Ce lundi soir, le Divan du Monde affiche complet pour la venue de The Pretty Reckless, et pour cause : c’est leur unique date française cette année et ils ne sont pas venus depuis 2011 dans l’hexagone. Les fans, tous et toutes de noir vêtu(e)s, affichent une fébrilité certaine dans l’attente de l’arrivée du groupe.

La première partie est assurée par Heaven’s Basement, groupe venu de Manchester (UK), qui distille un rock de bonne facture, à la frontière du métal et du californien. Le chanteur fait preuve d’une belle maitrise d’une voix assez haut perchée, portée par une guitare propre et précise dont les solos sont bien appuyés par une section rythmique impeccable. Respect.

Alors que le fébrilomètre rentre dangereusement dans le rouge et que l’attente se prolonge, les musiciens de The Pretty Reckless font enfin leur apparition et entament le premier morceau Since You’re Gone. Une clameur de fond accompagne l’arrivée de Taylor Momsen, véritable icône du groupe qui illumine la scène de sa chevelure blonde platine. Car c’est bien elle qui fait le groupe, entre provoc’ glam’ et sensualité complètement assumée, Taylor fait preuve d’une indéniable présence scénique, dont l’intensité est accrue par les frasques qui parfois agrémentent ses prestations : tenues sexy, débardeurs échancrés et « orgies » scéniques lorsqu’elle invite les fans à la rejoindre. Pourtant, rien de tout cela ce soir, Taylor arbore un long manteau noir qu’elle finira par jeter à terre, ondule tel un serpent, joue avec ses musiciens, un sourire ravi sur le visage.

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Côté musical, le groupe enchaîne une majorité de ses titres les plus connus (Follow Me Down, Going To Hell…), issus des deux albums sortis en 2010 et 2014, ce qui a pour effet immédiat d’enflammer la petite fosse du Divan. Le guitariste emmène l’ensemble de riffs propres où la disto est bien contenue. La section rythmique, notamment la batterie, confère aux morceaux une force remarquable. Là-dessus, la voix de Taylor perce, tantôt vociférante sans jamais être au-delà de ses capacités, tantôt réellement puissante sur des titres comme My Medecine. Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler une Janis Joplin, ou, plus proche de nous, une Izia. Hormis les intertitres et les sorties de morceaux que l’on ne sent pas encore complètement calés, de l’aveu même du groupe qui qualifie le concert de « grosse répète », c’est propre, peut-être parfois un peu trop, à l’image d’une prestation qui manque de folie et de trash.
Le set se termine au bout d’une heure chrono, rappel (unique) compris. Les fans sortent entre ravissement et déception d’un set trop court à leur goût. Le nouvel album de The Pretty Reckless sort le 21 octobre, mais on vous en reparlera. Ils seront à nouveau en concert à Paris en Janvier 2017, pour ceux qui auraient raté cette date.

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