Il est de ces découvertes qu’on hésite parfois à partager et d’autres que l’on ne peut s’empêcher de hurler sur les toits. IQ ferait partie de la seconde catégorie. Certains sons se périment vite, assurément, Frequency n’en fait pas partie !

La musique que l’on écoute est souvent un moyen de participer à une philosophie de vie, de rentrer dans une communauté. Ma philosophie, c’est justement le contraire : j’écoute des trucs qui plaisent à peu de monde car cela permet de ressortir au moins partiellement de la masse. Du coup, je ne suis généralement pas fan des sons trop universels qui peuvent plaire. Mais il faut avouer que certains albums ne peuvent que mettre tout le monde d’accord et moi compris. Ce serait alors dommage de ne pas partager universellement les sept pièces qui composent Frequency.

Donc entrons un peu dans le vif du sujet. Je parle de découverte car c’en est une pour moi, mais IQ est un groupe de progressif anglais né en 1982 à la suite de la dissolution du groupe The Lens. Je passe les détails, vous devez savoir vous servir de Wikipedia j’imagine. On a donc affaire à un groupe qui a un peu de bouteille, et pourtant je suis passé à coté, comme bon nombre d’entre vous certainement. C’est le moment de se remettre à l’heure !

Frequency, à écouter les connaisseurs, est assez proche des anciens albums du groupe (va falloir que je m’y intéresse donc). Dans l’ensemble, le rythme est assez calme et la structure, pas la plus complexe que j’ai entendu, bien que très intéressante. Là où je trouve une première originalité, c’est avant tout sur la voix du chanteur, Peter Nicholls, qui a un grain et une tonalité assez particulière, et ses mélodies le mettent bien en valeur.
Par ailleurs, le truc qui m’a vraiment scotché, c’est l’impression de perfection : pas une note de travers, un son très clean (la disto la plus ronde que j’ai jamais entendu) un accompagnement en nappes au clavier qui donne une impression de calme et d’équilibre, la guitare solo qui a un son à pleurer, la batterie qui ne s’impose pas trop mais sonne bien, les solos claviers qui gardent l’équilibre avec la guitare, on en vient à se demander si ces mecs vont aux chiottes comme tout le monde ! Ah tiens, j’avais zappé la basse… bof, on s’en passe… Si y’en a une, mais bon, elle marque les temps, en fait..

Sur la structure générale, on a affaire à un grand morceau de sept chapitres finalement. Le tout se fond bien ensemble même s’ils sont clairement séparés pour certains. On a l’impression d’évoluer dans un petit univers clos dans lequel on progresse, où l’on se laisse porter plutôt. Ce ne sont pas les quelques petits passages un peu plus rythmés qui vont vous mettre une grosse claque non plus… Ce seront les solos de guitares si vous y faites un peu attention.

Parti d’un truc qui devait mettre tout le monde d’accord, je viens de me rendre compte que j’avais perdu tout un groupe en route. Comment ça les accros de la double-pédale, de la syncopée et de gros beats sont partis? J’ai encore été trop enthousiaste, on ne peut pas mettre tout le monde d’accord. Mais les moins speeds d’entre vous et les amateurs de sérénité musicale ne perdent rien à tenter le coup. Et si Frequency vous plait, IQ en a plein d’autre à proposer ! Le monsieur vous dit qu’il y a plein à manger !!!

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