On parle ambiance aujourd’hui grâce au new-yorkais Blockhead. Avec The Music Scene, Tony Simon (de son vrai nom) nous invite a l’évasion.
Une histoire comme l’indique le titre de l’album, où chaque morceau présenté servirait la narration en remplacement des mots.

L’homme, qui à ses débuts lâchait des productions electro/hip-hop à la pelle pour Aesop Rock ou Murs, a toujours réussi, et ce depuis Music By Cavelight, à éviter de servir la même soupe à ses fans.

Un album de trip-hop quasi instrumental, essayant de se rapprocher d’un Music By Cavelight là où Downtown Science et Uncle Tony’s Coloring Book tentaient une sortie plutôt bruyante du côté du rock et de ses voix samplées.
Mais Blockhead ce n’est pas un DJ, c’est un sculpteur, travaillant sa matière, retirant le surplus, façonnant les bords, afin d’arriver au résultat final. Les références se font finalement de plus en plus discrètes, on a quitté l’abstract hip-hop pour glisser tranquillement vers un trip-hop lancinant et immersif (les chœurs dans The Daily Routine au début du morceau).

Même si l’album reste impressionnant et que l’on se surprend à scotcher sur des morceaux comme Only Sequence Change ou encore Pity Party, certains morceaux peuvent paraitre trainer un peu en longueur et nous font décrocher.

Heureusement quelques réussites comme It’s Rainning Clouds ou encore Farewell Spaceman viennent vous rattraper par le col pour vous dire que non, le show n’est pas terminé. Et là au moment où l’on s’y attend le moins, tout s’emballe et vient se greffer là, un rythme drum’n’bass nerveux, un riff de guitare bien saignant… on ne reste jamais à l’abri d’une bonne surprise et grâce à ça, Blockhead garde son auditeur à porté de vue.

Nourri de multiples influences, The Music Scene reste néanmoins en deçà d’un Music By Cavelight, plus diversifié et exotique.
L’ensemble, très mélodique (les notes de pianos, superbes, sur Hell Camp) comme à son habitude ne suffit pas à rattraper une certaine impression de minimalisme sur l’ensemble.
Pas le meilleur album de Blockhead en somme, mais un très bon album en forme d’invitation pour qui serait tenté de découvrir le reste d’une œuvre originale et incomparable.

    La Tracklist :

  1. It’s raining clouds
  2. The Music Scene
  3. Only Sequences Change
  4. Which One Of You Jerks Drank My Arnold Palmer
  5. Attack The Doctor
  6. The Prettiest Sea Slug
  7. The Daily Routine
  8. Tricky Turtle
  9. Four Walls
  10. Pity Party
  11. Hell Camp
  12. Farewell Spaceman

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