Nous arrivons devant la salle vers 20h, et le temps que les vigiles ouvrent les portes nous avons une demi-heure pour nous questionner sur le concert. Notamment en se demandant s’il y aura une première partie car bien qu’elle ait été affichée discrètement sur le site, rien n’est visible sur la devanture de la salle.

Juste le temps de nous trouver une place dans la salle qu’Higher Than débarque sur scène. Quatre jeunes musiciens font sonner leurs instruments, guitares distordues, riffs efficaces et rythmes soutenus par la batterie. Le groupe nous propose un hard-rock moderne aux allures de métal. Higher Than est de la région parisienne et est en plein essor. Après avoir joué au Klub et au Petit bain, deux salles parisiennes, les voilà s’activant sur la scène de Vauréal. Ultra-dynamiques, Kévin le guitariste et Vianney le bassiste nous transmettent leur énergie en s’éclatant sur scène. Ils n’hésitent pas à changer de place, changer de micro, fusiller le public avec leur manche de guitare. Le chanteur et second guitariste, Marwan, est tout aussi énergique. Ce dernier s’est mis au chant dans l’urgence puisque le chanteur officiel a quitté le groupe il y a quelques mois. Bien que la voix ne soit pas son instrument de prédilection, Marwan se débrouille vraiment très bien.

Pendant le show, chacun y va de son solo. Que ce soit à la basse durant une bonne dizaine de secondes (ce qui est déjà une place énorme pour un bassiste dans le hard-rock) ou bien à la guitare, pour laquelle les solos se répartissent entre les deux guitaristes. On imagine que Martin le batteur, ne veut pas faire de concurrence à ce qui va arriver en seconde partie de soirée. Finalement, c’est un marché conclu pour Higher Than, leur énergie communicative s’est propagée, et ils ont réussi à chauffer la salle en beauté.

Après le concert, nous avons pu discuter avec les musiciens. Quelques tracks de leur premier album Purgatory Airlines sont disponibles sur Youtube, et le second est en cours de préparation. Il devrait sortir en milieu d’année prochaine.

Setlist :

  1. Purgatory Airlines
  2. Broken Tales
  3. Strike Back
  4. Swords Up
  5. Unchained Tiger
  6. Fire (Jimi Hendrix cover)
  7. Room Service

Après un court entracte ayant fait redescendre l’incandescence de la fosse, les lumières s’éteignent et un rythme de percussions résonne pendant que des ombres s’installent sur scène. Les percussions deviennent de plus en plus intenses. Finalement une guitare grasse lance le rythme de Dirty Dees Done Dirt Cheap sous les cris incompréhensibles d’une foule surexcitée. Les lumières s’allument et le show commence.

Le concert est un voyage dans le temps, dans la carrière de Chris Slade, batteur d’AC/DC, ne manquant pas de poser une date sur chacun de ses morceaux. Bien sûr, les titres d’AC/DC sont attendus, et ils ne vont pas manquer au rendez-vous. Ils sont interprétés par Paul Davis, dont la voix et la dynamique étaient totalement adaptées au chant d’AC/DC. Mais le concert n’est pas un pâle cover du groupe mythique. Il retrace également les temps où Chris Slade jouait avec les plus grands : Gary Moore, Uriah HeepDavid Gilmour. Ces derniers morceaux sont interprétés par la voix douce et puissante de Steeve Glasscock, guitariste rythmique à ses heures perdues. Deux chanteurs qui se relaient au centre de la scène avec pour chacun son répertoire.

A la guitare soliste, James Cornford nous offre un superbe spectacle, notamment par l’interprétation de Parisienne Walkways de Gary Moore, qui émeut la salle. Il est accompagné à la rythmique par Michael J. Clark, jonglant sans cesse entre le synthé et la guitare. Au fond de la scène, on peut également observer le bassiste, Andy Crosby, ne semblant malheureusement pas tout à fait à l’aise avec le live.

La taille humaine de la salle rend l’ambiance décontractée. Loin d’être le mastodonte snob que l’on pourrait imaginer, Chris Slade s’amuse avec le public. Vers la fin de son set après avoir enchaîné un solo de batterie technique à Razors Edge, le batteur montre un signe de fatigue. Un « You’re tired ? F*cking gay !! » ironique retentit dans la salle. A cela, Slade répond simplement qu’étant « f*cking gay », il va jouer un « f*cking blues ». Sur ces mots le guitariste commence une courte intro bluesy et calme, avant de bluffer la fosse et de lancer le groupe sur Back in Black. Taquins les petits !

Ce que l’on peut retenir de cette soirée, c’est tout d’abord une mise en avant non pas déméritée du batteur (pour une fois) gardant toujours son énergie après toutes ces années d’exercice. Chris Slade est aussi une légende qui ne souhaite pas se définir uniquement par son passage dans AC/DC, mais rend hommage à ceux avec qui il a commencé, percé, et parcouru sa carrière longue de cinquante ans.

Setlist :

  1. Dirty Deeds Done Dirt Cheap (AC/DC)
  2. Davy’s on the Road Again (Manfred Mann)
  3. High Voltage (AC/DC)
  4. July Morning (Uriah Heep)
  5. Hells Bells (AC/DC)
  6. Parisienne Walkways (Gary Moore)
  7. Comfortably Numb (Pink Floyd – David Gilmour)
  8. You Shook Me All Night Long (AC/DC)
  9. Drums solo
  10. Razors Edge (AC/DC)
  11. Back in Black (AC/DC)
  12. Blinded By The Light (Manfred Mann)
  13. Thunderstruck (AC/DC)
    [rappel]
  14. Riff Raff (AC/DC)
  15. Whole Lotta Rosie (AC/DC)
  16. Highway To Hell (AC/DC)

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