Retour dans les jardins de la Palud pour la deuxième et dernière journée du festival Fête du bruit. Ce dernier jour est celui que j’attendais le plus, étant plus rock. Même si je garde un excellent souvenir des concerts du jour précédent et de ses agréables surprises. D’ailleurs, si j’en juge au public que je croise, je m’aperçois qu’il est quelque peu différent de la veille. Même si bien évidemment je reconnais ici et là quelques têtes familières.

Ker Faya fait son entrée, le duo œuvre dans la plus pure tradition des sound-systems jamaïcains, avec un reggae roots assaisonné à la sauce créole. C’est parfait pour démarrer en douceur, leur bonne humeur ne tarde pas à gagner les spectateurs.

Dans un registre différent, les Shake Shake Go, groupe fondé par Marc Le Goff (compositeur/guitariste), arrivent sur scène. S’ils ne révolutionnent pas le genre pop/folk, ils le maîtrisent parfaitement. Il faut dire que la voix chaude et envoûtante de Poppy Jones y est pour quelque chose. Voix qui doit être aussi très agréable dans une petite salle, avec une ambiance plus intimiste. Une jolie découverte, groupe que je recroiserais avec plaisir si l’occasion se présente.

Puis vient l’heure de réveiller le punk qui est en nous avec Les Wampas. Toujours aussi rock’n’roll et déjanté, Didier Wampas met le feu et fait du bruit dans Landerneau. Sa musique et son humour fonctionnent toujours aussi bien et lui permettent fédérer les jeunes et moins jeunes sur ce festival. Il faut dire qu’il ne ménage pas ses efforts et passe la majeure partie de son temps au contact de son public, pour un bonheur partagé. Il chantera quelques extraits de son dernier album Les Wampas font la gueule : Je voudrais, C’est pas moi qui suis trop vieux et des incontournables comme Les bottes rouges, Petite fille, Manu Chao et cette magnifique chanson Rimini qu’il dédicace à Froome. Alors oui, on peut le dire « Didier Wampas est le roi ».

Lorsque Naâman  se présente, je me dis que cela ne va pas être simple pour eux, vu la déferlante qui vient de s’abattre sur Landerneau. Et pourtant, ils vont assurer une transition impeccable, dans un style différent, puisque l’on repart sur une ambiance reggae. Mais là encore, quelle énergie sur scène, quelle aisance et quelle maîtrise. Si Naâman a pris du plaisir sur scène, il en a donné aussi beaucoup aux spectateurs.

Pour notre plus grand plaisir, le VIXI tour d’Hubert Felix Thiefaine a décidé de passer par la Bretagne ce soir, accompagné à la guitare par son fils Lucas qui a co-réalisé son dernier album Stratégie de l’inespoir. Déjà présent sur la tournée précédente, l’excellentissime Alice Botté (guitariste d’exception qui a joué – et joue encore – avec les plus grands noms de la chanson française) sera également aux côtés d’HFT. La voix unique d’HFT ne change pas. La setlist qu’il nous propose est tirée d’une partie de ses dix-sept albums, avec des titres comme En remontant le fleuve, La ruelle des morts, Lorelei Sébasto cha et bien évidemment La fille du coupeur de joints. Il m’est difficile de parler d’HFT en étant totalement objectif. Alors pour faire simple, c’est un grand très artiste qui nous a offert une très bonne prestation.

Place à une légende du rock avec Robert Plant and The Sensational Space Shifters. L’ex-leader du groupe Led Zeppelin est accompagné de musiciens magistraux provenant de l’entourage de Portishead, Brian Eno et Tinariwen. Evidemment, il ne renie pas son passé puisque le set alterne des standards de Led Zep et des compositions plus récentes. Un mix entre rock et musique du monde. Les puristes furent tout de même un peu déroutés par moments. En effet, toutes les reprises, comme Trampled under foot (ouverture de la soirée) ou Whole loota love (fermeture) sont totalement revisitées. Cette dernière est accompagnée de sonorités africaines avec l’intervention du musicien gambien Juldeh Camara, muni de son riti (violon traditionnel africain à une corde). Une chose est certaine, à soixante-six ans, le charismatique Robert Plant est un Monsieur, et il nous a offert bien plus qu’un simple concert : un moment inoubliable.

Le groupe Shaka Ponk est sur les routes depuis plus d’un an, avec the Pixel Ape Tour. J’ai eu l’occasion de croiser leur route déjà deux fois en 2015. Ce n’est donc pas évident d’écrire quelque chose d’original ce soir. Mais ce que je peux dire, c’est que l’énergie est toujours intacte. Malgré le fait que leur tournée touche à sa fin, ils ne se laissent pas abattre, semblent infatigables et continuent de tout donner. Ils haranguent tour à tour le public, un show bien rodé et maitrisé, mais dont on n’arrive pas à se lasser.

La soirée se poursuivra avec les sons électro du groupe Simian Mobile Disco.

Pour ma première sur le festival Fête du Bruit, je suis plus que ravi, l’ambiance est bonne et le cadre agréable. Le son sur les différents concerts était parfait. Je tiens donc à remercier Carol et Régie scène pour nous avoir permis de couvrir cet évènement, et également Cédric pour son accueil sur le site. Sans oublier le personnel d’Oméga Sécurité pour tout ce qu’il a fait durant ce weekend de folie.

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