Akalé Wubé, c’est un pari un peu fou. Cinq musiciens français se sont plongés à corps perdus dans la musique éthiopienne des années soixante, soixante-dix, et nous font partager leur découverte de ce groove si typique avec un énorme talent. Ils étaient ce jeudi soir au Studio de l’Ermitage, qui reste un de leurs points de chute habituels à Paris.

Un concert d’Akalé Wubé se distingue par la variété des influences et des paysages qu’ils dessinent grâce à la musique. Plusieurs morceaux s’inspirent de rythme traditionnels de la région du Tigré. Les instruments virevoltent entre les mains des musiciens. L’un d’entre eux alterne la trompette et le krar en passant par le djembé et le cornet. Le saxophoniste nous emmène aussi loin avec son baryton qu’avec une flûte traditionnelle. Les morceaux du dernier album côtoient des sons plus anciens et notamment  un morceau qu’ils ont appris de Manu Dibango, qui le tenait lui-même de son maître musicien, et qu’ils nous jouent sur scène sans en savoir le nom.

Une des forces du groupe est un travail impressionnant sur le rythme. Les percussions ont un côté tribal presque magique, qui pousse à la rêverie voire à la transe. Le groove qui sort de ces types-là est vraiment impressionnant. Les changements de rythmes se font de façon surprenante, en douceur mais de façon impromptue. Ils nous régaleront d’une session uniquement jouée aux percussions qui permet un solo de batterie assez pointu. Le dernier morceau se fait suave au début pour exploser dans une euphorie de sons. Ils sont rappelés à deux reprises et honorent leur public avec brio à chaque fois. Un vrai bon moment de musique.

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