A peine sorti de l’interview avec le groupe, je sors me prendre un sandwich. Il reste un peu plus d’une heure avant le début du concert et pas le courage de rentrer chez moi… Plutôt hâte d’y être !

L’heure approche, c’est le moment de rentrer dans la salle du Confort Moderne, on me laisse passer sans sourciller avec tout mon matériel à la vue de mon invitation. C’est la première fois que j’assiste à un concert en tant que journaliste. Je sais bien que je vais passer la soirée tranquille sans avoir vraiment de comptes à rendre à personne, mais pourtant, je ne suis pas vraiment à l’aise… En plus, je ne connais pas encore bien l’appareil que Kaïo[[un collègue de Désinvolt, Maître Kaïo pour être précis ^^]] m’a prêté. Je change l’objectif, tente de régler le tout selon les quelques souvenirs qui me restent, prend deux-trois photos… Trop sombre, nouveaux réglages… Avec les projecteurs et les jeux de lumières, ça devrait aller.

Plus ça va, plus la salle se remplie. Enfin façon de parler, parce que Les Mauvaises Langues comme Les Blaireaux ne sont pas trop connus par chez nous. La salle n’étant pas très grande, je dirais qu’à vue de nez, deux cents cinquante personnes se trouvent devant la scène. Le concert sera intimiste. Ça risque d’être encore plus sympa…

Et c’est parti. On commence la soirée avec Les Mauvaises Langues, un petit groupe de Lille que j’entends pour la première fois. Les cinq compères ont la bougeotte et visiblement l’habitude de chauffer une salle. Malgré un public assez froid, le groupe va tout de même réussir à partager son pop-rock et faire monter l’ambiance.

Les Mauvaises Langues jouent avec l’espace et se mettent en scène, pour créer différentes ambiances, parfois intimistes, quand Philippe Moreaux (chant) et Hervé Poinas (basse) restent seuls sur scène, parfois carrément rock avec des jeux de stroboscopes impressionnants qui mettent en valeur les solistes Nicolas Desmalines (violon/clavier) et Bertrand Denèle (guitares) et qui permettent également de voir le surexcité de la bande Maxence Doussot (batterie) qui semble avoir bien du mal à rester en place.
Les Mauvaises Langues, c’est avant tout des textes, et il faut avouer qu’il y en a plusieurs que j’ai attrapé au passage qui sont vraiment sympa. Je pense à un texte en particulier qui raconte l’histoire d’un poisson rouge, mais si ça donne pas grand chose à le lire comme ça, je dois avouer qu’en live, ça balance pas trop mal (et ceux qui m’ont déjà lu savent que ce n’est pas vraiment mon style ^^).

Le silence revient, les lumières se rallument. Maintenant qu’on est chaud, y’a plus qu’à attendre une vingtaine de minutes que la scène soit préparée pour les Blaireaux. J’en profite pour jeter un œil aux clichés. Quelques uns sont regardables, mais va falloir que je fasse plus attention aux couleurs…

Retour dans la salle. La lumière se tamise de nouveau. Alex fait son entrée dans la pénombre et entame un hommage au totem du groupe. Puis le groupe fait son entrée sur scène, on commence par « Les aventures du baron perché ».

Les Blaireaux en live, c’est beaucoup plus que de la musique : c’est une histoire contée au coin du feu, c’est l’appropriation d’un personnage par chaque musicien, c’est une mise en scène où le public a sa place et son rôle, c’est un échange de sensations, de rires, mais c’est aussi une nouvelle dimension où l’on entend les textes évoluer vers une nouvelle forme.

De l’album au live, il y a tout un univers, les chansons ne sont plus tout à fait les mêmes, mais n’ont vraiment rien perdu de leur intérêt. Si, déjà sur l’album, elles se trouvent mises en scène par le jeu des personnages, celles-ci s’avèrent assez pauvres après qu’on les ait entendues et vues. La « Supplique de deux frères claustrophobes » en est un bon exemple, au même titre que « Pourquoi j’ai mangé ma mère ».

Mais peut-être savez-vous également que les Blaireaux ne racontent pas seulement des histoires drôles. Celles-ci créent un lien entre le groupe et son public, une sorte d’intimité qui prend toute sa valeur sur des chansons plus calmes et profondes mais toutes aussi belles, à l’image de « Laureline ».

Et les lillois pensent aussi à leurs fans inconditionnels, vous savez, les groupies qui connaissent chaque mots de chaque chansons de chaque albums, qui n’ignorent aucuns des retournements et autres surprises, pour avoir eu des rapports de leurs contacts ayant vu le spectacle avant eux. Et bien ceux-là ne seront toujours pas venus pour rien : déjà, ils auront l’occasion de voir leurs stars en chair et en os, ce qui est déjà une fin en soi, mais surtout, ils pourront découvrir quelques morceaux inédits, prendre plaisir à discuter avec leurs idoles au détour d’un speech improvisé sur scène…

En bref, un live des Blaireaux, c’est un très bon spectacle, et toujours de bonnes surprises. Un super moment que l’on pourra bientôt retrouver sur l’album-live à paraitre le 11 janvier, Les Blaireaux en Concert au Splendid. Il ne manquera que l’image… A quand Les Blaireaux en DVD ?

Playlist :

  1. Introduction
  2. Les aventures du baron perché
  3. J’suis pas tout seul (Inédit 1)
  4. Supplique de deux frères claustrophobes
  5. Grand reporter
  6. Laureline
  7. Le gardien de musée
  8. Autour du berceau
  9. Boire quand on a soif
  10. Pourquoi j’ai mangé ma mère
  11. L’oeil
  12. (Inédit 2)
  13. Balance l’info !
  14. Pom Pom Pom Frites
  15. L’auberge du chat qui pète
  16. Cinéma
  17. La sieste

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