Il est 20h ce mardi et nous entrons à La Cigale pour découvrir la prestation scénique de Sage. La première partie a déjà commencé avec Clara Luciani. Ancienne du groupe La Femme, elle se dévoile ce soir en solo avec une pop tout en douceur. Vêtue d’une chemise blanche à jabot, elle chante des mots suaves et nostalgiques sur des mélodies légères et aériennes. On retiendra notamment le très joli morceau Pleure, Clara pleure.

Après un bref changement de plateau, Sage entre en scène et s’installe derrière le piano éclairé par un néon blanc. Ambroise Willaume, le chanteur, est un ancien du groupe Revolver. Il nous distille sa pop élégante pendant un set court mais maîtrisé. Sa voix tutoie les hauteurs, un peu à la Woodkid, chez qui il a fait ses classes en tant que guitariste. Des flash lumineux nous éblouissent alors que les deux batteries menées par Victor et Antoine entrent pour Don’t Tell Me. Les basses sont vrombissantes. Le chant est doux, agréable, presque caressant parfois.

Les plages de claviers se marient aux beats électroniques soutenus par les deux batteurs efficaces. Les fins de morceau sont ponctuées de « Whouhou » traînants et mélancoliques. Ambroise nous dira être « Ému d’être là ». C’est seulement le deuxième concert qu’ils mènent à trois et l’album vient à peine de sortir. Il nous avouera son penchant pour un son de synthé ridicule utilisé par Phil Collins, qu’il reprendra pour Only Children, donnant une touche très 80’s à l’instrumentation. La fin de morceau est furieuse, des flashs lumineux rose et turquoise remplissent la salle sur le rythme saccadé des batteries.

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On se calme un peu pour Last Call Couples sur laquelle deux violons, un alto et un violoncelle viennent voler la vedette aux batteurs effrénés. On regrettera que les cordes soient un peu noyées par les autres instruments. Ambroise se pose en petit virtuose du synthé sur Eyes Closed. Les violonistes oscillent ensemble et dessinent de belles arabesques de la pointe de leurs archets. Sage s’installe ensuite à la guitare pour Time Never Lies. Il la garde pour la suivante, en nous expliquant qu’il y a retouché récemment et qu’il aime ça. Les batteries reviennent en force avec de gros beats bien lourds nuancés par les cordes qui ajoutent une belle profondeur.

Ambroise reprend le clavier pour Focus et pose une atmosphère presque club. On glisse vers des rythmes énervés et puissants à grand renfort de toms. La salle s’embrase et est vite saturée de stroboscopes et de son. August In Paris poursuit dans la même veine électronique et les batteurs nous démontrent leur volonté d’en découdre. Le groupe est entouré de fumée et d’une lumière bleutée donnant l’impression qu’il flotte sur scène. Enfin, One Last Star virevolte entre les murs de La Cigale et emporte avec lui les derniers sceptiques. Sage clôt ainsi un set joli set plein de promesses.

Le public aura droit à un premier rappel. Le quatuor de cordes remonte sur scène pour In Between et nous offre une dernière envolée lyrique. Ils seront rappelés une seconde fois, mais ayant épuisé tous les morceaux de son répertoire, Ambroise reprend la guitare, pour une reprise humble et un peu maladroite de Take A Look At Me Now de Phil Collins.

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