, et on a commencé a jouer ensemble sur la même guitare. On a fait notre première chanson, et on a ensuite trouvé des vieilles guitares. On a commencé à jouer à deux guitares, deux voix pendant pas mal d’années, mais pour nous, pour le plaisir. Mais toujours en faisant des chansons, c’était jamais dans une optique de reprendre des chansons des autres. Et ensuite, on a rencontré des musiciens, ce qui a formé le projet Dan San, tel qu’il est maintenant.

Jérôme : Les rencontres se sont faites d’abord par amitié, on a toujours fonctionné comme ça. C’était un peu le fruit du hasard. Damien est arrivé dans le groupe, c’est le violoniste. Il ne sait pas très bien comment il est rentré dans le groupe, mais il y est rentré.

Thomas : Ça s’est fait très naturellement.

Vous vous connaissiez tous avant ?

Jérôme : Ça dépend un peu de chaque personne, mais c’est sûr qu’on a un contact d’amitié avant le contact de musicien.

Thomas : Et puis on a toujours eu beaucoup de chance. Avant on avait un percussionniste qui a quitté le groupe. Après lui, on a cherché un bassiste.

Jérôme : Un batteur, un batteur…

Thomas : Un bassiste à la base ? Après avoir cherché un percussionniste, on a cherché un bassiste.
La première personne qu’on a rencontré c’était pour faire des tests, mais il a directement convenu. Avec Max, on s’est super bien entendus et les choses se sont faites très vite.

Que veut dire Dan San ?

Jérôme : C’est une longue histoire. Quand on était jeune, Thomas et moi… On est amis depuis tout jeunes parce que nos parents sont amis… Et de nos zéro à nos deux ans… Enfin on s’en souvient pas vraiment, on a quelques bribes avec des photos… Nos parents ont vécu en Finlande, ils étaient voisins. Et il y avait une louve qui s’appelait Dan San.

Thomas : C’était un animal domestique comme ici on a des chiens, des chats, etc.

Jérôme : A part que là-bas, c’était plutôt comme une ferme. Elle se baladait où elle voulait. On a ce souvenir-là en commun Thomas et moi.

Thomas : D’ailleurs, on compte y retourner pour le plaisir sur nos traces, les traces de nos ancêtres.

Jérôme : On envisage aussi d’y aller quelques mois pour le deuxième album, six mois à peu près, pour être posés là-bas.

Vous avez connu le « succès », si on peut dire ça, en 2010 en Belgique ?

Maxime : C’est un grand mot, on a sorti notre premier EP en 2010. Je ne suis pas sûr qu’on puisse parler de succès. En tout cas, ça a été notre premier pas dans le monde professionnel de la musique ! On a eu beaucoup de chouettes retours, on a eu du monde à des concerts, on a eu des choses vraiment très chouettes, mais après dire que c’est le succès, c’est un peu un grand mot.

Thomas : C’était une première carte de visite pour nous. C’était un premier EP, il a fait son petit bonhomme de chemin pendant deux ans et on en est très contents. On a pu faire de grands festivals et rencontrer un nouveau public

Maxime : Et c’est très encourageant aussi. Le premier disque que tu sors, en tout cas en Belgique a été bien accueilli, ça nous a conforté dans le fait qu’on faisait de la qualité.

Et vous êtes un peu connus en Belgique…

Maxime : Ouais !

Jérôme : Il y a connu et connu, on est pas Ghinzu, mais il y a un public qui nous suit, qui est là pour venir nous voir et nous écouter.

Maxime : On est un peu modestes, mais le projet commence a être connu et on commence a être un groupe qui grossit.

Thomas : Là, c’est le manager qui parle !

Et en France du coup…

Maxime : En France, c’est le début. On travaille avec « à gauche de la lune ». On a des dates à gauche à droite…

Jérôme : De la lune ! (rires)

Thomas : On a une promotion, et une promo, donc oui on espère que ça va réagir et qu’on va pouvoir faire des festivals et quelques dates en été, que le projet soit reconnu. Nous tout ce qu’on veut c’est qu’on se retrouve comme ce soir à jouer dans un chouette club et voir les réactions. Un peu confronter notre musique à un autre public que le public et la culture belges. Là on va confronter le projet à un autre public, qui a une autre culture musicale et qui a une autre histoire. On a déjà eu l’expérience deux ou trois fois et à chaque fois c’était vraiment chouette. On ne peut que se réjouir des concerts qui arrivent.

Vous avez beaucoup de dates de calées ?

Thomas : Ça commence un petit peu !

J’ai vu que vous faites partie du collectif Jaune Orange. Qu’est ce qu’il vous apporte ?

Thomas : Le collectif Jaune Orange c’est d’abord une grande famille de musiciens qui rassemble pas mal de groupes et donc de projets musicaux. Ce que ça apporte, ce sont des échanges entres musiciens avant tout. On a connus notre ingé son via le collectif, et rencontré les partenaires qu’il fallait grâce au collectif également. C’est une espèce de vitrine, un label de qualité, au-delà d’un label de musique qui sort des disques.

Maxime : C’est un gage de qualité…

Thomas : Quand on parle de Jaune Orange dans la presse belge, c’est souvent en parlant de label de qualité, donc nous on est super contents de se retrouver là-dedans.

Et ça vous permet un peu de sortir votre album à « l’international », si on peut dire ça…

Thomas : C’est le travail au sein de Jaune Orange, et par le management et l’équipe, qui fait qu’on a pu trouver des partenaires à l’étranger. Sans l’encadrement dont on bénéficie au sein de Jaune Orange, on sortirait même pas (l’album).

Jérôme : Leur réputation fait qu’ils ont aussi une certaine légitimité par rapport à d’autres labels et bookers à l’étranger. Donc du coup, on a des facilités pour sortir l’album à l’étranger.

Maxime : A l’étranger, c’est vraiment le tout début. On a pas encore beaucoup démarché à l’étranger. En France, A gauche de la lune est venu très vite vers nous, en nous disant qu’ils voulaient bosser avec nous, mais on a pas fait de démarches vers des labels et compagnie. Il n’y a qu’avec ce disque-là qu’on a réussi à trouver des gens qui étaient enthousiastes et qui voulaient bosser sur ce projet. Donc voilà, le disque est sorti en France, également au Pays-Bas. Il sort aujourd’hui au Japon. Il va bientôt sortir en Allemagne et en Autriche.

A quels groupes vous vous identifiez ?

Thomas : C’est une chose dont on nous parle souvent, de nos influences, et des goûts qu’on a, qui nous touchent, etc. Il y a quand même une volonté au sein du projet d’acquérir une identité propre. ça c’est vraiment très important pour nous. Il y a beaucoup de remises en question à chaque fois qu’on fait une chanson. On essaie de la retravailler et de lui donner une autre dimension, en prenant du recul, etc. Et justement, on se dit que quand on fait un truc et que c’est trop référencé, soit on bazarde l’idée, soit on la retravaille pour qu’elle colle vraiment à cet univers Dan San qu’on essaie de garder. C’est un univers qu’on pourrait qualifier d’assez atmosphérique, de folk atmosphérique. On a bien sûr des influences parce qu’on écoute énormément de musique. On écoute des nouveaux disques toutes les semaines, et c’est une passion aussi d’écouter d’autres projets.

Jérôme : On a tellement des influences différentes, par exemple moi j’adore le rock des années 60, le rock progressif, mais aussi le rock indie actuel. Thomas a toutes sortes d’autres influences aussi. Dan San, c’est un peu ce mélange de toutes nos influences et du coup on ne sait pas très bien…

Question obligatoire : Quels sont vos projets ?

Thomas : Là c’est vraiment de défendre l’album un maximum et le plus loin possible via toutes les sorties qui se passent. Espérer tourner le plus loin possible, faire des dates à l’étranger, vendre notre disque au mieux, et surtout en parallèle continuer à travailler au quotidien les lives, les nouvelles chansons, ne pas se reposer. On vient souvent chacun avec des nouvelles chansons, on enregistre des maquettes à faire écouter aux autres.

Et qu’est ce que vous nous réservez pour ce soir ?

Jérôme : Un show EXTRAORDINAIRE ! Une chose que tu n’as jamais vue !

Maxime : On a des tenues de scènes et des chorégraphies.

Jérôme : On descend du plafond en rappel ! Et Thomas voulait arriver sur scène en moto…

Thomas : Mais c’est un peu kitch !

Maxime : Et on est un peu de la patrie de Johnny ! (Rires)

 

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