Nous revoilà pour le deuxième jour de festival à la Ferme du buisson, pour encore plus de groupes, de chants criards et de lunettes cassées dans les pogos.

12h40 – De retour sur le site du Cernunnos, frais et pimpants comme des gardons. Prêts à partir sur un bon marathon de groupes.

13h00 – Aktarum. La journée ne pouvait pas mieux commencer. Aktarum, un groupe de folk metal Belge qui a la patate, et qui se défoule sur scène, ils sont heureux de jouer devant nous, et ça se sent. Le show est dynamique, et leur énergie est communicative : la salle s’échauffe à cœur-joie.

13h50 – Darkenhöld. En seconde parte nous avons participé au retour dans le temps par le groupe de Black metal Darkenhöld. Les morceaux étaient entre-coupés de l’annonce du titre suivant, de la part du chanteur, qui nous gardait dans l’ambiance en empruntant sa voix rauque et sombre. Il buvait une gorgée d’eau dans sa fiole, puis relançait sa troupe. Ce que j’ai pu remarquer durant leur concert était une basse ultra présente. Est-ce que c’était un choix assumé ? Je ne sais pas, mais ça faisait beaucoup de bien d’entendre cet instrument pour une fois !

14h40 – Nydvind. La formation locale a ensuite emmené l’Abreuvoir au large, avec des titres tirés de tous leur album, notamment du dernier : Tetramental I – Seas of Oblivion, qui est le premier album d’une quadrilogie, dont chacun traitera d’un élément. Leurs riffs étaient assez planants et relevés par les voix : celle du bassiste, qui prêtait sa voix aux chants growlés et celle du guitariste, plus axé sur les voix chantées plus claires.

16h20 – Boisson Divine. La file d’attente était longue pour voir Boisson Divine. La salle était pleine à craquer. La formation, d’un genre bâtard entre un folk/heavy metal et leur folklore gascon, arrive sur scène sous un accueil chaleureux. Dès que les premières notes résonnent dans l’Abreuvoir, les pogos démarrent sous les sifflements de l’accordéon. Le guitariste chanteur arborant son T-shirt « Gascon » vient titiller les Parisiens tout au long du show, avec un ton de chamaillerie bon enfant. Pendant le show, l’accordéoniste troque son instrument contre une cornemuse implantée dans le ventre d’une poupée gonflable. Oui, bien celles que tu trouveras dans ton sex-shop préféré ; et le pire de tout, c’est que ça sonne bien.

17h10 – Belenos. Après l’euphorie engagée par le passage précédent, il a fallu quelques minutes à mon cerveau pour se reprogrammer, et profiter de l’excellent groupe de pagan black metal breton. La mélancolie de leurs sons retentissait dans nos tripes. J’ai d’ailleurs passé plus de mon temps à banguer lentement la tête au rythme de la caisse claire, et fermer les yeux pour me concentrer sur la musique qu’à regarder les musiciens. La carte mémoire de mon appareil ayant décidée de me lâcher juste avant le set, vous n’aurez pas de jolies photos des musiciens.

18h15 – On prend le temps du set de Dornenreich et de Metsatöll pour vider un peu la carte mémoire, manger un bout, boire un coup et et profiter des groupes ponctuels, jouant de leurs instruments folkloriques, présents à l’extérieur des salles de concerts. Ceux-là étaient présentés par les festivaliers eux-mêmes, ou bien par la compagnie Scurra.

20h10 – Saor. Encore un groupe pour nous emmener sur les mers, cette fois écossaises. Dans un style tout à fait différent de Nydvind, le metal doux et puissant de Saor en a fait planer plus d’un. C’est le genre de musique qui réussit à être poétique sans paroles. Là où un problème s’est posé, c’est au niveau du violon que l’on n’entendait pas. Il a d’ailleurs été réclamé par le public lors d’un interlude « on n’entend pas le violon !! » suivi d’un solo du-dit instrument pour satisfaire la foule.

21h15 – Saor Patrol. Dernier concert de la soirée, dernier concert du festival, et pas des moindres. Une cornemuse, une guitare et trois percussionnistes, ça envoie du pâté. Pour le coup, je trouve que Saor Patrol est le groupe qui rend en live quelque chose qui ne se ressent pas sur leurs albums. C’est pas sur Youtube que tu sentiras les vibrations des percussions qui traversent ton corps comme c’était le cas au Cernunnos. Le public dansait joyeusement, et si tu faisais abstraction des mecs bourrés qui gueulaient tout et n’importe quoi pendant les interludes dans la fosse, tu pouvais carrément prendre ton pied !

En conclusion, pour leur dixième édition, le Cernunnos a réussi un pari, qui est d’assurer un festival sur deux jours, et sous le soleil s’il-vous-plait ! L’ambiance était chaleureuse, bon enfant, les toilettes étaient propres (très important en festival !), les artistes étaient abordables et la nourriture pour sustenter le festivalier bonne. La programmation était globalement hétérogène, restant tout de même axée autour du metal, proposant des groupes très folkloriques accessibles à tout le monde, jusqu’à une programmation black metal. Le set des groupes était, en général, réussi, et les festivaliers étaient globalement respectueux quant aux lieux et aux autres festivaliers. S’il fallait souligner les points à améliorer pour cette édition, ça serait au niveau des ressources utilisées pour gérer les conditions climatiques. Plus de chauffages ou de places intérieures, pour se poser ou manger, seraient les bienvenues, ainsi qu’un aménagement différent des portes d’entrée/sortie de salles de concert pour éviter cet embouteillage inévitable.

Je tiens à remercier l’équipe du festival qui a été super opérationnelle pendant ces deux jours.

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