Bad Boy, extrait de l’album Love Me, Hate Me, Kiss Me, Kill Me, un titre qui correspond parfaitement à l’image qu’on pourrait avoir de ce jeune allemand, Biastian Heerhost qui fait beaucoup de bruit en ce moment dans le milieu électro.
Un titre à l’image du symbole un brin provocateur qui caractérise l’artiste et sa musique, un gros majeur levé en l’air, adressé à tous ceux n’ayant aucun atomes crochus avec son style.

Sorti le 29 juillet 2009, un premier album très remarqué lors de son lancement grâce au titre Rave Is King, joué par tout les DJ électro du moment véritable emblème d’un style réservé aux aficionados de sonorités électroniques et porteurs de casquettes multicolores.

Là où Boys Noize avait pu nous décevoir avec Power, Fukkk Offf lui, nous surprend, (le garçon a déjà quelques années de service derrière lui) surpassant son aîné: une sonorité électro-hard, parfois crue, appuyée par des rythmes house efficaces…
Un côté punk que cultive le garçon: symbole du doigt levé, sonorité rock…
Dès les premiers morceaux le DJ nous laisse entendre qu’il a décidé de s’imposer au milieu d’une scène déjà saturée par des artistes de renoms, avec une musique gonflée à la testostérone et bourrée aux acides!

Comme beaucoup d’artistes aujourd’hui, Fukkk Offf mélange les genres et
cherche à pénétrer les sens, captiver son auditeur, le façonner à sa manière avant de le relâcher dans son arène musicale pour un combat d’anthologie entre le public et la bête invisible qui l’entoure.
On bouge la tête jusqu’à se briser la nuque, on remue tout notre corps, bref, on se déchaîne totalement, on s’abandonne à la musique, brutale voire violente mais jamais vulgaire.

L’artiste sait calmer la bête quant il le faut et distille tout de même dans certains morceaux, par petites touches, quelques notes plus douces, histoire de ne pas tomber dans l’overdose comme sur le titre I Give You Bass.
On pourrait presque penser à Benny Benassi à l’écoute de certaines pistes mais on oublie vite la comparaison.

Fukkk Offf n’hésite pas à grossir ses mélodies, les intensifie à l’extrême, la ligne de basse devenant ainsi de plus en plus aiguë jusqu’à ce que la musique retombe: on coupe alors le contact, une douce mélodie synthétique vient se superposer, petite pause avant la déflagration qui vient tout balayer sur sa route! Et c’est reparti!

Le moteur tourne ainsi à plein régime pendant plus d’une heure et nous en met plein les oreilles. Fukkk Offf ne fait pas dans la dentelle musicale et l’album nous le fait bien comprendre: Rave Is King, BloodF***k, Black Panthom et Bad Boy pour ne citer qu’eux sont de vrais explosions d’énergie à l’état pur, à la fois primaire et bestiale.
Comment autant de rage passionnée et de fureur communicative peuvent tenir dans un aussi petit disque?

Un album qui ralliera les anciens fans de Boys Noize en manque, qui auront alors changer de religion pour se tourner du côté de Fukkk Offf.
A découvrir en live, impressionnant de maîtrise technique. Le show est parfaitement rôdé et le plaisir au rendez-vous. Le phénomène électro 2009!

Myspace
Ecouter Love Me, Hate Me, Kiss Me, Kill Me sur Deezer