Rencontre avec Awa Ly. L’occasion d’évoquer le concert donné la veille (23 novembre) au Flow à Paris, mais aussi son dernier album Five and a Feather, ses influences, … Avertissement : bonne dose d’amour à l’approche !

Le concert d’hier soir était particulier, à bien des égards… Comment l’as-tu vécu ?

Le cadre (une péniche !) était vraiment sympa et l’accueil du public a été merveilleux. Mais cela a été très difficile pour moi de monter sur scène (NDLA : Awa Ly a perdu un proche quelques jours plus tôt). Mon équipe et mes musiciens m’ont très bien entourée. Je me suis sentie comme dans un cocon. La musique soigne, la partager aide à affronter certaines épreuves et comme on dit : « The show must go on » !  J’étais donc très émue, mais les chansons n’en ont été que plus intenses et je garderais un souvenir très fort de cette soirée, c’est certain.

Le concert a été marqué par la venue de quatre artistes (Ben l’Oncle Soul, Pascal Danae, Nawel Ben Kraiem et Régis Kole) invités à te rejoindre sur le titre Here, inspiré du drame des migrants à Lampedusa. Pourquoi t’es-tu intéressée à ce sujet de société ?

J’y tiens beaucoup. Il faut parler de ce drame qui se joue tout près de chez nous, aux portes de l’Europe tout de même ! Et j’habite à Rome, je me sens donc particulièrement concernée, mais comme beaucoup d’autres. On nous montre quotidiennement ces images d’horreurs – ce sont les faits et ce traitement médiatique est nécessaire, mais je souhaitais en parler et toucher les gens d’une autre façon. La musique peut être un vecteur.

Un titre engagé qui parle finalement d’amour, véritable fil conducteur de l’album !

Bien sûr, le titre parle d’amour, d’amour pour l’humanité. Et sur l’album, ce sentiment est traité sous différents angles car la vie a ses hauts et ses bas. Une histoire d’amour peut rendre fou (Let me love you) quand un coup de foudre peut vous prendre aux tripes (Stranger) ! L’amour peut être à la fois destructeur et réparateur, amical ou même superficiel.

Tu donnes beaucoup à ton public. Tu as ainsi fini ton concert en faisant le tour de la salle pour serrer le plus de mains possibles !

Oui ! Ce contact avec le public est essentiel et ce soir-là, j’en avais d’autant plus besoin. C’est un partage d’énergie. Et en parlant de mains, on m’a fait remarquer que je jouais énormément avec les miennes sur scène. C’est une façon de communiquer, de sentir les ondes et de les transmettre. Mais c’est vrai, qu’est-ce que je bouge les mains (rires) !

Laisses-tu place à l’improvisation ?

J’aime que cela reste intuitif. Dans ma façon de danser sur scène, par exemple : j’essaie que cela ne pollue pas le message, que cela reste naturel. J’aime également laisser les rencontres se faire.

Qu’écoutes-tu en ce moment ?

Oh la la, beaucoup de choses ! Pas mal de musiques italiennes, mais aussi le dernier album de Bruno Mars, les merveilleuses reprises de Sinatra par Ben l’Oncle Soul, Nawel Ben Kraiem, de la folk anglo-saxonne, … Cela change au gré des humeurs. La musique est tellement riche et belle !

 Tu es aussi actrice. Quel équilibre trouves-tu avec la musique ?

(Rires) Il ne s’agit que de ma deuxième activité. Je viens de finir un tournage, mais ma priorité est la musique, la musique, la musique ! Et j’ai beaucoup d’envies et d’idées.

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