Cela faisait un moment déjà que je n’avais pas torturé mes oreilles à grand renforts de vibrations électroniques, que je ne m’étais pas rendu sourd avec des roulements de basses tout en tension écrasant mon cerveau, le réduisant en poussière jusqu’à en faire une figue ratatinée vidé de tout…
Que du bonheur en somme lorsque je suis tombé sur Noisia! Soit l’un des groupe électro les plus en vogues du moment.

C’est en tombant sur un morceau du groupe Foreign Beggars (hip-hop UK) appellé Contact, que j’ai découvert ce trio hollandais amateur de musique électronique.

En écoutant ce morceau donc, j’ai commencé à rougir et mes yeux se sont mis à piquer sévèrement.
Un bon gros beat bien gras dans ta face, comme une claque pour te dire: « Tais-toi, reste là et écoute! ».
La démarche du groupe était simple en fait, faire disjoncter l’auditeur et ça fait mal, très mal.

Noisia, c’est un trio qui nous vient du nord et qui a débuté en 2000. Et là-bas où il fait très froid, mais alors très très froid, pour se réchauffer, on a rien trouvé de mieux que de se chauffer un peu sur de la musique électronique. Montée à 180 bpm, on ouvre la chaudière et on charbonne le tout à grand renfort de drum’n’bass.

Sur leur site officiel on peut lire que les inspirations du groupe vont de The Prodigy à James Brown et de Miles Davis à Konflict. Large palette pour un groupe qui combine dans leur musique toute l’énergie d’un son rave à un ton club plus accessible à tous.

Très vite Noisia se démarque du reste de la production actuelle, enchaine les collaborations et les remixes d’artistes de renoms tel que Moby, The Prodigy, KRS One, The Freestylers, participe au dernier album de Hadouken!, For The Masses, et ouvre dès 2005 leur propre label Vision Recordings qui leur permet de garder le contrôle sur leurs œuvres.

Et c’est bien là leur atout principal, Noisia se démarque de la scène actuelle en créant des sons nouveaux, souvent à partir de rien. Comme cette ligne de basse crée à partir d’un vieux caisson de basse pour PC pourri bouché par une feuille de papier à l’entrée de l’évent.
Le résultat filtré, bidouillé, modulé, refiltré à nouveau et rebidouillé plusieurs fois entres les mains expertes du trio, est une musique opulente, saturée, vibrante voire abrasive mais jamais redondante. Un savant mélange de savoir-faire et d’imagination.

Premier gros succès, Stigma en 2006. Un titre assez sombre de 6 minutes, où se mêlent les frottements de la basse à la frénésie mécanique du morceau.

2009, Nik Roos, Thijs de Vlieger et Martijn Van Sonderen (pas facile à retenir tout ça!) remettent le couvert en faisant pas mal de bruit à nouveau. Le même que celui d’un réacteur d’avion décollant au dessus de votre tête et qui déchire les nuages sur son passage. Tu vois de quoi je parle?
Je parle de l’EP Machine Gun annonçant un futur album qui sortira le 5 avril prochain Split The Atom et qui va tenir toutes ses promesses on en est sûrs.

Enfin le mieux c’est encore, plutôt que d’en parler pendant des heures, de vous faire une opinion par vous-même. Montez le son, tendez l’oreille et écoutez, mais attention à la déflagration!

Site Officiel Noisia


Myspace Noisia


Site Officiel Foreing Beggars


Myspace Foreing Beggars


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