J’avais croisé la route des Local Natives en première partie de Peter, Bjorn & John lors de la soirée Inrock Indie Club, et j’avais eu un coup de foudre pour ces cinq californiens. Leur set trop court m’avait laissé sur ma faim. Quelle ne fut pas ma déception lorsque j’ai découvert que le 17 février, date à laquelle ils vont envahir la Maroquinerie, je serai au beau milieu d’une piste de ski quelque part dans les Alpes ! Du coup, quand j’ai appris qu’ils passaient à la maison de la radio le 18 janvier, dans le cadre des Black Session de France Inter, ni une ni deux, j’ai sauté sur l’occasion !

En arrivant dans les studios de Radio France, je dois avouer que j’avais peur que le public ne soit pas au rendez-vous. Leur premier opus Gorilla Manor a été reporté d’octobre 2009 à janvier 2010, et n’a bénéficié que d’une faible couverture médiatique. Pourtant, à 21h30, la file d’attente est déjà bien longue. A vue d’œil, la salle devrait être remplie.

D’ailleurs, à 22h et quelques, quand Bernard Lenoir entre sur le plateau pour nous présenter le groupe, il ne reste plus un seul siège de libre. On nous décrit alors brièvement les Local Natives : cinq ex colocataires du Gorilla Manor, où se tenait plus que régulièrement d’énormes soirées beaucoup trop alcoolisés, qui ont décidé de se mettre à la musique et qui viennent de livrer un premier opus d’une finesse et d’une harmonie incroyable.

Mais trêve de bavardages, place à la musique !

Les Local Natives sont montés sur une scène française pour la seconde fois, et nous ont repris, dans le désordre, l’intégralité de Gorilla Manor.

Les voir sur scène, c’est juste un réel bonheur. Déjà parce qu’on en prend plein les oreilles. Que ce soit la mélodie ou les voix (allez, surtout les voix), on a l’impression que ça vient de tous les côtés, des trucs bien différents, pour finir dans une fusion, tout simplement parfaite.



Et puis il faut bien sur parler de Kelcey Ayer qui gère à la fois le chant, le clavier, et la caisse claire. Deux baguettes dans la main gauche pour donner le rythme, pendant que la main droite s’agite sur le clavier. Bien sûr, c’est pas comme ça tout du long des chansons. Selon les couplets et les refrains, il abandonne le clavier ou la caisse claire, change de main, etc… Sans oublier que pendant qu’il gesticule, il continue de chanter !

Sérieusement, ce type vaut à lui tout seul le déplacement !

Le seul point négatif de la soirée, c’est que de passer à la radio en direct, de se retrouver dans un studio avec des gens qui nous observent, tous bien assis, le public n’ose presque pas bouger. Je crois que les Local Natives ont été un peu déçus sur le moment, et ont commencé à croire que les français sont comme ça en concert (vu que lors de leur passage en octobre dernier, c’était un peu la même chose… mais il faut dire qu’ils passaient en première partie et que la salle était plutôt vide pendant leur show…).

Heureusement, le public a su remonter le niveau sur la fin. En effet, quand les Local Natives ont quitté la scène après avoir joué la dernière chanson de Gorilla Manor, tout le monde s’est mis debout et a réclamé un rappel. Le hic, c’est qu’ils venaient de nous interpréter l’intégralité de leur répertoire. Mais on ne s’est pas laissé faire, restant là, criant, applaudissant, de très longues minutes, malgré la douleur qui commence à se faire sentir dans nos mains, si bien qu’ils ont été obligé de revenir !

Un rappel au goût de déjà vu puisqu’ils ont joué pour la seconde fois de la soirée Airplanes, mais qui j’espère a su leur montrer toute l’admiration qu’on leur voue !

Et si vous voulez un conseil, le 17 février, foncez à la Maroquinerie, vous ne serez pas déçu !

PS : Merci à Jacqueline de Pias pour cette énorme découverte !

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