Désinvolt était invité le 18 mars, à la Maroquinerie de Paris, pour la soirée Inrock Indie Club. Au programme, une série de concerts entre rock, élécro et new-rave avec trois groupes tout aussi géniaux que sensationnels sur scène : Control, Nasser et Hadouken!.

Arrivé aux alentours de 19h30, tout juste le temps de se coller tout devant de la scène dans une salle presque remplie à craquer. 20h, le premier groupe fit son apparition : Control.

Alors était-ce une projection du film retraçant la vie de Ian Curtis sous un fond rock et new-age ? Allais-je me torturer l’esprit avec Love Will tear us apart ? Oh ben rien de cela. En fait, Control est un groupe parisien qui joue de l’électro-rock-glam-dark, un beau mélange quoi.
Rappelez-vous, ils ont joué en première partie de Kasabian à l’Olympia le mois dernier. Un look assez endiablé, un chant très énergique, une rythmique entraînante, une tuerie musicale je vous dis !

Le trio (y avait une quatrième personne qui les épaulait aux platines) composé d’un batteur, d’un guitariste et d’une chanteuse aux formes généreuses, et comme qui dirait court vêtue ont fait saliver plus d’un. Je ne m’attendais même pas que à ce que ça me plaise, faut l’avouer la chanteuse y était pour quelque chose.

En tout cas, c’est du bon son. Ils n’ont rien inventé certes, mais ils méritent vraiment qu’on s’intéresse à leur univers qui est tellement captivant.

On enchaîne aussitôt avec un groupe marseillais Nasser, un trio électro avec des compos bien foutues. Leur batteur, qui est chanteur aussi, saupoudrait un peu leur univers par un son assez crade penchant vers le punk mais n’empêche il manquait quelque chose à cette voix … Je ne sais pas, ça m’empêchait de profiter des chansons à chaque fois que le batteur essayait de cracher ses mots au micro. La présence de guitare et d’une batterie sur scène apportent une dimension beaucoup plus rock, même ces passages chantés, hurlés plutôt (qui m’ont insupporté faut bien l’avouer) ont quelque part un charme.

Nasser ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais c’était tellement bien joué qu’à la fin quand le groupe a quitté la scène, j’étais limite déçu que leur set soit si court (Certes 50 minutes de concert pour une première partie c’est plus qu’assez, mais n’empêche j’ai toujours faim moi!). Au revoir !

Hadouken! Franchement, je n’étais pas motivé pour venir à leur concert, pour la simple raison que je m’attendais à un groupe en slim, tenue flashy et coupe de cheveux taillée au millimétre, une horde de groupies écervelées jetant leurs soutifs sur scène et un show complétement … à chier ! J’étais crispé au moment où le groupe est rentré sur scène, la peur, la honte ou l’angoisse. Et pourtant …

Et pourtant, le groupe rentre sous les ovations du public, une entrée tel César dans l’arène romaine ! Avant même que le groupe ne se mette en place, voilà que le public qui était timidement éparpillé aux quatre coins de la salle, se rue vers la fosse.
Les cinq jeunes anglais prennent place et ni une ni deux Rebirth se fait ressentir dans toute la salle, ambiance gros délire oblige, les premiers pogos ont déjà commencer. Hé ben ils sont précoces ces djeuns ! Pour l’instant tout se passe bien, du bon son, un public impressionnant et n’hésitant pas à chanter (et hurler) les chansons qu’il connait par cœur. A la Maroquinerie, le maitre de la soirée c’était dame batterie, avec les trois groupes elle était omniprésente et on n’entendait qu’elle. Un son surpuissant, un chanteur à chemise qui partageait cette ferveur avec son public, un guitariste qui aime prendre des risques, tout était au rendez-vous pour faire ressortir le lycéen qui était en moi.


Des fois, les mauvaises surprises ne peuvent qu’être bénéfiques pour un groupe. L’invité mystère de la soirée était ces coupures de courant qui ont freiné le groupe dans sa manière de pondre un live qui soit copie conforme de l’album. Et heureusement que ce soir, y avait ces petits incidents techniques qui ont rendu le show un peu plus « familial ».

Je pense que Hadouken! a su apprécier la frénésie et l’enthousiasme d’un public plus que présent et qui n’a cessé de reprendre les paroles pour les encourager.

Bizarrement, j’ai grave kiffé cette soirée tout en couleurs et surtout en histoires les unes plus drôles que les autres : Les djeuns un peu éméchés qui jetaient leurs verres sur le public, normal, sauf que les verres étaient encore remplies de whisky-coca.

Bilan : Hadouken! c’est mortel !!! Et les djeuns savent encore rendre un concert mortellement jouissif.

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