Cette année, le Download Festival, pour sa troisième édition sur le sol français, a vu les choses en grand avec quatre jours de festival, une programmation hétéroclite, pour rassembler les français, ou d’autres horizons, autour du hard rock et du métal. Les grandes têtes d’affiche de cette année sont Ozzy Osbourne, Marylin Manson, les Foo Fighters, et le retour des Guns’n Roses.
Nous y étions pour couvrir l’événement.

BILLY TALENT

Pour ce qui est des artistes, nous avons commencé avec Billy talent, un groupe de punk rock canadien constitué de Benjamin Kowalewicz au chant, de Ian D’Sa à la guitare, Jonathan Gallant pour la basse et Aaron Solowoniuk comme batteur. Le groupe est en tournée depuis deux ans pour leur dernier album Afraid of the Heights.

La musique du groupe tourne autour de riffs efficaces et un chanteur très énergique et sympathique qui fait en sorte que son public prenne son pied. Un autre point positif est que la basse s’entend super bien en live, mais reste malheureusement trop accompagnatrice de la guitare.

ELUVEITIE

Ce groupe de Folk métal, formé en 2002 par l’actuel chanteur Chrigel Glanzmann, nous a offert une superbe prestation, avec une instrumentation et des voix impeccables.

Les sonorité sont variées grâce aux différents instruments folkloriques présents sur scène, le chanteur nous fait partager son talent pour la flûte et le sitar, et la harpiste (Fabienne Erni) nous offre une superbe prestation solo au chant durant deux bonnes minutes. Leur setlist tournait largement autour des succès de leurs anciens albums. Ils nous ont même joué, pour l’occasion, le morceau The Call of the Mountains, en français, qu’ils avaient enregistré à l’époque : L’Appel des Montagnes.

POWERWOLF

Nos voisins du groupe de power métal germanique, nous ont offert une belle présence scénique, additionnée à une instrumentation très clean. La scène est théâtralisé pour retranscrire les motifs d’une église, et les costumes sont superbes. Le claviériste (Falk Maria Schlegel) s’essouffle sur scène en alternant entre ses deux claviers-aigle, de part et d’autre de la scène. Il se paye même le droit d’agiter un drapeau estampillé Powerwolf, au-devant de la scène.

Le chanteur (Attila Dorn) est déguisé en prêtre pour la « grande messe de heavy métal », comme il appelle son show. Il s’essaye au français en précisant qu’il ne connait que très peu la langue, mais arrive à chauffer son public malgré tout. Ils alternent les titres de chacun de leurs albums pour satisfaire leurs fans. Ils iront demander aux hommes de poser la main de manière solennelle sur leurs testicules avant de commencer leur prière Coleus Sanctus (en français : Saintes couilles). Sur la fin du concert, il agite la fosse en faisant alterner les chœurs femmes et hommes sur Armata Strigoi.

J’ai toujours trouvé que Powerwolf était un groupe, certes efficace et drôle, mais très redondant au fil des albums. Aujourd’hui, ils m’ont prouvé qu’ils sont clairement faits pour le live, grâce à toute cette mise en scène, et ce jeu avec le public.

ALESTORM

Littéralement « Tempête de bière », les écossais de Alestorm étaient attendus des festivaliers, et ont créé un véritable raz-de-marée de foule. Chacun y allait de son slam. Les ballons volaient, les gobelets de bière également (eh oui, en festival, il semble qu’on ne peut pas échapper aux abrutis. Abrutis riches en plus, parce que la bière en fest, c’est pas donné!).
Malgré ce dernier inconvénient, la fosse est super chaude, et durant Bar ünd Imbiss, elle s’assied, de façon à pouvoir ramer avec les bras. J’avais pourtant prévu d’éviter tout ce qui était de type « sportif », mais un concert d’Alestorm, ça demande de l’endurance. Pogo, ramage, pogo, wall of death, pogo. Pour un peu que tu sois au centre du pit, alors tu en ressors trempé. Un raz-de-marée, je vous disais. Ils enchaînent un show présentant tous leurs albums, pour finir par un beau Fucked with an Anchor, à la Alestorm.

Par la suite, on a voulu s’asseoir devant Opeth, mais la qualité du son nous a quelque peu rebuté. On a profité du concert pour aller se sustenter de façon goulue.

GHOST

Pour la sortie de leur nouvel album Prequelle (1er Juin 2018), le groupe de heavy métal satanique entame sa tournée en passant par le Download festival. C’est fini pour eux le temps des papes, le chanteur revient avec un nouveau personnage plus sobre: le Cardinal Copia. Je rappelle que la particularité de cette formation est que les musiciens sont anonymes sous leur masques de Nameless Gouhls.

Sur l’introduction Ashes, provenant de leur petit dernier, les musiciens et le Cardinal font leur entrée. La setlist est axée autour de Prequelle, bien évidemment, mais ils ont réussi à y intégrer quelques morceaux de leur tournée précédente. On y compte Circire, From the Pinnacle to the Pit, ou encore Year Zero. Ils ont même fini sur Monstrance Clock pour leur rappel. C’était beau à voir. Tout le pit qui chante en chœur :

« …Come together, together as one
Come together for Lucifer’s son… »

D’un point de vue plus personnel, j’ai clairement moins apprécié leur dernier album qui possède plus de sonorités pop, mais la prestation scénique de Ghost est très appréciable.

CONVERGE

Après le final de Ghost, on a couru sur la Warbird stage, pour voir le groupe de punk-hardcore américain qu’est Converge. Le chanteur (Jacob Bannon) est survolté sur scène. Bougeant, sautant sous les changements de lumière. Le moshpit est ultra agité, parce que le hardcore, ça défoule bordel ! Excepté pour le guitariste qui est resté statique tout au long du concert.

Nous avons jeté un coup d’œil rapide à Ozzy Osbourne en partant du concert de Converge, pour lequel nous n’avons pas pu prendre de photos (ordre du groupe). Il était accompagné de Zakk Wylde à la guitare, ce qui rend le concert plus dynamique. Il est vrai qu’Ozzy était très bon sur les shows de Black Sabbath, j’ai pourtant du mal à le voir en live en solo. L’ambiance occulte de Black Sabbath ne se retrouve que peu sur scène : là où son air bien à lui donne un coté mystérieux caractéristique au groupe, il ne fait que mal vieillir la star sur scène lorsqu’il se représente seul. Cela reste subjectif, mais j’ai senti un coté super kitsch lors de cette fin de soirée devant la main stage 1.

Nous entamons alors les 20 minutes de marche reliant le festival et les navettes, sous les notes de Shot in the Dark en débattant sur le meilleur live de la journée.

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