Quand on m’a proposé d’assister au concert de Narrow Terence au Café de la danse le 12 avril, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je ne connaissais le groupe que de nom, et même si j’étais quasi sur d’avoir un jour écouté un peu ce qu’ils faisaient, j’étais incapable de resituer. A vrai dire, ce soir là, tout était nouveau pour moi, même la petite salle du Café de la Danse où je n’avais encore jamais mis les pieds.

La première bonne surprise est d’ailleurs venue de la salle. Une ambiance assez « industrielle », avec une scène entourée de rideaux noirs, et derrière un grand mur de pierre. Dans ma tête, c’est comme ca que toutes les vraies salles de rock sont. La « fosse » est assez ridicule, d’ailleurs, je ne suis pas sur qu’on puisse parler de fosse, juste un vague couloir entre la scène et les gradins. Si le concept doit être assez désagréable pour le groupe qui se retrouve face à un public assis, il est très appréciable pour écouter du bon son tranquillement avec une vue parfaite après une grosse journée de boulot.

A mon arrivée, la salle est plutôt vide, à peine une vingtaine de personnes. Pourtant le concert aurait dû avoir commencé depuis 10 minutes. La première partie est assurée par The Sugar Plum Fairy pr., un trio qui mêle pop et folk et qui a su me surprendre par l’absence de guitariste sur scène (clavier, basse et batterie uniquement). Attirés par la musique, les spectateurs lâchent leurs cigarettes ou leur bière et viennent remplir la salle.

Assis comme au cinéma, on peut savourer la musique et se délecter des images que The Sugar Plum Fairy pr. projette sur deux globes blancs disposés sur la scène. Si le public n’est pas très agité, il semble surtout captivé par le spectacle proposé. Entre mélodies mélancoliques et morceaux plus puissants, on se laisse porter par les notes.



Après une cinquantaine de minutes de concert, The Sugar Plum Fairy pr. quitte la scène en remerciant Narrow Terence (et surtout leur violoniste) pour l’invitation. Les roadies se mettent alors en route, on démonte tout ça, on remonte tout ça. Pendant ce temps, le public se densifie de plus en plus. Nous voilà fin prêts !

La bande des cinq de Narrow Terence prend enfin place. Alcohol en guise d’intro intimiste, de sa voix sombre et rugueuse, sous la guitare acoustique de Nicolas, Antoine pose le décor. Le duo est ensuite rejoint par Christelle, Stéphanie et Benoit, respectivement au violon, à la batterie et à la guitare, et les douces intros se transforment alors en un déluge de son saturé.

Quelques morceaux plus loin, c’est le jeu des chaises musicales. Le batteur passe à la basse, le bassiste à la guitare, et le guitariste à la batterie. Il faudra attendre Cave in hell pour retrouver un peu de douceur via la voix de Nicolas. Nouveau tour de passe-passe. Le batteur reprend sa guitare, le bassiste retrouve sa batterie, et le guitariste sa basse. On s’y perdrait presque, mais pas le temps pour ça, on est a nouveau happé dans l’univers de Narrow Terence.

Un détour par l’Espagne pour poursuivre une femme infidèle, un hommage auto-congratulé à Allan Edgar Poe, une dédicace à un grand-père qui se demande si « son petits-fils a progressé depuis 5 ans ». Entre émotion et rire, le public est conquis.



Narrow Terence fini par quitter la scène sous un tonerre d’applaudissements, non sans avoir au préalable joué l’intégralité de leur nouvel album !

Setlist

  1. Alcohol
  2. Clay Musty Smell
  3. Dinner
  4. Cave In Hell
  5. The Hole
  6. Camillas Tune
  7. You Made The Sea
  8. How She Ruined My Days
  9. E. A. Poe
  10. Wet Dead Horses
  11. Bottom Bitch
  12. The Man Who Thinks
  13. Weakness Of The Sheep

  14. Narco Corridos
  15. Love Battle
  16. Barry

Le MySpace de Narrow Terence
Le MySpace de The Suhar Plum Fairy pr.

Photos © ?DPC